PORT-REAL.
Dans les cachots du Donjon Rouge.
Varys: Vous avez connu des jours meilleurs, Messire.
Ned: Encore une visite ? On dirait que vous êtes mon dernier ami.
Varys: Non, non. Il y a encore beaucoup de gens qui vous aiment. Sansa est venue à la cour ce matin, implorer qu’on vous laisse la vie sauve.
Ned: A genoux pour prier qu’on m’épargne. Avez-vous éclaté de rire avec les autres ?
Varys: Vous êtes injuste, Messire. Votre mort est la dernière chose que je veux.
Ned: Je ne sais pas ce que vous voulez. J’ai renoncé à le deviner.
Varys: Quand j’étais encore enfant, avant qu’on ne me coupe les couilles avec un couteau brûlant, j’ai voyagé avec un groupe d’acteurs à travers les Cités Libres. Ils m’ont appris que chaque homme a un rôle à jouer. Il en va de même à la cour. Je suis le Maître des Chuchoteurs. Mon rôle est d’être sournois, obséquieux et dénué de scrupules. Je suis un bon acteur, Messire.
Ned: Pouvez-vous me sortir de ce trou ?
Varys: Je le pourrais... mais, le ferais-je ? Non. Comme je vous l’ai dit, je ne suis pas un héros.
Ned: Qu’est-ce que vous voulez ? Dites-moi. Pas d’énigmes, pas d’histoires. Dites-moi, qu’est-ce que vous voulez ?
Varys: La paix. Savez-vous que votre fils marche vers le Sud à la tête d’une armée de Nordiens ? Un garçon loyal, qui se bat pour la liberté de son père.
Ned: Robb ? Ce n’est qu’un gamin.
Varys: Il est déjà arrivé qu’un gamin devienne un conquérant. Mais l’homme qui donne des insomnies à Cersei est le frère du... le frère de feu le Roi. Lord Stannis détient le meilleur titre à la Couronne. Il a fait ses preuves en tant que stratège et il ignore totalement la pitié.
Ned: Stannis Baratheon est l’héritier légitime de Robert. Le trône lui revient de droit.
Varys: Sansa a plaidé si gracieusement pour vous sauver la vie qu’il serait regrettable de gâcher cette chance. Cersei n’est pas idiote. Elle sait qu’un loup apprivoisé lui est plus utile qu’un loup mort.
Ned: Vous voulez que je serve la femme qui a assassiné mon Roi, qui a massacré mes hommes, qui a estropié mon fils ?
Varys: Je veux que vous serviez le Royaume ! Dites à la Reine que vous avouerez votre infâme trahison, dites à votre fils de déposer les armes et proclamez Joffrey héritier légitime. Cersei vous connaît en tant qu’homme d’honneur. Si vous lui accordez la paix dont elle a besoin et que vous lui promettez d’emporter son secret dans la tombe, je suis persuadé qu’elle vous autorisera à porter l’habit noir et à finir vos jours sur le Mur, avec votre frère et votre fils bâtard.
Ned: Vous croyez que ma vie m’est précieuse à ce point ? Que j’échangerais mon honneur contre quelques années supplémentaires de... de quoi ?... Vous avez grandi avec des acteurs. Vous avez appris leur métier, et vous l’avez bien appris. Mais j’ai grandi avec des soldats. J’ai appris à mourir il y a bien longtemps.
Varys: Dommage. Vraiment dommage... Et la vie de votre fille, Messire ? Vous est-elle précieuse ?
LE CONFLANS.
Aux abords des Jumeaux.
Robb: C’est un message d’anniversaire, à sa petite-nièce Walda.
Theon: Ou c’est ce que Walder Frey veut te faire croire.
Catelyn: (aux soldats) Continuez d’abattre les corbeaux. (à Robb) Pas question de risquer que lord Walder fasse connaître tes mouvements aux Lannister.
Robb: Il est le banneret de grand-père. Ne pouvons-nous pas compter sur son soutien ?
Lard-Jon : Ne comptez sur rien de la part de Walder Frey et vous n’aurez pas de mauvaise surprise. Regardez !
Robb : Père moisit dans son cachot. Il risque sous peu d’avoir la tête tranchée. Nous devons traverser le Trident et nous devons le faire maintenant.
Theon : Avance jusqu’à ses portes et dis-lui que tu traverses. Nous sommes cinq fois plus nombreux qu’eux. S’il le faut, tu peux prendre son château des Jumeaux.
Lard-Jon : Vous n’y parviendrez pas à temps. Tywin Lannister marche vers le Nord au moment où nous parlons.
