LA ROUTE ROYALE.
Au campement de la troupe de Yoren.
Jaqen : Eh, gamin ! Eh, mon garçon !
Arya : Qu’est-ce que vous voulez ?
Jaqen : Cet Homme, il a très soif. Cet Homme, il n’a pas bu depuis un jour et une nuit. Le gamin pourrait se faire un ami.
Arya : J’ai des amis.
Rorge : Apporte-nous d’la bière, avant que je n’t’écorche !
Jaqen : Cet Homme, il n’a pas choisi ses compagnons. Ces deux-là n’ont aucune politesse. Cet Homme doit demander pardon. Toi, tu t’appelles Arry ? (Arya acquiesce) Cet Homme, il a l’honneur d’être Jaqen H’ghar, jadis de la cité libre de Lorath...
Rorge : D’la bière, espèce de petit merdeux ! Trouve-nous d’la bière !
Arya : Fallait demander gentiment.
Rorge : Aah ! Approche-toi et j’te flanquerai ce bâton dans ton petit trou du cul et j’t’enculerai jusqu’au sang !
Jaqen : Le gamin est plus courageux que sensé.
Rorge : Viens ici !
Gendry : (à Arya) Yoren nous a dit de ne pas nous approcher de ces trois types.
Rorge : Viens ici !!
Arya : Ils ne me font pas peur.
Gendry : Ah oui ? Alors tu es stupide. À moi, ils me font peur.
Arya : … des Manteaux d’Or ? Qu’est-ce qu’ils font si loin de Port-Réal ?
Gendry : Qu’est-ce que tu fais ?
Arya : Ils sont à ma recherche.
Homme du Guet : (à Yoren) C’est vous qui commandez, ici ?
Yoren : Vous êtes bien loin de chez vous.
Homme du Guet : Je vous ai posé une question.
Yoren : Oui, en effet. Vous l’avez posée avec insolence et j’ai choisi de ne pas répondre.
Homme du Guet : J’ai un mandat d’arrêt royal contre un de ces rats d’égouts que vous emmenez avec vous.
Yoren : Le problème, c’est que ces rats d’égouts appartiennent maintenant à la Garde de Nuit, ce qui les place hors d’atteinte des rois et des reines.
Homme du Guet : Vraiment ?
Yoren : Ça c’est bizarre. Les gens s’inquiètent tellement pour leur gorge qu’ils oublient ce qu’il y a en bas. J’ai affûté cette lame juste avant le petit-déjeuner. Je pourrais raser le trou de balle d’une araignée si l’envie m’en prenait. Ou alors, je pourrais entailler cette artère qui est là. Une fois qu’elle serait entaillée, il n’y a personne ici qui saurait comment la désentailler. On va simplement garder ça. De l’acier de bonne qualité, on en a toujours besoin sur le Mur. Il semble que vous ayez le choix : Vous pouvez mourir ici, en pleine cambrousse et très loin de chez vous, ou bien vous pouvez retourner à Port-Réal et dire à vos maîtres que vous n’avez pas trouvé ce que vous cherchiez.
Homme du Guet : (aux recrues) Nous cherchons un garçon nommé Gendry. Il a un heaume en forme de tête de taureau. Quiconque le livrera aura droit à la récompense royale. (à Yoren) Nous reviendrons avec d’autres hommes et je ramènerai votre tête à Port-Réal avec ce bâtard qu’on recherche.
PORT-REAL.
Dans les appartements de la Main.
Varys : (à Tyrion) Messire.
Shae : (à Tyrion) Tu m’as fait attendre longtemps, mais ton ami m’a tenu compagnie.
Varys : Nous parlions justement de votre courage dans la victoire contre les forces auxiliaires des Stark.
Tyrion : Ce fut une sacrée bataille.
Varys : J’ai appris que vous avez eu une terrible blessure à la tête. Ces nordiens sont vraiment des guerriers redoutables.
Shae : Et je lui ai raconté l’histoire de notre rencontre.
Varys : Trouver une aussi charmante créature en train de travailler dans les cuisines de votre père. Voilà qui paraît presque incroyable.
Tyrion : Il y a des choses étranges qui arrivent. Vous devriez goûter sa tourte au poisson.
Shae : Je ne crois pas que lord Varys aime la tourte au poisson.
Varys : Comment le savez-vous ?
Shae : Je sais toujours ces choses-là.
Tyrion : Des hommes comme lord Varys et moi ne pouvons pas laisser nos faiblesses avoir le dessus. Nous parviendrons à en faire un pêcheur.
Varys : Je suis content que votre nouvelle amie ait pu vous accompagner jusqu’ici, dans la capitale. Les amis constituent une part très importante de notre vie. Il est fâcheux que votre père se soit opposé à sa venue. Mais soyez tranquille, messire. Je sais mieux que personne garder des secrets pour mes bons amis.
Tyrion : Votre discrétion est légendaire, quand il s’agit de vos amis.
Varys : Je suis vraiment impardonnable de parler à n’en plus finir quand vous n’avez envie que de vous reposer. Je vous laisse. (à Shae) Bienvenue à Port-Réal, ma chère. Notre ville acquiert plus d’éclat grâce à votre présence. (à Tyrion) Nous avons une réunion du Conseil, messire.
Tyrion : Je n’aime pas les menaces.
Varys : Qui vous menace ?
Tyrion : Je ne suis pas Ned Stark. Je comprends comment se joue cette partie.
Varys : Ned Stark était un homme d’honneur.
