PORT-REAL.
Sur les remparts du Donjon Rouge.
Joffrey : Bien combattu… (au Limier) Bien combattu, Chien ! (à Sansa) Cela vous a-t-il agréé ?
Sansa : Il a bien combattu, Votre Majesté.
Joffrey : J’ai déjà dit qu’il a bien combattu.
Sansa : Oui, Votre Majesté.
Joffrey : A qui le tour ?
Le hérault : Lothor Brune, franc-coureur au service de lord Baelish ! Ser Dontos le Rouge, de la maison Hollard !… Ser Dontos le Rouge, de la maison Hollard !!?
Dontos : Je suis là ! Me voici ! (à Joffrey) Pardon, Votre Majesté. Mes plus plates excuses.
Joffrey : Vous êtes saoul ?
Dontos : Non ! Euh non, non, Votre Majesté. J’ai bu deux coupes de vin.
Joffrey : Deux coupes ? Ce n’est vraiment pas grand-chose. Je vous en prie, buvez encore une coupe.
Dontos : Vous êtes sûr, Majesté ?
Joffrey : Oui. Pour fêter mon anniversaire. Buvez-en deux, buvez-en autant que vous voulez.
Dontos : J’en serais très honoré, Majesté.
Joffrey : Ser Meryn. Aidez ser Dontos à fêter mon anniversaire. Veillez à ce qu’il boive tout son saoul.
Sansa : Non, vous n’avez pas le droit !
Joffrey : Qu’avez-vous dit ? Avez-vous dit que je n’ai pas le droit ?
Sansa : Je voulais seulement dire que cela vous porterait malheur de tuer un homme le jour de votre anniversaire.
Joffrey : Quelle est cette superstition stupide digne d’une paysanne ?
Le Limier : La petite a raison. Ce qu’on sème le jour de son anniversaire, on le récolte toute l’année.
Joffrey : Allez ! Emmenez-le ! Je le ferai tuer demain, ce pauvre fou.
Sansa : Oui, en vérité, c’est un fou. Quelle perspicacité de l’avoir vu. Il sera bien mieux en fou qu’en chevalier. Il ne mérite pas la miséricorde d’une mort rapide.
Joffrey : Avez-vous entendu ma dame, ser Dontos ? À dater de ce jour, vous serez mon nouveau fou.
Dontos : (à Joffrey) Soyez remercié, Sire. (à Sansa) Et à vous, Madame, merci !
Tyrion : Mon neveu bien-aimé ! Nous t’avons cherché sur le champ de bataille. Tu étais totalement introuvable.
Joffrey : J’étais ici. Je gouvernais les Sept Couronnes.
Tyrion : Et quel travail magnifique tu as fait ! (à Myrcella) Regarde-toi. Tu es plus belle que jamais. (à Tommen) Et toi ? Tu vas devenir plus grand que le Limier, mais avec une bien meilleure allure… (à Bronn) Ce gaillard-là ne m’aime pas.
Bronn : Je ne comprends pas pourquoi.
Joffrey : On nous a dit que vous étiez mort.
Myrcella : Je suis contente que tu ne sois pas mort.
Tyrion : Moi aussi, ma chérie. La mort, c’est tellement ennuyeux. Surtout maintenant qu’il y a tant d’animation de par le monde. (à Sansa) Madame, je suis navré pour votre perte.
Joffrey : Sa perte ? Son père a reconnu être un traître.
Tyrion : Mais il reste son père. Toi qui as tout récemment perdu ton père bien-aimé, tu peux sans doute compatir à sa douleur.
Sansa : Mon père était un traître. Ma mère et mon frère étaient eux aussi des traîtres. Je suis fidèle à mon bien-aimé Joffrey.
Tyrion : Oui, c’est bien naturel… (à Joffrey) Eh bien, profite bien de ton anniversaire, Votre Majesté. J’aimerais pouvoir rester faire la fête, mais il y a un travail qui doit être fait.
Joffrey : Quel travail ? Pourquoi êtes-vous là ?
Dans la salle de réunion du Conseil.
Pycelle : Le corbeau est arrivé ce matin en provenance de la Citadelle, Votre Majesté. Le conclave s’est réuni. Il a examiné les compte-rendus des mestres de l’ensemble des Sept Couronnes et il a déclaré que ce long été est fini. Enfin fini ! L’été le plus long qu’on ait vu de mémoire d’homme.
Varys : Mais les paysans disent qu’un long été signifie un hiver encore plus long.
Pycelle : Superstition fort répandue.
Baelish : Nous avons assez de blé pour un hiver de cinq années. S’il dure plus longtemps... il y a de moins en moins de paysans.
Janos Slynt : La ville est submergée de réfugiés, Votre Majesté. Ils fuient la guerre. On n’a nulle part où les héberger et avec l’hiver qui arrive, ça ne fera qu’empirer.
Cersei : Vous commandez le Guet de Port-Réal, n’est-ce pas lord Slynt ?
Janos Slynt : C’est exact, Votre Majesté.
Cersei : Et n’êtes-vous pas un seigneur constamment sous mes ordres ?
Janos Slynt : Je dois mon titre et mes terres à votre générosité, Votre Majesté.
Cersei : Alors faites votre travail et fermez la ville aux paysans. Leur place est dans les champs, pas dans notre capitale.