Catelyn : Les Freys tiennent ce passage depuis 600 ans, et depuis 600 ans ils n’ont jamais manqué de percevoir leur péage.
Robb : Sellez mon cheval et tenez-le prêt.
Lard-Jon : Entrez aux Jumeaux tout seul ? Il vous vendra aux Lannister selon son bon plaisir.
Theon : Ou il te jettera dans un cachot... ou il te tranchera la gorge.
Robb : Mon père prendrait tous les risques pour garantir notre traversée. Il prendrait tous les risques ! Si je dois conduire cette armée, je ne peux pas laisser d’autres hommes négocier à ma place.
Catelyn : Je suis d’accord... C’est moi qui irai.
Theon : Il va la tuer !
Cat : Je connais lord Walder depuis mon enfance. Il ne me fera aucun mal.
Lard-Jon : A moins qu’il y trouve un intérêt.
Dans la grande salle des Jumeaux.
Walder Frey: Que voulez-vous ?
Catelyn: C’est pour moi un grand plaisir de vous revoir après toutes ces années, Messire.
Walder Frey: Raah, épargnez-moi tout ça ! Votre fils est trop fier pour se présenter à moi lui-même ? Que suis-je censé faire de vous ?
Stevron Frey : Père, vous vous oubliez. Si lady Stark est ici, c’est parce que...
Walder Frey: Qui t’a demandé de parler ? Tu n’es pas encore lord Frey que je sache, et cela jusqu’à ma mort. Ai-je l’air mort pour toi ?
Walder Rivers : Père, je vous en prie...
Walder Frey: Ai-je besoin de leçons de courtoisie de la part d’un bâtard ? Ta mère serait encore une trayeuse de chèvres si je n’avais pas éjaculé dans son ventre !... Très bien (à Cat) Vous, avancez !... Voilà ! Maintenant que j’ai observé les galanteries, peut-être mes fils me feront-ils l’honneur de fermer leurs gueules.
Catelyn: Y a-t-il un endroit où nous puissions parler ?
Walder Frey: Nous parlons en ce moment même... Très bien. (à ses enfants) Dehors ! Tout le monde !!... (à Joyeuse) Et toi aussi !... (à Cat) Vous avez vu ça ? 15 ans, qu’elle a. Une petite fleur... et son miel est tout à moi.
Catelyn: Je suis sûr qu’elle vous donnera beaucoup de fils.
Walder Frey: Votre père n’est pas venu au mariage.
Catelyn: Il est très malade, Messire.
Walder Frey: Il n’est pas venu au précédent non plus. Ni à celui d’encore avant. Votre famille m’a toujours pissé dessus !
Cat : Messire, je...
Walder Frey : Inutile de le nier ! Vous savez que c’est vrai. Le très digne seigneur Tully n’a jamais voulu marier un seul de ses enfants aux miens.
Catelyn: Je suis sûre qu’il y avait des raisons...
Walder Frey: Je n’avais pas besoin de raisons ! J’avais besoin de me débarrasser de mes fils et de mes filles. Vous voyez comme ils s’accumulent, tous ?... Pourquoi êtes-vous venue ?
Catelyn: Pour vous demander d’ouvrir vos portes, Messire, afin que mon fils et ses bannerets puissent traverser le Trident et poursuivre leur route.
Walder Frey: Pourquoi je l’y autoriserais ?
Catelyn: Si vous pouviez grimper sur vos propres remparts, vous verriez qu’il a 20 000 hommes massés juste devant vos murs.
Walder Frey: Ça fera 20 000 cadavres quand Tywin Lannister arrivera ici. N’essayez pas de me faire peur, lady Stark. Votre mari est dans une geôle sous le Donjon Rouge et votre fils n’a même pas de fourrure pour lui maintenir les couilles au chaud.
Catelyn: Vous avez juré fidélité à mon père.
Walder Frey: Oh oui, j’ai prononcé des paroles de ce genre... mais j’ai juré serment à la Couronne aussi, si je me souviens bien. Joffrey est maintenant Roi, ce qui fait de votre fils et de ses futurs cadavres rien d’autre que des rebelles, me semble-t-il. Si j’avais autant de jugeote que les dieux en ont donné aux poissons, je vous remettrais tout deux aux mains des Lannister.
Catelyn: Pourquoi ne pas le faire ?
Walder Frey: Les Stark, les Tully, les Lannister, les Baratheon... Donnez-moi une seule bonne raison d’accorder une seule pensée à un seul d’entre vous ?
LE MUR.
Dans les appartements du Lord Commandant.
Mormont: Quand Aemon pense-t-il que tu pourras te servir de ta main ?
Jon: Bientôt, à ce qu’il dit.