Tyrion : Je ne le suis pas. Menacez-moi encore et je vous ferai jeter dans l’océan.
Varys : Les résultats pourraient vous décevoir. Les tempêtes vont et viennent, les gros poissons mangent les petits poissons et je continue à mener ma barque… Venez, messire. Nous ne devons pas faire attendre la reine.
Dans la salle du Conseil Restreint.
Cersei : « … à dater de ce jour et jusqu’à la fin des temps, nous ne sommes plus une partie de votre royaume, mais le royaume libre et indépendant du Nord. » Il a plus de caractère que son père, je le lui concède.
Tyrion : Tu as perfectionné l’art de déchirer des documents. Nous pouvons au moins lui donner les ossements de son père pour montrer notre bonne foi.
Cersei : Tu donneras aux Stark ma réponse, cousin ?
Alton : Je le ferai, Majesté.
Cersei : As-tu vu mon frère quand tu étais chez les Stark ?
Alton : Je l’ai vu. Ils n’ont pas réussi à briser son courage, Majesté.
Cersei : Si tu peux lui parler, dis-lui qu’ici, on ne l’oublie pas.
Alton : Je lui dirai, Majesté.
Tyrion : Bon voyage à toi, cousin. (à Cersei) Tu es d’une extrême habileté en diplomatie.
Cersei : S’il n’y a rien d’autre...
Pycelle : Un corbeau vient d’arriver ce matin en provenance de Châteaunoir.
Varys : Des ennuis avec les sauvageons ?
Baelish : C’est pour ça qu’on les appelle des « sauvageons ».
Varys : Ils semblent un peu moins sauvages, ces temps-ci. On dirait qu’ils ont cessé de s’entre-tuer et qu’ils se sont mis à suivre ce Roi-d’au-delà-du-Mur.
Cersei : Encore un roi ? Combien y en a-t-il maintenant ? Cinq ? Je ne sais plus où j’en suis.
Tyrion : Le Lord Commandant demande qu’on envoie plus d’hommes pour défendre le Mur.
Cersei : Il a peut-être oublié que nous faisons la guerre. Nous n’avons pas d’hommes disponibles.
Tyrion : « Les vents glacés se lèvent, et les morts se lèvent avec eux. »
Pycelle : Ces gens du Nord sont un peuple superstitieux.
Tyrion : A en croire le Commandant, l’un de ces hommes morts l’a attaqué dans ses appartements. Mormont ne ment jamais.
Varys : Comment fait-on pour tuer un mort ?
Tyrion : Apparemment, il faut le brûler.
Cersei : Juste un voyage au Mur et tu reviens en croyant en l’existence des farfadets et des animaux fabuleux.
Tyrion : Je ne sais pas ce que je crois, mais je vais te dire un fait bien réel : la Garde de Nuit est la seule chose qui nous sépare de ce qui se trouve au-delà du Mur.
Cersei : Je suis absolument certaine que les hommes courageux de la Garde de Nuit nous protégeront tous.
AU-DELA DU MUR.
Devant le manoir de Craster.
Edd : … et je lui ai dit que si les dieux voulaient qu’on ait de la dignité, ils ne nous feraient pas péter quand on meurt.
Grenn : On pète quand on meurt ?
Edd : Ma mère bien-aimée. Je lui tenais la main quand elle a quitté ce monde. Elle a pété si fort que tout le lit en a tremblé. Prrrrrrrrrtttttttttttttt !!!
Sam : C’est un peu de la gloutonnerie pour un homme d’avoir autant d’épouses. Est-ce que deux ou trois femmes ça lui suffirait pas ?
Edd : On était parti dans une discussion sérieuse.
Grenn : Non, mais regardez-moi ça.
Sam : Rien de tel que le spectacle d’une femme qui s’éloigne.
Grenn : Je préfère les regarder venir vers moi.
Sam : Oui, c’est agréable aussi.
Grenn : Il y avait une petite vachère qui s’appelait Violette à la ferme voisine de celle où j’ai grandi. Dès l’age de six ans, on a pris l’habitude de se bagarrer ensemble. Et puis on est devenu plus âgés et les bagarres ont pris une forme… différente.
Sam : Tu as couché avec elle ? Et… combien de fois tu l’as fait ?
Grenn : Autant de fois que j’ai pu le faire.
Sam : Bah… j’aurais du grandir dans une ferme.
Edd : Il nous faut plus de patates. (à Sam) Va prendre un autre sac sur le traîneau… et rapporte aussi des navets.
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Sam : Non. Fantôme, non. Non. Va-t’en, Fantôme. Ouste ! (à Vère) Tout va bien ? Il vous a fait très peur.
Vère : Vous ne devez pas me toucher.
Sam : Oh… oh, d’accord. Euh, je suis désolé. Je voulais juste m’assurer que vous n’aviez rien.
Vère : Vous êtes très courageux.
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Jon : Qu’est-ce que tu fais ?
Sam : Voici Vère. C’est l’une des filles de Craster.
Jon : (à Vère) Bonjour Vère. (à Sam) Qu’est-ce que tu fais ?
Vère : Sam m’a dit que vous pourriez m’aider.
Jon : Je suis désolé, mais Sam sait qu’on a pas le droit de parler...
Sam : Elle est enceinte. Nous devons l’emmener avec nous, quand nous nous en irons.
Jon : Quoi ? Est-ce que…
Sam : Je sais que ça a l’air d’être de la folie…
Jon : Non, ce n’est pas de la folie. C’est impossible ! Le Lord Commandant nous a ordonné…
Sam : Nous avons juré de protéger...