Janos Slynt : Bien, Votre Majesté.
Tyrion : ♪♫♫♪♫♫♪♫ (aux membres du Conseil) Ne vous levez pas. (à Cersei) Plus ravissante que jamais, ma grande sœur. La guerre te donne bonne mine. Pardonne-moi cette interruption. Continue.
Cersei : Qu’est-ce que tu fais ici ?
Tyrion : Ah, je reviens d’un voyage tout à fait remarquable. Sache que j’ai pissé du sommet du Mur, j’ai dormi dans une geôle céleste, je me suis battu contre les clans des montagnes… Tellement d’aventures. Tellement de raisons de m’estimer heureux.
Cersei : Qu’est-ce que tu viens faire ici, en pleine réunion du Conseil Restreint ??
Tyrion : Eh bien, j’ai la conviction que la Main du Roi est la bienvenue à toutes les réunions du Conseil Restreint.
Cersei : Notre père est la Main du Roi.
Tyrion : Oui, mais, en son absence…
Varys : Votre père a désigné lord Tyrion pour le remplacer en tant que Main du Roi pendant qu’il combat...
Cersei : (aux membres du Conseil) Dehors ! Tout le monde, dehors !! (à Tyrion) J’aimerais savoir comment tu as extorqué à Père cette nomination.
Tyrion : Si j’étais capable d’extorquer quelque chose à Père, je serais aujourd’hui l’empereur du monde. C’est toi-même qui a provoqué cette décision.
Cersei : Je n’ai rien fait.
Tyrion : Très juste. Tu n’as rien fait, quand ton fils a réclamé la tête de Ned Stark. A présent, c’est tout le Nord qui s’est soulevé contre nous.
Cersei : J’ai tenté d’empêcher sa mort.
Tyrion : Vraiment ? Tu as échoué. Ce spectacle poursuivra notre famille pour une génération entière.
Cersei : Robb Stark n’est qu’un enfant…
Tyrion : … qui a gagné toutes les batailles qu’il a livrées. Est-ce que tu comprends que nous perdons la guerre ?
Cersei : Que sais-tu de l’art de la guerre ?
Tyrion : Rien du tout. Mais je connais les humains. Et je sais que nos ennemis se haïssent entre eux autant qu’ils nous haïssent, nous.
Cersei : Joffrey est le roi.
Tyrion : Joffrey est le roi.
Cersei : Tu es ici pour le conseiller.
Tyrion : Je suis ici pour le conseiller. Et si le roi daigne écouter ce que je dis, il se peut qu’il récupère son oncle Jaime.
Cersei : Comment ?
Tyrion : Tu aimes tes enfants. C’est la seule qualité qui te sauve. Ça, et tes jolies pommettes. Les Starks eux aussi aiment leurs enfants, et nous tenons deux d’entre eux.
Cersei : Un seul.
Tyrion : Un seul ?
Cersei : Cette petite peste d’Arya a disparu.
Tyrion : Disparu ? Comment ? Dans un nuage de fumée ? Nous avions trois Stark à échanger. Tu en as fait décapiter un et tu en as laissé un autre s’échapper. Père va être furieux. Ça doit être dur pour toi d’être l’enfant qui déçoit son père.
LE NORD.
Dans la grande salle de Winterfell.
Lord Tallhart : Messire. Puissent les anciens dieux veiller sur votre frère et sur tous nos fils du Nord. Les murs de ma citadelle ne supporteront pas l’hiver. Ces pierres ont été jointoyées pour la dernière fois du temps du roi Aerys et je crains que les maçons d’aujourd’hui ne soient pas capables de manier les marteaux de leurs pères. Quand j’étais enfant, je me souviens les avoir vus ériger une nouvelle tour à Quart-Torrhen en l’espace d’un été. En ces temps-là, les hommes travaillaient. Aujourd’hui, ma citadelle a l’air d’avoir été construite par des enfants ivres. La nuit, on entend le vent qui hurle à travers les brèches. Et par les dieux, quand il pleut, Eh bien, je pourrais aussi bien dormir en dessous d’une cascade.
Mestre Luwin : L’entretien d’une citadelle revient généralement au seigneur de cette citadelle.
Lord Tallhart : Eh bien, généralement, oui. Mais j’ai envoyé tous les hommes jeunes se battre dans la guerre de Robb Stark.
Bran : Du roi Robb. Et ce n’est pas sa guerre. Il ne l’a pas choisie.
Lord Tallhart : Peut-être pas, Messire, mais il a fait venir ses bannerets et pris leurs hommes.
Bran : Joffrey a tué mon père, qui était votre suzerain. Vous rappelez-vous vos vœux, chevalier ?
Lord Tallhart : Oh bien sûr que je me les rappelle.
Mestre Luwin : Nous pouvons vous accorder quatre maçons pour une semaine, Messire. Cela sera-t-il suffisant pour réparer vos murs ?
Lord Tallhart : Je… je pense que oui.
Mestre Luwin : (à Bran) On ne souhaitait pas l’entendre plus longtemps, n’est-ce pas ?
Bran : Je n’ai pas aimé la façon dont il parlait de Robb.
Mestre Luwin : Moi non plus, mais écouter des personnes que tu n’as pas envie d’écouter, c’est l’un de tes devoirs en tant que seigneur de Winterfell... (à un seigneur du Nord) Lord Portan.