Mormont: Tant mieux. Tu seras prêt pour ceci, alors. Je me suis dit qu’un loup était plus approprié pour toi qu’un ours... Je lui ai fait faire un nouveau pommeau. Elle s’appelle Grandgriffe. Le nom convient aussi bien pour un loup que pour un ours, je crois.
Jon: C’est de l’acier valyrien !?
Mormont: Hmm, hmm. C’était l’épée de mon père. Et avant, elle appartenait à son père. Les Mormonts l’ont portée durant cinq siècles. Elle était destinée à mon fils Jorah. Il a apporté le déshonneur sur notre maison, mais il a eu le tact de laisser cette épée avant de s’enfuir de Westeros.
Jon: Vous me faites honneur, mais je ne puis accepter...
Mormont: Oh si, tu peux... et tu accepteras. Je ne serais pas là si vous n’étiez pas intervenus, toi et ta bête sauvage. Ce putain d’homme mort a essayé de me tuer... Alors tu vas prendre cette épée et maintenant, n’en parlons plus. C’est entendu ?
Jon: Oui, Messire.
Mormont: Bien... Et ne crois pas que cela veut dire que j’approuve la conduite stupide que tu as eu envers Alliser Thorne. Cette épée-là, c’est l’épée d’un homme. Tu devras être un homme pour la manier.
Jon: J’irai m’excuser auprès de ser Alliser ce soir.
Mormont: Non, sûrement pas !... Parce que je l’ai envoyé hier à Port-Réal. La main que ton loup a arraché du poignet de cette chose, j’ai ordonné à Thorne d’aller la déposer aux pieds de notre Enfant-Roi. Elle devrait retenir l’attention du jeune Joffrey. Et puis cela met une distance de mille lieues entre toi et Alliser Thorne. Maintenant, va mettre ton épée en lieu sûr... et apporte-moi mon dîner.
Jon: Oui, Messire.
Dans la cour de Châteaunoir.
Le frère de la Garde #1 : Bravo, Jon. Félicitations.
Le frère de la Garde #2 : Mes compliments.
Le frère de la Garde #3 : Tu la méritais, Snow.
Le frère de la Garde #4 : Je te félicite.
A la cantine de Châteaunoir.
Pyp : Allez. Laisse-nous regarder.
Jon : Regarder quoi ?
Grenn : L’épée ! Montre-nous l’épée. Montre !
Les frères de la Garde : Montre ! Montre ! Montre ! Montre ! Montre ! Montre ! Ha, ha, ha, ha, ha !!
Pyp : (à Grenn) Laisse-moi regarder ! Laisse-moi regarder !... (aux autres) Venez ! Je veux la regarder en pleine lumière.
Jon : Qu’est-ce qu’il y a ?
Sam : Je... je ne peux pas.
Jon : Tu ne peux pas quoi ?
Sam : Je... je ne suis vraiment pas censé te le dire.
Jon : Et pourtant, tu as vraiment envie de le dire.
Sam : Oui.
Jon : Tu as envie de dire que... ?
Sam : Il y a eu un corbeau. J’ai lu le message à mestre Aemon... C’est ton frère, Robb.
Jon : Quoi ? Qu’as-tu appris sur lui ?
Sam : Il fait route vers le Sud. Faire la guerre... Tous ses bannerets se sont ralliés à sa cause. Ils sauront veiller sur lui.
Jon : C’est là-bas que je devrais être. Je devrais être avec Robb.
LE CONFLANS.
Dans le camp de l’armée des Stark.
Lard-Jon : Si vous faites cela, vous ne pourrez jamais retraverser.
Robb : Alors ? Qu’est-ce qu’il a dit ?
Catelyn : Lord Walder t’a accordé le droit de passer. Ses hommes sont à toi également. Moins les 400 qu’il maintiendra ici pour garder le passage contre ceux qui voudraient te poursuivre.
Robb : Et que veut-il en retour ?
Catelyn : Tu prendras son fils Olyvar comme ton écuyer personnel. Il aimerait le voir fait chevalier en temps voulu.
Robb : Bien, bien... Quoi d’autre ?
Catelyn: Et Arya devra épouser son fils Waldron quand ils auront tout deux l’âge requis.
Robb: Ça ne plaira pas du tout à Arya... Quoi d’autre ?
Catelyn: Et... quand les combats seront terminés... Tu devras épouser l’une de ses filles. Celle que tu préféreras. Il en a un nombre qui est, d’après lui... convenable.
Robb: Je vois. Avez-vous vu ses filles ?
Catelyn: Je les ai regardées.
Robb: Et... ?