Jon : Nous ne pouvons pas l’emmener !
Vère : Je vous en prie, chevalier. Je sais encore courir s’il le faut.
Jon : C’est simplement impossible.
Vère : Je vais avoir un bébé. Si c’est un petit garçon, je...
Jon : Quoi, si c’est un garçon ? Vous voulez qu’on risque notre vie pour vous sans même que l’on sache pourquoi ?
Sam : Pourquoi tu as fait ça ?
Jon : J’ai fait quoi ? Lui poser une question ?
Sam : Tu es cruel.
Jon : Cruel ? Sam, tu es vraiment pressé de perdre une main ?
Sam : Je ne l’ai pas touché.
Jon : Non, tu veux juste la voler. Qu’est-ce que Craster va te trancher pour ça ?
Sam : Je ne peux pas la voler. C’est une personne, ce n’est pas une chèvre.
Jon : On pénètre de plus en plus avant dans le territoire des sauvageons. On ne peut pas amener une fille avec nous. Mormont va refuser et même s’il acceptait, qu’est-ce qu’on ferait d’elle ? Qui l’accouchera de son bébé ? Toi ?
Sam : Je peux essayer. Quoi ? J’ai lu plein de choses là-dessus… enfin, un peu.
Jon : Désolé Sam. On ne peut rien pour elle.
LE DESERT ROUGE.
Au campement de Daenerys.
Jorah : Khaleesi… Vous n’avez pas besoin de voir ça.
Daenerys : Il est le sang de mon sang… Qui a fait ça ?
Jorah : Khal Pono, peut-être. Ou Khal Jaqho. Ils n’aiment pas l’idée qu’une femme dirige un khalasar.
Daenerys : Ils l’aimeront encore moins quand j’en aurai terminé avec eux.
Irri : {Ils ont tué son âme !}
Daenerys : {Ils ne peuvent pas tuer son âme.}
Irri : {Ils l’ont fait ! Ils l’ont massacré comme un animal. Ils n’ont pas brûlé son corps. Il ne pourra jamais rejoindre ses ancêtres dans les Terres de la Nuit.}
Daenerys : {On va lui construire un bûcher funéraire. Et je te promets que Rakharo sera parmi ses ancêtres ce soir.}
LES ILES DE FER.
Au large de Pyk.
La fille du capitaine : C’est comme dans votre souvenir, messire ?
Theon : Ça a l’air plus petit.
La fille du capitaine : Quand on est enfant, on voit tout plus grand. Je me souviens que je voyais la cabine de mon père comme un palais quand j’étais petite fille, et regardez-la.
Theon : Il y a des gens qui m’attendront sur les quais.
La fille du capitaine : Qui cela ?
Theon : Tous les personnages importants. C’est un grand jour pour eux. Ils n’ont pas eu beaucoup de motifs d’enthousiasme depuis que je suis parti. Les Îles de Fer sont une région très dure. Elle l’ont toujours été. Elles sont froides et humides.
La fille du capitaine : J’aime le froid et l’humidité.
Theon : Il paraît que les régions dures engendrent des hommes durs. Et les hommes durs gouvernent le monde.
La fille du capitaine : Et vous serez roi dans peu de temps.
Theon : Essaie de sourire avec les lèvres fermées. C’est mieux.
La fille du capitaine : Mon père n’a aucune confiance en vous, les Fers-Nés.
Theon : Et comme je le comprends.
La fille du capitaine : Il dit que vous êtes des noceurs et des violeurs, et que quel que soit le nombre de femmes que vous avez, vous n’êtes jamais satis...
Theon : Arrête de parler de ton père. Il a raison à notre sujet. Les épouses que nous avons aux Îles de Fer, c’est pour la reproduction. Mais ça ne nous suffit pas. C’est pour ça que nous prenons des femmes-sel, des femmes que nous capturons.
La fille du capitaine : Capturez-moi ! Prenez-moi avec vous quand vous débarquerez ! Faites de moi votre femme-sel !
Theon : Ta place est sur ce navire.
La fille du capitaine : Pas une fois que vous serez parti. Mon père va me punir. Il va me traiter de putain.
Theon : Je ne t’ai pas payée.
PORT-REAL.
Au bordel de Baelish.
Le client : Non, ce n’est pas possible ! J’en ai assez, moi ! C’est vraiment pas croyable... Ça ne se passera pas comme ça. (à Baelish) C’est à peine si je l’ai touchée. Et vos tarifs sont deux fois plus élevés que dans les autres bordels. Tout ça pour des pleurnicheries !
Baelish : Un instant, mon ami. Un instant… Je vous prie d’accepter mes plus sincères excuses. Aremca va prendre soin de vous.
Ros : Je suis désolée, messire.
Baelish : Chut. Il vous a fait du mal ?
Ros : Non, messire. C’est Mhaegen.
Baelish : Qui ?
Ros : Elle travaille pour vous. C’est celle dont… Les Manteaux d’Or... ont tué le bébé.
Baelish : Ah oui. Une entreprise qui fut... bien maladroitement menée. Parfois, ce sont ceux qui ont le plus de pouvoir qui ont le moins d’élégance.
Ros : Je ne peux pas m’empêcher d’y penser. Je n’arrive pas à dormir. Ce pauvre petit bébé.