Lord Portan : Messire. Puissent les anciens dieux veiller sur votre frère et sur tous les fils du Nord.
Plus tard, dans le bois sacré de Winterfell.
Osha : Fais bouillir ceci pendant une heure et bois la décoction. Ça fera disparaître ta douleur.
Bran : Je ne ressens aucune douleur.
Osha : T’as bien de la chance.
Bran : (à Hodor) Par là.
Osha : T’as de nouveau fait un de tes rêves ?
Bran : Je ne fais pas de rêve.
Osha : Tout le monde fait des rêves.
Bran : Moi, pas. J’ai entendu des hommes parler de la comète. Ils ont dit que c’était un présage. D’après eux, elle signifie que Robb va remporter une grande victoire dans le Sud.
Osha : Ah oui ? Moi, j’ai entendu d’autres idiots dire que c’était le rouge des Lannister. Ça veut dire que les Lannister vont bientôt régner sur les Sept Couronnes. J’ai entendu un garçon d’écurie dire qu’elle a la couleur du sang, pour signaler la mort de ton père. Les astres ne descendent pas pour des humains. Cette comète rouge ne signifie qu’une chose, mon garçon… Des dragons.
Bran : Les dragons sont tous morts... Tous morts depuis des siècles.
ESSOS.
Dans le Désert Rouge.
Doreah : Qu’est-ce que votre frère a dit sur les dragons, Khaleesi ?
Daenerys : Qu’ils se nourrissent de viande.
Doreah : Il ne vous a pas dit quel genre de viande ?
Daenerys : Mon frère ne savait rien sur les dragons. Il ne savait strictement rien sur rien. Allez… (à Jorah) C’est le premier cadeau que Drogo m’a offert.
Jorah : Oui, je m’en souviens.
Daenerys : Je leur ai promis de les protéger. J’ai promis de faire périr leurs ennemis dans des hurlements, comment puis-je faire hurler la famine ?
Jorah : Un tour de magie que j’ignore, je le crains.
Daenerys : Ce désert a-t-il une fin ?
Jorah : Jamais je ne suis allé aussi loin à l’est, mais oui, Khaleesi, tout a une fin, même le Désert Rouge.
Daenerys : Êtes-vous sûr qu’il n’y a pas d’autre route ?
Jorah : Si nous allons vers le sud, vers les terres des Lhazaréens, les Agnelets nous tuerons et prendrons vos dragons. Si nous allons à l’ouest vers la Mer Dothrak, le premier khalasar que nous croiserons nous tuera et prendra vos dragons...
Daenerys : Non, personne ne prendra mes dragons.
Jorah : Ils sont trop faibles pour se battre, de même que votre peuple. Vous devez être leur force.
Daenerys : Comme vous êtes la mienne... (à ses sang-coureurs) {Rakharo, Aggo, Kovarro. Prenez les chevaux restants. Partez vers l’est, le sud-est et le nord-est}
Rakharo : {Que cherche-t-on, Khaleesi ?}
Daenerys : {Des villes, des caravanes, des personnes. Des rivières, des lacs ou la grande mer salée. Trouvez où s’arrête le Désert Rouge et ce qu’il y a de l’autre côté}… ( à Rakharo) {Rakharo. Tu es mon dernier espoir, sang de mon sang.}
Rakharo : {Je n’échouerai pas, sang de mon sang.}
Daenerys : Tu ne m’as jamais déçu.
Rakharo : Ce n’est… ce n’est pas le moment de commencer.
AU-DELA DU MUR.
Dans la forêt.
Jon : Alors, on te mène la vie dure ?
Sam : Y’a encore rien qui m’a tué.
Grenn : Ouais, mais ton gros cul a tué le traîneau
Sam : Tu m’as proposé de m’y asseoir.
Grenn : Je voulais juste que t’arrêtes de te plaindre de tes ampoules.
Devant le manoir de Craster.
Edd : Je suis né dans un endroit comme celui-ci. Plus tard, j’ai connu des temps difficiles.
Sam : Ce sont des filles ?
Edd : Les filles de Craster.
Sam : Je n’ai plus vu de filles depuis au moins six mois.
Edd : Si j’étais toi, je continuerais à ne pas les voir.
Green : Il n’aime pas qu’on tourne autour de ses filles ?
Edd : Il n’aime pas qu’on tourne autour de ses femmes… Il épouse ses propres filles et elles lui donnent d’autres filles et ça continue comme ça à l’infini.
Sam : C’est ignoble.
Grenn : C’est plus qu’ignoble.
Edd : Tous les autres sauvageons ont disparu sur des centaines de lieues à la ronde. Craster est toujours là. Faut croire que ce qu’il fait, c’est ce qu’il faut faire.
Jon : Que deviennent les garçons ? Il épouse ses filles. Que fait-il de ses fils ?
A l’intérieur du manoir.
Jeor Mormont : Il a dit qu’il projetait de s’arrêter ici en allant vers les Crocgivres.
Craster : Les gens font toute sorte de projet. Je n’ai pas vu Benjen Stark depuis trois ans. Il ne m’a pas manqué. Il m’a toujours traité comme un chien. Je n’avais plus bu du bon vin depuis longtemps. Vous, les gens du Sud, vous faites du bon vin, je vous l’accorde.
Jon : On n’est pas des gens du Sud.