Catelyn: L’une d’elles était... Est-ce que tu consens ?
Robb: Puis-je refuser ?
Catelyn: Pas si tu veux traverser.
Robb: Alors je consens.
LE MUR.
A la rookerie de Châteaunoir.
Jon: Sam m’a dit que vous vouliez me voir.
Mestre Aemon: Oui, effectivement. Peut-être aurais-tu la gentillesse de me donner un coup de main... Dis-moi, t’es-tu jamais demandé pourquoi les hommes appartenant à la Garde de Nuit ne prennent pas femme et n’engendrent pas d’enfant ?
Jon: Non.
Mestre Aemon: C’est pour ne pas aimer. L’amour est la mort du devoir. S’il advenait un jour que le seigneur ton père soit contraint de faire un choix entre l’honneur d’un côté et ceux qu’il aime de l’autre côté, qu’est-ce qu’il ferait ?
Jon: Il... il agirait selon sa conscience. Quoi qu’il en coûte.
Mestre Aemon: Alors lord Stark est réellement une perle rare. La plupart d’entre nous n’ont pas cette force. Qu’est-ce que l’honneur comparé à... à l’amour d’une femme ? Qu’est-ce que le devoir par rapport à la sensation d’un nouveau-né qu’on serre dans ses bras ? Ou au sourire d’un frère ?
Jon: Sam vous a dit.
Mestre Aemon: Nous sommes tous humains. Et nous faisons tous notre devoir quand cela ne coûte rien. Le chemin de l’honneur est alors facile. Pourtant, tôt ou tard, dans la vie de tout homme, il arrive un jour où l’honneur n’est pas facile. Un jour où il est obligé de choisir.
Jon: Et c’est mon jour ? C’est ce que vous êtes en train de me dire ?
Mestre Aemon: Cela fait très mal. Oh oui. Je sais.
Jon: Vous ne savez pas ! Personne ne sait ! Je suis peut-être un bâtard, mais il est mon père et Robb est mon frère.
Mestre Aemon: Les dieux ont été cruels quand ils ont jugés bon d’éprouver ma fidélité à mes vœux. Ils ont attendu que je devienne vieux. Que pouvais-je faire quand les corbeaux ont apporté les nouvelles du Sud ?... La ruine de ma maison, la mort de ma famille ? J’étais sans pouvoir, aveugle, fragile. Mais quand j’ai appris qu’il avait tué le fils de mon frère, et son propre fils... et les enfants ! Même les petits-enfants.
Jon: Qui êtes-vous ?
Mestre Aemon: Mon père était Maekar, le premier du nom. Mon frère Aegon a ensuite régné après lui, quand j’ai décidé de refuser le trône. Et il a été suivi par son fils Aerys, qu’on a appelé le Roi Fou.
Jon: Vous êtes Aemon Targaryen.
Mestre Aemon: Je suis le mestre de la citadelle, pour toujours attaché au service de Châteaunoir et de la Garde de Nuit... Je ne vais pas te dire de rester ou de t’en aller. Tu dois faire ce choix toi-même, et vivre avec lui pour le restant de tes jours. Comme je l’ai fait.
LA MER DOTHRAKI.
Dans la horde de Khal Drogo.
Daenerys : {dothraki : Messire. Mon soleil étoilé...}. Drogo !
Drogo : {Mon cheval...}
Un des Sang-coureurs : {Sang de mon sang !}
Drogo : {Non, je dois chevaucher.}
Qotho : {Il est tombé de son cheval. Un Khal qui ne peut chevaucher n’est pas un Khal.}
Daenerys : {Il est fatigué, c’est tout. Il doit se reposer. Nous avons assez chevauché pour aujourd’hui. Nous camperons ici.}
Qotho : {Ce n’est pas un endroit pour camper. Aucune femme ne nous donne des ordres. Pas même une Khaleesi.}
Daenerys : {Nous camperons ici. Dis-leur que Khal Drogo en a décidé ainsi.}
Qotho : {Je n’ai pas d’ordres à recevoir de vous, Khaleesi.}
Daenerys : {Trouve Mirri Maz Duur. Amène-la-moi.}
Qotho : {La sorcière !? Je vous apporterai plutôt sa tête, Khaleesi.}
Daenerys : {Amène-la-moi intacte ou Khal Drogo entendra parler de ta désobéissance.}
LE CONFLANS.
Dans le camp de l’armée des Lannister, sous la tente de commandement.
Kevan : Nos éclaireurs nous disent que l’armée de Stark progresse à présent au sud des Jumeaux, avec les troupes de lord Frey dans leur sillage. Elle est à une journée de marche vers le Nord.