Baelish : Vous savez, vous me rappelez une autre fille. Une jolie chose que j’avais acheté jadis à une maison de plaisir des cités de Lys. Magnifique, tout comme vous, et intelligente, tout comme vous, mais elle n’était pas heureuse. Elle pleurait, souvent. Je lui ai demandé pourquoi, mais nous n’avions pas le même genre de relation que vous et moi. Oui, c’était bien triste. Les filles des maisons de plaisir de Lys sont coûteuses. Extrêmement coûteuses. Et celle-là ne me rapportait pas d’argent du tout... Je déteste les mauvais investissements, je puis vous en assurer. Ils me rendent malade. Et je ne savais vraiment pas comment la rendre heureuse. Je ne savais vraiment pas comment réduire mes pertes. Un client très fortuné m’a offert une énorme quantité d’argent pour que je le laisse transformer cette charmante fille triste afin de pouvoir l’utiliser d’une manière qui ne viendrait pas à l’idée de la plupart des hommes. Mais vous savez ce qui vient à l’idée de la plupart des hommes. Je ne vais pas dire qu’il a réussi à en faire une fille heureuse, mais mes pertes ont très clairement été réduites… Ce soir, vous avez congé pour pleurer l’enfant de Mhaegen. Je vous verrai demain. Serez-vous heureuse ? (Ros acquiesce) Alors, ça me rend heureux.
Dans les Appartements de la Main.
Tyrion : Encore du vin ?
Janos : Attention, maladroit !
Podrick : Toutes mes excuses, messire.
Tyrion : Laisse-nous, Podrick. Je crois que nous saurons nous servir nous-mêmes.
Janos : C’est votre nouvel écuyer ? J’aurais pu vous trouver un garçon convenable.
Tyrion : Pour ma part, je préfère ceux qui ne sont pas convenables.
Janos : Mmm. Voilà un bon rouge ! Dornien ?
Tyrion : Vous êtes connaisseur, messire.
Janos : En effet… Un excellent dîner, messire.
Tyrion : Appelez-moi « Tyrion », je vous en prie. Je suis sûr que vous êtes habitué aux excellents dîners, maintenant que vous êtes lord.
Janos : Je vais peut-être engager votre cuisinière.
Tyrion : Des guerres ont été déclarées pour moins que ça… On m’a dit qu’il y a eu des ennuis l’autre soir dans le bordel de Littlefinger ?
Janos : Une sale affaire, il fallait que ça soit fait.
Tyrion : Oui, bien entendu. Les hommes du Guet doivent maintenir la paix. Seulement, je ne savais pas que la paix dépendait du meurtre de bébés.
Janos : Les ordres sont les ordres.
Tyrion : Très juste. Surtout les ordres de la reine.
Janos : Je n’ai pas dit que c’était les ordres de la reine.
Tyrion : Non, mais... qui d’autre pouvait vouloir que les bâtards du roi Robert disparaissent ? Elle a toujours été une femme jalouse.
Janos : Vous connaissez mieux votre sœur que moi.
Tyrion : Vous êtes au courant des terribles rumeurs sur mon frère et ma sœur ?
Janos : Je n’écoute pas les obscénités.
Tyrion : Oh, très aimable à vous. Mais vous êtes au courant, n’est-ce pas ? Je suppose que ceux qui croient ces obscénités pensent que les bâtards de Robert sont de meilleurs prétendants au trône que les enfants de Cersei.
Janos : Joffrey est mon roi. Le reste ne m’intéresse pas.
Tyrion : Je vous sais gré de votre loyauté. Dites-moi… quand vos hommes ont massacré ceux de Ned Stark dans la salle du trône, est-ce vous qui aviez donné l’ordre ?
Janos : Je l’ai fait. Et je le referais. Cet homme était un traître. Il a tenté d’acheter ma loyauté.
Tyrion : Quel idiot ! Il ignorait qu’on vous avait déjà acheté auparavant.
Janos : Vous êtes ivre ? Je ne laisserai pas mon honneur être bafoué par un gnome.
Tyrion : Je ne mets pas en doute votre honneur, lord Janos. Je nie son existence.
Janos : Et vous croyez que je vais accepter de telles choses de votre part, nabot ?
Tyrion : Nabot ? Vous auriez dû vous arrêter à « gnome ». Et oui, vous allez accepter de telles choses de ma part ou alors, ce sera de la part de mon ami qui est là (Bronn entre). J’ai l’intention d’être Main du Roi jusqu’à ce que mon père revienne de la guerre. Et vu la manière dont vous avez trahi la précédente Main du Roi, je ne me sentirai pas en sécurité tant que vous traînerez dans le coin.
Janos : Qu’est-ce que vous essayez de… ? Mes amis à la cours ne permettront pas cela ! La reine elle-même m’a accordé...
Tyrion : La reine régente. Et vous êtes idiot de croire qu’elle est votre amie.
Janos : Nous verrons ce que Joffrey a à dire à propos de tout ça.
Tyrion : Non, nous ne le verrons pas. (des hommes du Guet entrent) Il y a un bateau qui appareille ce soir pour Fort-Levant. De là, je crains qu’il ne faille une marche assez longue pour rejoindre Châteaunoir. J’espère que la ballade vous plaira. Moi, j’ai trouvé qu’elle était d’une beauté époustouflante, mais d’une manière horriblement inconfortable et fort brutale.
Bronn : Les gars vont vous escorter. Les rues ne sont pas sûres la nuit, messire.
Janos : Ces hommes sont sous mon commandement ! (aux hommes du Guet) Je vous ordonne d’arrêter cet assassin !