Craster : Qui c’est, cette petite fille ? (à Jon) Tu es plus mignon que la moitié de mes filles. Tu as une belle chatte bien humide entre les jambes ? Quel est ton nom ?
Jon : Jon Snow.
Craster : Snow ? Eh bien écoute-moi, bâtard ! Vous tous qui venez du sud du Mur, vous êtes des gens du Sud. Mais maintenant, vous êtes dans le Nord, le vrai Nord.
Jeor Mormont : Ce garçon ne pensait pas à mal.
Craster : Si je surprends ce mignon petit bâtard parler à mes filles chéries…
Jeor Mormont : Personne ne va parler à vos filles. Vous avez ma parole. (à Jon) Maintenant, assieds-toi et tâche de la boucler.
Craster : Vous avez apporté un peu de ce bon vin avec vous ?
Jeor Mormont : Tout à fait. Nous avons traversé six villages en venant jusqu’ici. Tous les six étaient abandonnés. Où sont partis tous les sauvageons ?
Craster : J’pourrais vous le dire, mais j’ai soif.
Jeor Mormont : (à un homme de la Garde) Il y a un tonneau de vin dornien sur le traîneau. Apportez-le ici.
L’homme de la Garde : Bien, Commandant.
Craster : Vous voulez savoir où ils sont tous partis ? Vers le Nord, pour se joindre à Mance Rayder. Votre vieil ami.
Jeor Mormont : Ce n’est pas un ami. Il a rompu ses vœux et il a trahi ses frères.
Craster : Oh, c’est vrai ? Mais jadis, il n’était qu’un pauvre corbeau tout de noir vêtu et maintenant il est le Roi d’Au-delà du Mur
Jeor Mormont : Cela fait des années qu’il s’est donné ce nom-là. De quoi est-il le roi ? D’un lac gelé quelque part ?
Craster : (à un homme de la Garde) Cette hache a belle allure. Forgée récemment ?
Jeor Mormont : (à l’homme de la Garde) Donne-la-moi. Je t’en ferai faire une autre à Châteaunoir. (à Craster) Tenez.
Craster : Voilà un acier de fort belle qualité. Vous voulez savoir ce que Mance Rayder est en train de faire ? Il rassemble une armée. A ce qu’on me dit, il a déjà réuni plus d’hommes qu’aucun de vos rois du Sud.
Jeor Mormont : Et où est-ce qu’il projette d’envoyer son armée ?
Craster : Quand on est à l’extrême nord, il n’y a qu’une direction où aller.
Jeor Mormont : Par les temps qui courent, il ne fait pas bon vivre seul dans des régions reculées. Les vents glacés vont se lever.
Craster : Qu’ils viennent. Mes racines sont profondes. (à une de ses femmes) Femme. Dis au seigneur Corbeau combien nous sommes tous heureux.
Vère (une des femmes de Craster) : Ceci est notre maison et notre mari prend bien soin de nous. Mieux vaut vivre libre que mourir esclave
Craster : Cela ne vous rend-il pas jaloux, vieillard, de me voir avec toutes ces jeunes épouses alors que vous n’avez personne pour réchauffer votre lit ?
Jeor Mormont : Nous avons choisi des chemins différents.
Craster : Oh oui ? Et vous avez choisi le chemin où il n’y a rien d’autre que des pauvres garçons. Vous allez vouloir dormir sous mon toit, je suppose. Et manger tous mes cochons.
Jeor Mormont : Votre toit serait le bienvenu. La chevauchée a été rude. Nous avons nos propres provisions ainsi que de l’acier de qualité pour vous.
Craster : Si un homme ose toucher à l’une de mes épouses, je lui tranche la main. (désignant Jon) Et je vois que ce garçon regarde trop longtemps, je pourrais bien lui arracher les yeux.
Jeor Mormont : Votre toit, votre loi.
A la sortie du manoir.
Jeor Mormont : Qui est-ce que je suis ?... Qui est-ce que je suis ?
Jon : Le Lord Commandant.
Jeor Mormont : Et qui est-ce que tu es ?
Jon : Jon Snow.
Jeor Mormont : Qui est-ce que tu es ?
Jon : Votre intendant.
Jeor Mormont : Tu veux devenir un jour un chef ?... (Jon acquiesce)... Alors apprends d’abord à obéir.
PEYREDRAGON.
Sur la plage, de nuit.
Melisandre : Maître de la lumière, viens à nous dans nos ténèbres. Nous t’offrons ces faux dieux. Prends-les et répands sur nous ta clarté, car la nuit est sombre et pleine de terreurs.
La foule : La nuit est sombre et pleine de terreurs !
Melisandre : Après le long été, les ténèbres s’appesantiront sur le monde. Les étoiles saigneront...
Mestre Cressen : Nous devons l’empêcher de continuer.
Melisandre : … Le souffle glacé de l’hiver fera geler les océans...
Davos Mervault: Non, pas maintenant.
Melisandre : … et les morts se relèveront dans le Nord.
Mestre Cressen : Vous tous, vous avez reçu votre nom dans la lumière des Sept. Est-ce ainsi que vous traitez les dieux de vos pères ? Avez-vous une si grande envie de cracher sur vos ancêtres ?