Tywin : Ce garçon manque peut-être d’expérience et de bon sens, mais il a quand même une forme particulièrement insouciante de courage provincial.
Tyrion : Oh ! Continuez donc. Je ne voulais pas vous interrompre.
Tywin : J’espère vraiment que tes sauvageons nous seront de quelque utilité, sinon nous aurons gaspillé pour eux du très bon acier.
Kevan : Le grand chevelu a encore insisté pour avoir deux superbes haches d’armes... en acier massif noir, à double fer convexe.
Tyrion : Shagga adore les haches.
Tywin : Quand la bataille débutera, toi et tes sauvageons, vous serez à l’avant-garde.
Tyrion : L’avant-garde ? Moi et les hommes des collines en première ligne ?
Kevan : Il est de fait qu’ils ont une apparence plutôt féroce.
Tyrion : Féroce ? La nuit dernière, un Sélénite a poignardé un Freux à cause d’une saucisse. Trois Freux ont alors bondi sur le Sélénite et lui ont ouvert la gorge. Bronn est parvenu à empêcher Shagga de trancher la bite du pauvre défunt, en quoi il a eu de la chance. Mais malgré cela, Ulf réclame le prix du sang, que Shagga et Gunthor refusent de payer.
Tywin : Quand les soldats manquent de discipline, la faute incombe à leur commandant.
Tyrion : Il y a sûrement des moyens de me faire tuer moins préjudiciable à notre effort de guerre !
Tywin : Sur cette question, la discussion est terminée.
Tyrion : Finalement, je crois bien ne plus avoir faim. Excusez-moi, Messires.
Sous la tente de Tyrion.
Tyrion : Où as-tu trouvé une fille aussi jolie à une heure pareille ?
Bronn : Je l’ai prise.
Tyrion : Prise ? A qui l’as-tu prise ?
Bronn : Je l’ai prise à ser... quel est son nom ?... Je ne sais pas. Un cimier roux à trois tentes d’ici.
Tyrion : Il n’a rien eu à dire à ce propos ?
Bronn : Il a dit quelque chose.
Tyrion : Bien. Mes chances de vivre assez longtemps pour qu’il se venge viennent de chuter radicalement. Nous serons à l’avant-garde demain.
Bronn : Ah bon ?... Je... je crois que je vais aller m’en trouver une.
Tyrion : Qui es-tu ?
Shae : Qui aimeriez-vous que je sois ?
Tyrion : Ta mère t’a prénommée comment ?
Shae : Shae. Votre mère vous a appelé comment ?
Tyrion : Ma mère est morte en me mettant au monde.
Shae : C’est pour ça que je suis ici ? Pour qu’on puisse parler de nos mères respectives ?
Tyrion : Quel genre d’accent as-tu ?
Shae : Étranger.
Tyrion : Etr... ?!
Shae : Que voulez-vous de moi ?
Tyrion : Ce que je veux de toi ? Je veux que tu partages ma tente. Je veux que tu me verses mon vin, que tu ries à mes plaisanteries, que tu me frottes les jambes quand j’ai mal après une journée de cheval. Je veux que tu ne prennes pas d’autre homme dans ton lit aussi longtemps que nous serons ensemble. Et je veux que tu me baises comme si c’était ma dernière nuit en ce monde. Ce qui pourrait bien être le cas.
Shae : Et qu’est-ce que je recevrai ?
Tyrion : Un : la sécurité. Personne ne te fera de mal tant que tu seras à moi. Deux : le plaisir de ma compagnie qui, à ce qu’on dit, est spectaculaire.
Shae : Qui vous a dit ça ? Une femme payée ?
Tyrion : Et trois : Plus d’or que tu ne pourrais en dépenser si tu vivais un millier d’années. Acceptes-tu ma proposition ?
Shae : Si nous entamions votre dernière nuit en ce monde ?
MER DOTHRAKI.
Dans le campement de Drogo.
Jorah : Khaleesi ?
Daenerys : Oui, entrez !... Il est très vigoureux. Personne ne comprend à quel point il est vigoureux.
Jorah : Il mourra cette nuit, Khaleesi.
Daenerys : Il ne peut pas. Je ne le laisserai pas mourir, il ne peut pas.
Jorah : Même une Reine ne détient pas ce pouvoir-là. Nous devons partir rapidement. On m’a dit qu’il y a un bon port à Asshai...
Daenerys : Je ne l’abandonnerai pas.
Jorah : Il est pratiquement déjà mort, Khaleesi.
Daenerys : S’il... Et même s’il meurt, pourquoi devrais-je m’enfuir ? Je suis la Khaleesi et mon fils, mon fils deviendra Khal après Drogo.