Tyrion : Il s’appelle Bronn. Et c’est le nouveau Commandant du Guet de Port-Réal.
Bronn : (aux hommes du Guet) En avant, les gars.
Janos : J’ai des amis à la cour ! Des amis puissants ! Le roi en personne m’a donné le titre de lord.
Tyrion : (à Bronn) Au nouveau Commandant... Si je te disais d’assassiner une petite fille qui tête encore le sein de sa mère, le ferais-tu sans poser de questions ?
Bronn : Sans poser de questions ? Non… J’demanderais « Combien ? ».
LA ROUTE ROYALE.
Au campement de la troupe de Yoren.
Lommy : Si jamais ils reviennent, j’dis qu’y faut leur obéir. C’est Gendry qu’y veulent, j’veux pas être pris au milieu d’une bataille.
Tourte-Chaude : Moi, j’ai pas peur d’une bataille.
Arya : Toi, à une demi-lieue d’une bataille, tu chierais dans ton froc.
Tourte-Chaude : J’en ai vu des tas, des batailles ! J’ai vu un homme...
Arya : Menteur.
Tourte-Chaude : J’ai vu un homme tuer un autre homme, juste à la porte d’une taverne, à Culpucier. Il lui a planté son poignard en plein dans le cou.
Lommy : Deux hommes qui se battent, c’est pas une bataille.
Tourte-Chaude : Il avait une armure, figure-toi.
Arya : Et alors ?
Tourte-Chaude : Et alors, s’il avait une armure, c’était une bataille !
Lommy : Non, pas du tout.
Tourte-Chaude : Qu’est-ce qu’un apprenti teinturier sait sur les batailles, d’abord ?
Arya : Gendry est apprenti armurier. Tourte-Chaude, dis à Gendry ce qui fait d’un combat une bataille.
Tourte-Chaude : (à Gendry) C’est… quand ils ont mis leur armure.
Gendry : Et qui t’a dit ça ?
Tourte-Chaude : Un chevalier.
Gendry : Comment tu sais que c’était un chevalier ?
Tourte-Chaude : Ben… parce qu’il portait une armure.
Gendry : Pas besoin d’être un chevalier pour avoir une armure. N’importe quel idiot peut acheter une armure.
Tourte-Chaude : Comment tu le sais ?
Gendry : Parce que je vendais des armures.
Arya : Qu’est-ce que les Manteaux d’Or te voulaient ?
Gendry : Aucune idée.
Arya : Tu es un menteur.
Gendry : Tu ne devrais pas insulter ceux qui sont plus grands que toi.
Arya : Alors je ne pourrais insulter personne.
Gendry : Je m’balance de c’qu’ils disent tous. Leurs questions m’ont jamais rien apporté de bon.
Arya : Jamais rien apporté de bon ? Qui t’a déjà posé des questions ?
Gendry : Comment quelqu’un d’aussi petit peut-il être un tel emmerdeur ?
Arya : Qui t’a posé des questions ?
Gendry : La Main du Roi… Les Mains du Roi. Lord Arryn est venu d’abord, quelques semaines avant sa mort, et ensuite lord Stark est venu, quelques semaines avant sa mort.
Arya : Lord Stark.
Gendry : Tu vois ? Ça porte malheur d’me poser des questions. Tu mourras sans doute bientôt.
Arya : Ils t’ont interrogé sur quoi ?
Gendry : Ma mère.
Arya : Qui est ta mère ?
Gendry : C’était juste ma mère. Serveuse dans une taverne, morte quand j’étais p’tit.
Arya : Et qui est ton père ?
Gendry : Ça pourrait être un de ces salauds de Manteaux d’Or, pour ce que j’en sais… Et toi dans cette histoire ? Tu croyais qu’ils te cherchaient. Pourquoi ? Tu as tué quelqu’un ou c’est juste parce que tu es une fille ?
Arya : J’suis pas une fille.
Gendry : Mais si, t’en es une. Tu crois que je suis aussi crétin que les autres ?
Arya : Encore plus crétin. La Garde de Nuit ne prend pas de filles, tout le monde le sait.
Gendry : Oui, c’est vrai, mais t’es quand même une fille.
Arya : J’suis pas une fille !
Gendry : Bon. Alors tu vas sortir ta bite et pisser un coup.
Arya : J’ai pas du tout envie de pisser… Tourte-Chaude et Lommy doivent rien savoir. Personne ne doit savoir.
Gendry : Ils ne sauront rien. Pas par moi.
Arya : Mon nom n’est pas Arry. C’est Arya… de la maison Stark. Yoren me ramène chez moi à Winterfell.
Gendry : Qui est ton père ? La Main, le traître ?
Arya : C’était pas un traître ! Joffrey est un menteur.
Gendry : Alors tu es de la noblesse. Tu es une grande dame.
Arya : Non. J’veux dire, oui. Ma mère est une grande dame et ma sœur aussi, mais...
Gendry : Mais tu es la fille d’un seigneur. Tu vivais dans un château, tu… J’aurais jamais dû te parler de bite et tout ça. Et dire que j’ai pissé juste devant toi. J’aurais pas dû. J’devrais t’appeler « Madame ».
Arya : Non, ne m’appelle pas « Madame ».
Gendry : Comme madame le désire… C’est pas des manières de dame… Oh !
LES ILES DE FER.
Sur les quais de Lordsport.
Un docker : Vous transportez quoi ?