Melisandre: L’odeur de la peur. La peur, la pisse et les vieux os. Vous voulez m’empêcher ? Empêchez-moi… Dans les livres anciens, il est écrit que viendra un guerrier qui tirera une épée de feu, et cette épée se nommera Illumination. Stannis Baratheon, guerrier de lumière, votre épée vous attend.
La foule : Seigneur, répands sur nous ta clarté !
Melisandre : Car la nuit est sombre et pleine de terreurs.
Stannis : Car la nuit est sombre et pleine de terreurs.
Mestre Cressen : Cette femme va le conduire à une guerre qu’il ne peut pas gagner.
Davos : Stannis est notre roi. Nous le suivons où il nous mène, même si nous n’aimons pas le chemin.
Mestre Cressen : Le roi. Depuis que ce sanglier a tué son frère, tous les seigneurs veulent se faire couronner.
Davos : Je ne sers pas les autres. Je sers Stannis.
Mestre Cressen : Et moi aussi. Mais le servir loyalement signifie dire les dures vérités. Il est entouré d’idiots et de fanatiques, mais il a confiance en vous, Davos, si vous lui dites la vérité.
Davos : Quelle est la vérité ?
Dans la salle de guerre.
Matthos : “… et je déclare sur l’honneur de ma maison que mon frère bien-aimé Robert n’a pas laissé...”
Stannis : Ce n’était pas mon frère bien-aimé. Je ne l’aimais pas. Il ne m’aimait pas.
Davos : Une simple formule de courtoisie, Majesté.
Stannis : Un mensonge. Retire-le.
Matthos : “”… que mon frère Robert n’a pas laissé d’héritier légitime. Le jeune Joffrey, le jeune Tommen et la jeune Myrcella étant nés d’inceste entre Cersei Lannister et son frère, Jaime Lannister. Par droit de naissance...”
Stannis : Jaime Lannister le Régicide. Donne-lui son vrai nom.
Matthos : “...et son frère, Jaime Lannister, le Régicide. Par droit de naissance et de sang, je revendique en ce jour...”
Stannis : Écris “Ser Jaime Lannister, le Régicide”. En dépit du reste, il demeure un chevalier.
Matthos : “Ser Jaime Lannister, le Régicide. Par droit de naissance et de sang, je revendique en ce jour le Trône de Fer de Westeros. Que tous les hommes d’honneur déclarent leur loyauté.”
Stannis : Quand Eddard Stark a su la vérité, il ne l’a dite qu’à moi. Je ne commettrai pas la même erreur. Envoie des copies de cette lettre aux quatre coins du royaume, depuis La Treille jusqu’au Mur. Le temps est venu de choisir. Que personne ne prétexte l’ignorance en guise d’excuse.
Davos : Votre Majesté, les Lannister sont notre vrai ennemi. Si momentanément vous pouviez faire la paix avec votre frère...
Stannis : Je ne ferai pas la paix avec Renly tant qu’il se proclame roi.
Davos : Mais beaucoup ont déjà pris parti pour lui. Il y a les Tyrell, Randyll Tarly...
Melisandre : Stannis n’a nul besoin d’implorer tel ou tel seigneur pour avoir son soutien. Le maître de la lumière est avec lui.
Davos : Et combien de bateaux le Maître de la lumière possède-t-il dans sa flotte ?
Melisandre : Il n’a pas besoin de bateau.
Davos : Lui, sans aucun doute. Mais nous, si, si nous partons en guerre. À défaut de Renly, Majesté, faites alliance avec Robb Stark.
Stannis : Il me volerait la moitié nord de mon royaume. J’ai toujours traité les voleurs comme ils le méritaient, vous le savez fort bien, Ser Davos. Joffrey, Renly, Robb Stark, ce sont tous des voleurs. Ils plieront le genou ou je les détruirai.
Maester Cressen : Je vous dois des excuses, mon roi. Mon devoir est de servir. Vous avez choisi le nouveau dieu de préférence aux anciens dieux. Puisse le Maître de la lumière veiller sur nous tous. Si nous buvions tous ensemble ?
Davos : N’en faites rien.
Maester Cressen : Une coupe de vin, pour honorer le seul vrai Dieu.
Melisandre : La nuit est sombre et pleine de terreurs, vieil homme. Mais le feu, en brûlant, les fait disparaître.
LE CONFLANS.
Dans le camp de l’armée nordienne.
Jaime : Le Roi du Nord ! J’espère toujours que vous me ferez emprisonner dans l’un ou l’autre de vos châteaux, mais vous continuez à me traîner avec vous d’un camp à l’autre. Vous vous êtes pris d’affection pour moi, Stark ? C’est ça ? Je ne vous ai jamais vu avec une fille.
Robb : Si je vous laissais chez l’un de mes bannerets, votre père le saurait en moins de quinze jours. Mes bannerets recevraient un corbeau porteur d’un message : Relâchez mon fils et vous serez plus riche que dans vos rêves. Refusez et votre maison sera détruite de fond en combles.
Jaime : Vous n’avez pas confiance en la loyauté des hommes qui vous suivent au combat ?
Robb : Je leur confierais ma propre vie… mais sûrement pas la vôtre.
Jaime : Vous êtes malin, mon garçon… Qu’est-ce qu’il y a ? On n’aime pas être appelé Mon garçon ? On se sent insulté ?