Jorah : On est pas à Westeros où les hommes honorent le sang. Ici, ils n’honorent que la force. Il y aura un combat après la mort de Drogo. Le vainqueur de ce combat sera le nouveau Khal. Il ne voudra pas de rivaux. Votre enfant sera arraché de votre ventre et il sera jeté aux chiens.
Daenerys : Je refuse... de l’abandonner.
Mirri Maz Duur : La plaie s’est infectée.
Qotho : {C’est ton œuvre, sorcière.}
Daenerys : {Arrête! Je ne veux pas qu’on lui fasse de mal.}
Qotho : {Non? Non? Vous ne voulez pas qu’on lui fasse de mal? Priez pour qu’on ne vous fasse pas de mal non plus. Vous avez laissé cette sorcière poser ses mains sur notre Khal.}
Jorah : {Garde ta langue. Elle est encore ta Khaleesi.}
Qotho : {Seulement tant que le Sang de mon sang est en vie. Quand il mourra, elle ne sera plus rien.}
Daenerys : {Je n’ai jamais été rien. Je suis le sang du dragon.}
Qotho : {Les dragons sont tous morts, Khaleesi.}
Daenerys: Vous devriez porter votre armure cette nuit, chevalier.
Jorah: Je crois que vous avez raison.
Mirri Maz Duur : Encore une fois, vous m’avez sauvée.
Daenerys: Et tu dois maintenant le sauver, lui.
Mirri Maz Duur : Une guérisseuse ne peut plus rien pour lui. Tout ce que je puis faire, c’est lui rendre le chemin moins douloureux.
Daenerys: Sauve-le et je te rendrai libre, je te le promets. Tu connais sûrement un moyen. Une incantation ?. Une formule magique ?
Mirri Maz Duur: Il y a un sortilège. Cependant, selon certains, la mort est préférable. Elle est plus propre.
Daenerys: Fais-le... Sauve-le.
Mirri Maz Duur: Il y a un prix à payer.
Daenerys: Nous avons de l’or. Tout ce que tu veux.
Mirri Maz Duur: Il ne s’agit pas d’or, il s’agit de magie du sang. Seule la mort peut acheter la vie.
Daenerys: Ma mort ?
Mirri Maz Duur: Non, pas votre mort, Khaleesi. Amenez-moi son cheval.
Rakharo: Khaleesi, ne faites pas cela. Laissez-moi tuer cette sorcière.
Daenerys: La tuer, c’est tuer ton Khal.
Rakharo: C’est de la magie du sang. C’est interdit !
Daenerys: Je suis ta Khaleesi. C’est moi qui te dis ce qui est interdit.
Mirri Maz Duur: Partez... maintenant.
Daenerys: Vas t’en avec elle.
Rakharo : Non, non, non...
Daenerys : Emmène-la !
Rakharo: Comme vous voulez.
Mirri Maz Duur: Vous devez partir aussi, Madame. Je vais chanter et personne ne doit entrer. Les morts danseront cette nuit.
Daenerys: Personne n’entrera... Ramène-moi mon mari.
Jorah: Qu’avez-vous fait, Khaleesi ?
Daenerys: Je dois le sauver...
Jorah: Nous aurions pu être maintenant à dix lieues d’ici, en route vers Asshai. Vous auriez été en sécurité.
Qotho: {Il ne faut pas.}
Daenerys: {Il le faut.}
Qotho: {Sorcière!}
Daenerys: {Non, tu ne peux pas.}
Irri: Khaleesi !
Jorah: (à Qotho) {Pas un pas de plus, seigneur du cheval.}... (à Daenerys) Vous êtes blessée ?
Daenerys: Le bébé... va sortir.
Jorah: (à Irri) Va chercher les sages-femmes !
Rakharo: Elles ne viendront pas. Elles disent qu’elle est maudite.
Jorah: Elles viendront ou j’aurai leurs têtes.
Rakharo: La sorcière... elle sait faire naître des bébés. Elle l’a dit, je l’ai entendu.
LE CONFLANS.
Dans le camp de l’armée des Lannister, sous la tente de Tyrion.
Shae: Vous souffrez le martyr, mon lion ?
Tyrion : Non.
Shae : Vous avez l’air de souffrir le martyr. La flamme brûle votre peau si délicate.
Tyrion: Tu m’as eu, femme ! Es-tu immunisée contre la douleur ?
Shae: Juste endurcie.
Bronn: A boire ?.. Voilà.
Tyrion: Jouons à un nouveau jeu.
Bronn: Il y a un jeu de couteaux amusant venant de Braavos que je pourrais vous apprendre...