Theon : Diverses variétés d’oranges. Du vin qui vient de La Treille. Je suis l’héritier de Pyk et des Îles de Fer. Le seul fils vivant de Balon Greyjoy… Moi.
Le docker : Moi, j’n’aime pas le vin. Une boisson pour les femmes.
Theon : Je dois aller à Pyk.
Le docker : J’vais vous trouver un cheval.
Une inconnue (Yara): Je vais vers Pyk. Je peux vous y emmener.
Theon : Je te prends au mot.
L’inconnue (Yara): Resté en mer longtemps ou bien il n’y avait pas de femmes du tout là d’où vous venez ?
Theon : Aucune qui te ressemble.
L’inconnue (Yara): Vous ne savez pas à quoi je ressemble.
Theon : Peut-être que tu l’ignores toi-même. Peut-être qu’il te faut quelqu’un pour te l’apprendre. Tu sais qui je suis ?
L’inconnue (Yara): Vous croyez que j’offre une course gratuite à tous les hommes qui débarquent… lord Greyjoy ?
Theon : (au docker) Faites envoyer mes affaires au château.
En route vers Pyk.
Theon : Tu ne veux pas me donner les rênes ? Je suis meilleur cavalier que toi. J’ai passé ces neuf dernières années à cheval.
L’inconnue (Yara): Neuf années ? Et vous savez encore vous débrouiller sur un bateau ? Ces mains ont-elles jamais touché une corde ?
Theon : Ne t’inquiète pas pour mes mains. J’ai la mer dans le sang.
L’inconnue (Yara): Votre sang ira dans la mer si je ne regarde pas où je vais.
Theon : Je viens faire une proposition à mon père. Elle lui permettra de redevenir roi. Et moi après lui. Avec un peu de chance, tu pourras loger cette nuit dans un château.
L’inconnue (Yara): Est-ce une proposition de mon futur roi ?
Theon : Un ordre de ton futur roi. Tu pourras parler de cette nuit à tes petits-enfants.
L’inconnue (Yara): J’imagine que ça ne sera pas une histoire pour les enfants.
Dans la grande salle de Pyk.
Theon : Père ?
Balon : Neuf années, c’est bien cela ? Ils ont emporté un petit garçon apeuré, que m’ont-ils rendu ?
Theon : Un homme. Votre sang et votre héritier.
Balon : Nous allons voir. Stark t’a eu plus longtemps que moi.
Theon : Lord Stark est mort.
Balon : Et quel est ton sentiment à ce propos ?
Theon : Ce qui est fait est fait. Je vous apporte une proposition de Robb Stark...
Balon : Qui t’a donné ces vêtements ? C’est pour son bon plaisir que Ned Stark t’a déguisé en fille ?
Theon : Si ma tenue vous offense, père, je vais en changer.
Balon : J’espère bien. Cette babiole que tu as autour du cou, as-tu payé pour elle le prix du fer ou celui de l’or ? J’ai posé une question. L’as-tu arrachée au cou d’un cadavre qui était ton œuvre ou bien l’as-tu achetée pour qu’elle soit assortie à tes jolis vêtements ? C’est du fer ou de l’or ?
Theon : De l’or.
Balon : Je refuse que mon fils soit habillé comme une putain. Mes craintes se sont vérifiées. Les Stark ont fait de toi l’un des leurs.
Theon : Mon sang est de sel et de fer.
Balon : Pourtant le jeune Stark t’envoie à moi comme un corbeau bien dressé qui serre son message.
Theon : L’offre qu’il fait, j’en ai eu l’idée moi-même.
Balon : Il écoute tes conseils ?
Theon : J’ai vécu avec lui, j’ai chassé avec lui, j’ai combattu à ses côtés. Il me considère comme un frère.
Balon : Non ! Pas ici. Pas en ma présence ! Je refuse que tu appelles « ton frère » ce fils de l’homme qui a passé tes vrais frères au fil de l’épée. Ou bien, as-tu oublié ton propre sang ?
Theon : Je n’oublie jamais rien. Je me souviens de mes frères. Et je me souviens que mon père a jadis été roi.
Balon : … Je vois. J’anéantis les ennemis de Robb Stark pour lui et il me fera à nouveau roi des Îles de Fer.
Theon : Je mènerai l’attaque moi-même.
Balon : Ah, tu crois cela ?
Theon : Je suis votre fils. Votre seul héritier vivant. Qui d’autre ?(à l’inconnue) Je croyais t’avoir dit d’attendre dehors ! Comment les gardes t’ont-ils laissé entrer ?
L’inconnue (Yara): Tout ce qui a une bite est facile à duper.
Balon : Ma chérie.
Theon : Yara ??
Yara : Ravie de te revoir, mon frère. Voilà un retour au pays dont je parlerai à mes petits-enfants.
Theon : Elle ne peut pas mener une attaque !
Balon : Et pourquoi pas ?
Theon : Tu es une femme !
Yara : C’est toi qui portes une jupe.
Balon : Nous ne sommes pas à Winterfell, mon garçon. Après l’assassinat de ton frère aîné par ton nouveau père, c’est ta sœur qui a pris le commandement de son bateau. (en chœur, avec Yara) Ce qui est mort ne saurait mourir.
Theon : Ce qui est mort ne saurait mourir.
Balon : Les seules nuits qu’elle n’a pas passé sur ces îles, elle les a passées en mer. Elle a commandé des hommes. Elle a tué des hommes. Et elle sait qui elle est. Personne ne me donnera une couronne. Je paierai le prix du fer. Je prendrai ma couronne, car c’est ainsi que je suis. C’est ainsi que nous avons toujours été.