Robb : Vous vous insultez vous-même, Régicide. Vous avez été vaincu par un garçon. Vous êtes maintenu en captivité par un garçon. Peut-être serez-vous tué par un garçon. Stannis Baratheon a envoyé des corbeaux à tous les seigneurs de Westeros. Le roi Joffrey Baratheon n’est ni un vrai roi, ni un vrai Baratheon. Votre bâtard de fils, voilà ce qu’il est.
Jaime : Si c’est vrai, Stannis est le roi légitime. Voilà qui doit bien l’arranger.
Robb : Mon père a appris la vérité, c’est pour ça que vous l’avez fait exécuter.
Jaime : J’étais votre prisonnier quand Ned Stark a été décapité.
Robb : Votre fils l’a tué pour que le monde ignore qui était son géniteur. Et vous, vous avez poussé mon frère du haut d’une fenêtre parce qu’il vous avait vu avec la reine.
Jaime : Vous avez une preuve ? Vous voulez colporter des ragots comme une poissonnière ?
Robb : J’envoie l’un de vos cousins jusqu’à Port-Réal avec mes conditions de paix.
Jaime : Vous croyez que mon père va négocier avec vous ? Vous ne le connaissez pas bien.
Robb : Non, mais lui commence à me connaître.
Jaime : Trois victoires ne font pas de vous un conquérant.
Robb : C’est mieux que trois défaites.
PORT-REAL.
Dans les appartements de la Main.
Shae : Cette ville pue. Elle sent les cadavres.
Tyrion : Oui, il y a une vague odeur de charogne.
Shae : Et de merde.
Tyrion : Je croyais que tu avais envie de venir ici ?
Shae : J’adore cette ville.
Tyrion : Tu adores l’odeur des cadavres et de la merde ?
Shae : Et celle du foutre, de l’ail et celle du rhum.
Tyrion : On peut sentir l’odeur du foutre depuis le balcon ?
Shae : J’adore cette puanteur. J’adore le bruit. Les villes me donnent envie de baiser.
Tyrion : C’était pareil avec la campagne.
Shae : C’est ici ma vraie place.
Tyrion : Oui, mais tu dois faire attention. Personne ne doit savoir que tu es là.
Shae : Personne ne le saura.
Tyrion : On ne peut se fier à personne à Port-Réal. Ce sont tous de menteurs. De bons menteurs, de mauvais menteurs, un ou deux grands menteurs...
Shae : Tu en fais partie ?
Tyrion : Moi ? Je ne suis pas d’ici. Je suis un esclave de la vérité.
Shae : De la vérité ? Tu es le plus grand petit menteur que j’ai jamais vu.
Tyrion : Pourquoi crois-tu que je sois si petit ? Parce que je suis écrasé sous le poids de toute cette vérité... Ned Stark est allé jusqu’à dormir dans ce lit. Comme si le pauvre homme n’avait pas déjà assez souffert. L’un des nombreux changements que nous devrons faire dans cet endroit.
Dans la cour intérieure du Donjon Rouge.
Cersei : Lord Baelish ?
Baelish : Votre Majesté.
Cersei : Croyez-vous que je puisse vous demander un service ?
Baelish : Bien entendu, votre Majesté.
Cersei : La plus jeune fille de Ned Stark, Arya, nous n’arrivons pas à la localiser.
Baelish : Si elle s’est échappée de la capitale, Winterfell semble sa destination logique.
Cersei : Pourtant mes amis du Nord ne signale aucune trace de sa présence.
Baelish : Curieux.
Cersei : Si nous décidons de négocier avec les Starks, cette enfant a de la valeur. Si quelqu’un la retrouve, vous savez ce qu’on dit sur les Lannister et leurs dettes.
Baelish : Eh bien, vous pourriez demander à Varys où elle est. Il saura vous donner une réponse, mais faudra-t-il pouvoir le croire. Moi-même, j’ai toujours eu du mal à faire confiance aux eunuques. Qui sait ce qu’ils veulent.
Cersei : Un oiseau-moquer. Ainsi vous avez créé votre propre emblème ?
Baelish : Oui.
Cersei : Approprié. Pour un homme qui s’est fait lui-même et qui a tant de chansons à chanter.
Baelish : Content que vous l’aimiez. Certaines personnes ont la chance d’être nés dans la bonne famille, d’autres doivent trouver leur propre voie.
Cersei : Jadis, j’ai entendu une chanson qui parlait d’un garçon aux moyens modestes. Il entra au service d’une famille très très haut placée. Il tomba amoureux de la fille aînée. Hélas, elle n’avait d’yeux que pour un autre.
Baelish : Lorsque des garçons et des filles vivent dans la même demeure, cela peut créer des situations délicates. On m’a dit que parfois, entre frère et sœur, il se développe même certaines affections. Et quand ces affections deviennent de notoriété publique, alors là, c’est une situation délicate. À coup sûr. En particulier dans une famille très haut placée. Les familles très haut placées oublient souvent une vérité toute simple, j’ai pu le remarquer.
Cersei : Et quelle est cette vérité ?
Baelish : Le savoir, c’est le pouvoir.
Cersei : (à ses hommes) Arrêtez-le !… Tranchez-lui la gorge !… Arrêtez ! Attendez. J’ai changé d’avis. Maintenant, relâchez-le !… Reculez de trois pas ! Retournez-vous ! Fermez les yeux ! (à Baelish) Le pouvoir, c’est le pouvoir. Voyez si vous pouvez délaisser un moment vos pièces de monnaie et vos putains, afin de retrouver pour moi la jeune Stark. Je vous en serais infiniment reconnaissante.