Tyrion: Cela implique-t-il la possibilité de perdre des doigts ?
Bronn: Pas si on gagne.
Tyrion: Non ! Pas de jeu avec du feu, pas de jeu avec des couteaux. Faisons quelque chose où je suis bon.
Shae: Vous êtes bon en quoi ?
Tyrion: Je suis fort perspicace dans mon jugement sur les gens.
Bronn: Ça m’a l’air d’un jeu d’un ennui mortel.
Tyrion: Pas du tout ! Voici comment on joue : Je fais une déclaration qui concerne votre passé. Si j’ai raison, vous buvez. Si j’ai tort, je bois. Et pas de mensonge ! Je le saurai si vous mentez.
Shae: Je ne veux pas jouer à ce jeu-là.
Tyrion: Parfait. Bronn d’abord... Ton père te battait.
Bronn: Mais ma mère frappait plus fort que lui.
Tyrion: Tu as tué ton premier homme avant l’age de douze ans.
Bronn: C’était une femme... (à Shae) Elle brandissait une hache contre moi.
Tyrion: Tu es allé au nord du Mur.
Shae: Qu’est-ce qui vous a amené là-bas ?
Bronn: Le travail.
Tyrion: Et...tu as jadis aimé une femme il y a bien des années, mais l’histoire a mal tourné alors tu t’es interdit de tomber amoureux... Non, attend ! C’est moi, ça !... A ton tour, ma mystérieuse beauté étrangère.
Shae: J’ai pas envie de jouer.
Tyrion:C’est amusant ! Regarde comme on s’amuse, là, tous les deux... ta mère était une pute.
Shae: Buvez.
Tyrion: D’accord... Ton père a quitté ta famille quand tu étais très jeune, et il n’est jamais revenu.
Shae: Buvez.
Tyrion: Nous avons fixé des règles en ce qui concerne le mensonge !
Shae: Buvez !
Tyrion: Tu avais envie d’une vie différente. Tu venais de quelque part et tu voulais être autre part.
Bronn: Avec celle-là, c’est le monde entier qui devrait boire.
Tyrion: Bon, d’accord ! Voilà plus de détails... Tu avais envie d’être ailleurs, mais comment faire pour aller ailleurs ? Je ne crois pas que la vie des Sœurs du Silence puisse te convenir. Alors, que peut faire une jeune fille de basse naissance ?
Shae: … Buvez.
Tyrion: Es-tu sûre... ?
Shae: Buvez ! Et veillez à ne plus jamais parler de ma mère et de mon père, sinon j’arracherai vos yeux de leur orbite.
Tyrion: Si je t’ai offensée, chère amie, accepte mes excuses.
Shae: A mon tour.
Tyrion: Très bien. Très bien. Demande tout ce que tu veux. Essaie de pénétrer cette énigme que je suis.
Shae: De qui avez-vous été amoureux ?
Tyrion: Ce n’est pas comme ça que le jeu marche !?
Shae: Je me fiche de la manière dont le jeu marche.
Bronn: Ce seigneur, là, il a été marié.
Shae: Marié ?
Tyrion: Comment sais-tu ça ??
Bronn: On apprend des tas de choses en jouant aux dés avec les soldats des Lannister.
Tyrion: Un autre soir, peut-être.
Shae: Pas un autre soir. Ce soir.
Tyrion: Ce n’est pas une histoire agréable.
Shae: Ou peut-être vais-je pleurer ?
Bronn: Je crois bien que la jeune dame et moi, on peut raconter des histoires plus désagréables que Ta Seigneurie.
Tyrion: Très bien... J’avais seize ans. Mon frère Jaime et moi, on chevauchait quand on a entendu un cri. Elle est accourue sur la route, les vêtements à demi arrachés, avec deux hommes sur les talons. Jaime a mis les hommes en fuite facilement, pendant que je la couvrais de mon manteau. Elle avait trop peur pour repartir toute seule, alors pendant que Jaime poursuivait les violeurs, je l’ai emmenée à une auberge et je l’ai fait manger. Elle s’appelait Tysha. Elle était l’orpheline d’un charron. Et elle avait très faim. A deux, nous avons avalé trois beaux poulets et une grande cruche de vin. Aussi impossible que cela paraisse, il fut un temps où je n’étais pas habitué au vin. J’ai oublié à quel point j’avais peur avec les filles, j’ai oublié que je m’attendais toujours à ce qu’elles se moquent de moi ou qu’elles se détournent d’un air gêné ou qu’elles me parlent de mon frère, qui est grand et beau garçon. J’ai tout oublié à l’exception de Tysha. Et je ne sais trop comment, je me suis retrouvé dans son lit.