Theon : Vous n’aurez aucune chance contre les Lannister si vous êtes tout seuls !
Balon : Qui t’a parlé des Lannister ?
PEYREDRAGON.
Sur la plage.
Davos : Vous aurez votre or quand nous aurons pris le trésor à Port-Réal.
Salladhor : Tous ces rois qui se battent pour le trône et votre Stannis possède la plus petite armée. Pourquoi je parierais sur l’homme qui a le moins de chances ?
Davos : Parce que vous êtes un joueur intelligent. Stannis a fait ses preuves comme guerrier, par deux fois. Son jeune frère n’a jamais mis les pieds sur un champ de bataille, pas plus que le faux roi Joffrey.
Salladhor : Pourtant, ils ont tous deux des armées plus grosses.
Davos : Stannis vient de commencer à se battre, ses bannerets vont se rallier à sa cause. Il n’y a personne dans les Sept Couronnes de plus honorable que Stannis Baratheon, ni de plus digne de loyauté.
Salladhor : Où va le monde si ce sont maintenant les contrebandiers qui doivent se porter garant de l’honneur des rois ?
Matthos : Attention à ce que vous dites, pirate !
Davos : Matthos !
Salladhor : (à Davos) Vous croyez que je me sens insulté ? (à Matthos) Je suis un pirate. Je suis un excellent pirate. Je ne navigue pas pour des promesses.
Davos : Mais bien sûr que si. Chaque fois que vous quittez le port, c’est pour une promesse. La promesse que, quelque part sur l’océan, quelqu’un transporte de l’or et que vous pourrez le lui prendre.
Salladhor : C’est une promesse qui se réalise à tous les coups.
Davos : De même que les miennes. Vous n’êtes plus un jeune homme, Salladhor. Et, corrigez-moi si je me trompe, la plupart des pirates ne font pas de vieux os.
Salladhor : Seulement ceux qui sont malins.
Davos : Vous voulez passer vos dernières années en mer, à piller des fromagers de Pentos et des marchands de soie de Meereen ? Allez-y. Ils sont tous là à vous attendre. Ça, c’est facile. Ce que je vous propose est difficile. Venez avec moi et pillez la plus grande ville de Westeros. Vous serez l’homme le plus riche de Lys et le plus célèbre. Les hommes chanteront des hymnes à votre gloire aussi longtemps qu’ils auront une voix pour chanter.
Salladhor : Salladhor Saan est un nom qui sonne bien quand on chante.
Davos : En effet.
Salladhor : Une chose. Je veux la reine.
Davos : La reine ?
Salladhor : Cersei. Je la veux. J’accompagnerai votre flotte avec l’ensemble de mes trente navires et si nous ne coulons pas dans la baie de la Nera, j’irai baiser cette reine blonde, et je la baiserai bien.
Matthos : On ne fait pas cette guerre pour vous ! On n’attaque pas Port-Réal pour que vous puissiez violer la reine.
Salladhor : Je ne vais pas la violer. Je vais la baiser.
Matthos : Comme si elle allait vous laisser faire ?
Salladhor : Vous ne savez pas combien je suis persuasif. Je n’ai jamais tenté de vous baiser.
Matthos : Stannis est le roi légitime et le Maître de la Lumière est le seul vrai dieu.
Salladhor : J’ai parcouru le monde entier, mon garçon, et partout où je suis allé, les gens m’ont parlé de leur vrai dieu. Ils pensaient tous avoir trouvé le bon. Le seul vrai dieu, c’est ce qu’une femme a entre les jambes, et encore mieux, ce qu’une reine a entre les jambes. (à Davos) J’étais loin de me douter que votre fils était un vrai croyant.
Davos : Ah, il est encore jeune. Je vous promets de l’or. Je vous promets la gloire. Je ne peux pas vous promettre la reine.
Salladhor : Votre roi peut gagner ?
Davos : Il est le seul vrai roi.
Salladhor : Vous, les westriens, vous êtes de drôles de gens. Un homme vous tranche les doigts et vous tombez amoureux de lui… Je naviguerai avec vous, Davos Mervault. Vous êtes le plus honnête contrebandier que j’ai jamais connu. Rendez-moi riche.
Davos : Conduisez-moi aux portes de Port-Réal et je le ferai.
Matthos : Quand le roi nous ordonnera-t-il d’appareiller ?
Davos : Dès que son dieu le voudra.
Matthos : C’est mon dieu également, et le tien aussi. Ou es-tu trop aveugle pour le voir ?… Laisse-moi t’apprendre à lire.
Davos : Oh, toi et ta mère !
Matthos : Ça ne prendra pas longtemps, tu sais déjà les lettres. Les livres saints sont beaucoup plus persuasifs que je peux l’être.
Davos : J’aimerais avoir un dieu, vraiment. Sans vouloir me moquer de toi, j’ai vu des hommes prier tous les dieux qui existent : prier pour le vent, prier pour la pluie, pour rentrer au pays, ça ne marche jamais.
Matthos : Mais tu es toujours revenu au pays.
Davos : Je n’ai jamais prié.
Matthos : Non. Mais moi, si. Toutes les nuits où tu étais en mer, j’ai allumé un cierge et j’ai prié pour toi.