LE CONFLANS.
Dans le camp de l’armée nordienne.
Robb : Vous êtes Ser Alton Lannister ?
Alton : Oui, Majesté.
Robb : Je propose la paix à vos cousins s’ils acceptent mes conditions. En premier lieu, votre famille doit relâcher mes deux sœurs. En deuxième lieu, les ossements de mon père devront nous être rendus afin qu’il puisse reposer à côté de son frère et de sa sœur, dans la crypte située sous Winterfell. Et les restes de tous ceux qui sont morts au combat devront aussi nous être rendus. Leurs familles pourront ainsi leur faire des funérailles dignes de ce nom.
Alton : Une requête fort honorable, Majesté...
Robb : En troisième lieu, Joffrey et la reine régente devront renoncer à toute volonté de domination sur le Nord. À dater de ce jour et jusqu’à la fin des temps, nous formons un royaume libre et indépendant.
Rodrik : le Roi du Nord.
Les seigneurs du Nord : le Roi du Nord.
Theon : le Roi du Nord.
Robb : Ni Joffrey, ni aucun de ses hommes ne remettra les pieds sur nos terres. S’il refuse de tenir compte de mon ordre, il subira le même sort que mon père, mais je n’aurai nul besoin d’un serviteur pour lui couper la tête.
Alton : De telles conditions, Majesté, sont vraiment trop...
Robb : Ce sont mes conditions ! Si la reine régente et son fils les acceptent, je leur accorderai la paix. Dans le cas contraire, tout le Sud sera jonché de cadavres de Lannister.
Alton: Le roi Joffrey est un Baratheon, Majesté.
Robb : Ah oui !?… Vous partirez à l’aurore, Ser Alton. Ce sera tout pour ce soir.
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Theon : Un mot, Votre Majesté.
Robb : Tu n’as pas à m’appeler Majesté quand nous sommes entre nous.
Theon : Ce n’est pas trop embêtant, une fois qu’on y est habitué.
Robb : Je suis content que quelqu’un s’y soit habitué.
Theon : Tu sais, les Lannister vont rejeter tes conditions.
Robb : Oui, bien entendu.
Theon : Tu peux les combattre à pied tant que tu voudras, nous ne les vaincrons que quand tu auras pris Port-Réal. On ne peut pas prendre Port-Réal sans navires. Mon père a des navires, et des hommes qui savent les manœuvrer.
Robb : Des hommes qui ont combattu mon père.
Theon : Qui ont combattu le roi Robert afin de se délivrer du joug du Sud, tout comme tu le fais maintenant. Je suis son unique fils vivant. Il m’écoutera, j’en suis certain. Je ne suis pas un Stark, je le sais bien, mais ton père m’a élevé en m’inculquant le sens de l’honneur. Nous pouvons le venger ensemble.
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Catelyn : Ne va pas prendre Balon Greyjoy comme allié !
Robb : J’ai besoin de ses navires. On dit qu’il en a deux-cents.
Catelyn : On dit qu’il y a un million de rats qui vivent dans les égouts de Port-Réal, leur demanderons-nous de se battre pour nous ?
Robb : Je comprends que vous n’ayez pas confiance en Lord Greyjoy.
Catelyn : Je n’ai pas confiance en Lord Greyjoy, parce qu’il n’est pas digne de confiance. Ton père a dû entrer en guerre pour mettre fin à sa rébellion.
Robb : Oui, et c’est moi qui me rebelle aujourd’hui contre le Trône. Et avant moi, c’était Père. Vous avez épousé un rebelle pour en engendrer un autre.
Catelyn : Je n’ai pas engendré uniquement des rebelles. Un fait que tu sembles avoir oublié.
Robb : Si j’échange le Régicide contre deux filles, mes bannerets vont me pendre par les pieds.
Catelyn : Tu veux laisser Sansa entre les mains de la reine ? Et Arya ? Je n’ai pas la moindre nouvelle d’Arya ! Pourquoi nous battons nous si ce n’est pour elles ?
Robb : C’est plus compliqué que ça, et vous le savez !
Catelyn : Il est temps que je rentre chez nous. Voilà des mois que je n’ai pas vu Bran et Rickon.
Robb : Vous ne pouvez pas aller à Winterfell.
Catelyn : Je te demande pardon ?
Robb : J’enverrai Rodrick pour veiller sur les garçons. Et demain, vous partirez pour le Sud, vers les Terres de l’Orage.
Catelyn : Pourquoi, au nom de tous les dieux, voudrais-tu… ?
Robb : Parce que j’ai besoin que vous négociiez avec Renly Baratheon. Il a réuni une armée de 100 000 soldats. Vous le connaissez, vous connaissez sa famille.
Catelyn : Je n’ai plus vu Renly Baratheon depuis qu’il était enfant. Tu as une centaine de seigneurs qui pourraient...
Robb : Lequel de ces seigneurs mérite ma confiance plus que vous ? Si Renly se range à nos côtés, nous seront deux fois plus nombreux qu’eux. Quand ils sentiront l’étau commencer à se resserrer, ils demanderont la paix. Ils nous rendront les filles et nous rentrerons tous chez nous, pour toujours.
Catelyn : … Je partirai dès qu’il fera jour.
Robb : Nous serons bientôt tous réuni à nouveau, je vous le promets.
Catelyn : Tu t’en sors vraiment bien. Ton père serait fier de toi.
Robb : Transmettez à Lord Renly mon bon souvenir.
Catelyn : Au roi Renly ! Il y a maintenant des rois à tous les coins de rues.
PORT-REAL.
Dans la salle du trône.
Cersei : Que se passe-t-il ici ?
Joffrey : Je donne à cette pièce l’apparence qui lui convient. Dites ce que vous voulez sur les Targaryen, mais c’était des conquérants. Voilà un siège de conquérant. Je veux une pièce qui va avec, ni fleurs, ni plantes grimpantes.
Cersei : On ne retrouve pas Arya Stark.
Joffrey : Avec un peu de chance, elle est morte au fond d’un fossé.
Cersei : Peut-être. Mais si elle est vivante, il nous la faut. Ils ne nous rendront jamais Jamie contre Sansa toute seule.
Joffrey : Je crois le contraire. Ils sont faibles. Ils accordent trop de valeur à leurs femmes.
Cersei : Nous devons assigner à nos armées la tâche de la retrouver. Envoie autant d’hommes que possible. Je suis sûr que si tu demandais à Grand-Père...
Joffrey : Un roi ne demande pas ! Il ordonne ! Si Robb Stark a fait prisonnier Oncle Jaime, c’est à cause de la stupidité de Grand-Père sur le champ de bataille.
Cersei : Sa vie est en danger.
Joffrey : Nous sommes en guerre. Nos vies à tous sont en danger… J’ai entendu un mensonge ignoble sur Oncle Jaime, et vous.
Cersei : Nos ennemis sont prêts à dire n’importe quoi pour affaiblir ta prétention au Trône.
Joffrey : Ce n’est pas une prétention. Le trône m’appartient.
Cersei : Bien entendu. Personne ne croit ce racontar ignoble.
Joffrey : Quelqu’un le croit !… Père a eu d’autres enfants, en plus de moi, Tommen et Myrcella ?
Cersei : De quoi veux-tu parler ?
Joffrey : Je demande s’il a pu baiser d’autres femmes quand il était fatigué de vous. Combien a-t-il de bâtards qui se promènent… Ce que vous venez de faire est passible de la peine de mort. Vous ne le ferez plus jamais. Jamais. Ce sera tout, Mère.
Au bordel de Baelish.
Ros : Non, non, non, non ! Est-ce que tu te rends compte à quel point tes cris sont ridicules ? Vas-y en douceur. Lentement. Avec passion… Bon, ça va, allez vous laver, et puis rhabillez-vous. Vous travaillez tous les deux ce soir… Ici, on fait les choses différemment, Daisy. Ce n’est pas comme dans les maisons closes à deux sous de Hayseed Hall.
Daisy : Haystack Hall.
Ros : Oui, de là d’où tu viens. Notre établissement n’accueille pas les laboureurs, ni les chevriers. (à un lord) Lord Olsen. (à Daisy) Ici, c’est le goût qui est tout.
Daisy : Littlefinger est un homme distingué.
Ros : Ne l’appelle pas Littlefinger ! Il n’aime pas ce surnom. Dis « Lord Baelish »… Elle fait comme si elle ne parlait pas la langue commune, pour que les gens la considèrent comme exotique. Elle a grandi tout près, dans le quartier de Culpucier.
Daisy : Elle est très belle.
Ros : Ce n’est qu’une stupide pute, en fait, mais il en faut pour tous les goûts… (à Janos Slynt) Lord Commandant. Ravie de vous voir, à nouveau… Vous rendez-vous compte que cet établissement appartient à Lord Baelish, le Grand Argentier du roi ? Son argent va dans beaucoup de poches, je crois.
Janos Slynt : Des ordres.
Ros : Les ordres de qui ?
Janos Slynt : De quelqu’un qui se moque de ce que pense Littlefinger.
Un homme du Guet : La voilà. En avant… Prenez-le. Faites vite.
Mhaegen : Vous n’avez pas le droit ! Non, je vous en prie ! Non ! Pas mon Barra ! Je vous en supplie. Je vous en supplie !
Janos Slynt : Ça suffit ! Exécution ! Tuez-moi ce bâtard !
Mhaegen : Non, non !!
Janos Slynt : Allez, vite ! Donnez-le-moi !
Mhaegen : Non, je vous en prie !!
A travers la ville.
Un homme du Guet : Toutes les pièces ! Fouillez toutes les pièces !
Un habitant : Qu’est-ce que c’est ??
A la forge de Tobho Mott.
Tobho Mott : Gendry ! Il s’appelle Gendry ! Je vous en prie !
Janos Slynt : Où est le bâtard ?
Tobho Mott : Avec la Garde de Nuit ! Je vous en prie, arrêtez !
Janos Slynt : Où sont-ils ?
Tobho Mott : Ils l’ont emmené sur la route royale. Ils vont vers le Nord.
Janos Slynt : Comment le reconnaître ?
Tobho Mott : Son heaume a la forme d’une tête de taureau. Il l’a forgé lui-même.
Janos Slynt : (à ses hommes) Trouvez-le !