Davos : Tu tiens à ce que j’ai un dieu ? Parfait. Le roi Stannis est mon dieu. Il m’a élevé au rang de chevalier et m’a accordé sa confiance. Il t’a donné un avenir que je n’aurais jamais imaginé. Tu sais lire, tu seras un jour chevalier. Tu crois que c’est un Dieu du Feu qui a ordonné tout cela ? C’est Stannis… seulement Stannis.
Matthos : Stannis est mon roi, mais ce n’est qu’un homme.
Davos : Ne lui dis surtout pas ça.
PORT-REAL.
Dans les appartements de la Main.
Cersei : Lord Janos Slynt était le Commandant du Guet. Tu n’avais pas le droit de l’exiler.
Tyrion : J’ai tous les droits. Je suis la Main du Roi.
Cersei : Tu fais office de Main du Roi en attendant que Père soit là, et je suis la reine régente.
Tyrion : Écoute-moi, Reine régente. Tu es en train de perdre le peuple. Tu m’entends ?
Cersei : Le peuple !? Tu crois que je m’en soucie ?
Tyrion : Tu pourrais trouver difficile de gouverner des millions de gens qui veulent ta mort. La moitié de cette ville mourra de faim quand l’hiver arrivera et l’autre moitié complotera pour te renverser. Et tes brutes à la cape dorée viennent de leur fournir un cri de ralliement : « La reine assassine des bébés. ». Tu n’as même pas la décence de le nier… Ce n’est pas toi qui as donné l’ordre, c’est ça ? Joffrey ne t’a même pas avertie. Il t’a prévenue ? J’imagine que ça doit être encore pire.
Cersei : Il a fait ce qu’il fallait faire. Tu veux être Main du Roi ? Tu veux gouverner ? Je vais te dire ce que c’est de gouverner. C’est être couché sur des mauvaises herbes et les arracher par la racine l’une après l’autre, avant qu’elles ne t’étranglent durant ton sommeil.
Tyrion : Je ne suis pas roi, mais je pense que gouverner ne se limite pas à ça.
Cersei : Je m’en fiche, de ce que tu penses !! Tu n’as jamais pris ça au sérieux. Ni toi, ni Jaime non plus. Tout est tombé sur moi.
Tyrion : Comme l’a fait Jaime de nombreuses fois, selon Stannis Baratheon.
Cersei : Très drôle. Tu as toujours été très drôle, mais aucune de tes blagues n’arrivera jamais au niveau de la toute première. Souviens-toi, le moment où tu as déchiré le ventre de ma mère pour en sortir et où elle a saigné à mort.
Tyrion : C’était aussi ma mère.
Cersei : Maman morte, pour que tu puisses vivre. Il n’y a pas de plus énorme blague au monde que celle-là.
PEYREDRAGON.
Dans la salle de guerre.
Davos : Votre Majesté.
Matthos : Votre Majesté.
Stannis : Comment cela s’est-il passé, avec votre pirate ?
Davos : Salladhor Saan se joindra à notre flotte. Trente navires. Ses hommes savent se battre.
Stannis : D’après mon expérience, les pirates préfèrent combattre des hommes sans armes.
Davos : Cela semble en effet le bon choix.
Stannis : Il n’y aura pas de choix cette fois. Vous lui faites confiance ?
Davos : Salladhor Saan est un vieil ami. Je le connais depuis trente ans. Je ne lui ai jamais fait confiance...mais une fois qu’il a senti l’odeur de l’or, plus rien ne l’arrête.
Stannis : Eh bien, s’il fait son travail, il aura sa part… Laissez-nous.
Davos : Tout de suite, Majesté.
Melisandre :(à Matthos) Le Maître de la Lumière brille à travers toi, jeune guerrier {lui chuchotant à l’oreille} La mort par le feu est la plus pure des morts.
Davos : (à Matthos) Viens.
Stannis : Que lui avez-vous dit ?
Melisandre : Je lui ai dit que la mort par le feu est la plus pure des morts.
Stannis : Pourquoi ?
Melisandre : Parce que c’est vrai… Vous êtes troublé, mon roi.
Stannis : Oui.
Melisandre : Ces armées sont des jouets pour le Maître de la Lumière.
Stannis : Alors dites à votre maître de les brûler.
Melisandre : Je ne lui dis rien. J’implore ses ordres et j’obéis.
Stannis : D’après nos éclaireurs, mon jeune frère dispose de 100 000 hommes. Des hommes dont l’allégeance me revient de droit.
Melisandre : Vous devez avoir la foi.
Stannis : La foi ? Dans une vraie guerre, c’est le camp le plus nombreux qui gagne, neuf fois sur dix.
Melisandre : Alors nous devons être la dixième fois.
Stannis : Je ne peux pas vaincre mon frère sur le champ de bataille ! Et je ne peux pas prendre Port-Réal sans les hommes qu’il m’a volés.
Melisandre : J’ai vu le chemin de la victoire dans les flammes. Mais vous devez d’abord vous donner vous-même au Maître de la Lumière.
Stannis : J’ai prononcé les paroles, bon sang ! J’ai brûlé les idoles.
Melisandre : Vous devez donner tout de vous-même.
Stannis : J’ai une femme. J’ai juré fidélité.
Melisandre : Elle est malade, faible et recluse dans une tour. Elle vous dégoûte et elle ne vous a rien donné. Pas de fils, juste des enfants morts-nés. Juste la mort. {lui chuchotant à l’oreille} Je vous donnerai un fils, mon roi.
Stannis : Un fils ?
AU-DELA DU MUR.
Dans la nuit, Jon espionne Craster offrant son nouveau-né à un Marcheur Blanc.