Bronn: Pour trois poulets, j’espère bien.
Tyrion: Ça n’a pas duré longtemps. Bon sang, je ne savais pas ce que je faisais. Mais elle a été gentille avec moi. Elle m’a embrassé, ensuite elle... m’a chanté une chanson. Et au matin, j’étais suffisamment amoureux pour lui demander sa main. Puis quelques mensonges, quelques pièces d’or, un septon ivre et le tour était joué : nous étions mari et femme... Pour quinze jours, en tout cas. Ensuite, le septon a dessaoulé et a tout dit à mon père.
Bronn: Et là, j’imagine que ça a été la fin de l’histoire.
Tyrion: Non, pas tout à fait. D’abord, mon père a contraint Jaime à me dire la vérité : La fille était une pute, voyez-vous. Jaime avait tout organisé : la route, les violeurs et tout le reste. Il jugeait qu’il était temps que j’ai une femme. Une fois que mon frère a eu tout avoué, mon cher père a fait venir ma femme et il l’a donnée à ses gardes. Il l’a payée grassement... une pièce d’argent pour chaque homme. Combien de putains valent un tel prix ? Il m’a fait venir à la caserne et m’a obligé à regarder. A la fin, elle avait tellement d’argent qu’il y avait des pièces qui glissaient entre ses doigts et qui roulaient sur le sol.
Bronn: J’aurais tué l’homme qui m’aurait fait ça.
Shae: Vous auriez dû savoir que c’était une putain.
Tyrion: Crois-tu ? J’avais seize ans, j’étais saoul et amoureux...
Shae: Une fille qui a failli se faire violer n’invite pas un autre homme dans son lit deux heures plus tard.
Tyrion: Comme je l’ai dit, j’étais... jeune et stupide.
Shae: Vous êtes encore jeune et stupide.
~~~~
Tyrion: Qu’y a-t-il ? Qu’est-ce que tu veux ?
Bronn: Tu roupilles en pleine guerre !
Tyrion: Quoi ?
Bronn: Nos ennemis ont marché toute la nuit. Ils sont à une demi-lieue au nord.
Tyrion: Va chercher mon écuyer !
Bronn: Tu n’as pas d’écuyer !
Tyrion: Si je meurs, je veux que tu me pleures.
Shae: Tu seras mort. Comment sauras-tu ?
Tyrion: Je saurai.
Dans le camp de l’armée des Lannister, devant la tente de Tyrion.
Bronn: Attention !... Fais profil bas.
Tyrion: Profil bas ?
Bronn: Avec un peu de chance, personne ne te remarquera.
Tyrion: Je suis né chanceux... Clans des Montagnes de la Lune, rassemblement ! Les Freux ! Les Oreilles Noires ! Les Faces Brûlées ! Les Sélénites !
Un homme des tribus : Et les Chiens Peints !?
Tyrion: Et les Chiens Peints ! Votre domination sur le Val d’Arryn commence maintenant ! En avant ! Récupérez ce qui est à vous !
Shagga et les tribus des collines: Demi-homme ! Demi-homme ! Demi-homme !...
Tyrion: En avant !
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Bronn: Tu es un guerrier de merde.
Tyrion: Suis-je en vie ?
Bronn: Tu es en vie.
Tyrion: On a gagné ?
Bronn: Dans le cas contraire, nous n’aurions pas cette conversation.
Tyrion: Nos clans se sont-ils bien débrouillés ?
Bronn: M’ouais...
Tyrion: C’est agréable de les voir en pleine action.
Tywin: Tu es blessé ?
Tyrion: Très aimable à vous de le remarquer. Il paraît qu’on a gagné.
Tywin: Les éclaireurs s’étaient trompés. L’armée de Stark ne comptait que 2000 bannerets, pas 20 000.
Tyrion: Est-ce qu’on a eu au moins le fils Stark ?
Tywin: Il n’était pas là.
Tyrion: Où était-il ?
Tywin: Avec ses 18 000 hommes restants.
Tyrion: Et eux, où sont-ils ?
LE CONFLANS.
A l’extérieur du Bois-aux-Murmures.
Rodrik : Nous devrions partir, Madame.
Catelyn : Non !
Rodrik : Je vous en prie, Madame !
Robb: (à Catelyn) A peine ont-ils compris ce qui leur arrivait, que c’était déjà terminé.
Jaime: Lady Stark. Je vous offrirais bien mon épée, mais je crois que je l’ai égarée.
Catelyn: Ce n’est pas votre épée que je veux. Rendez-moi plutôt mes deux filles... et rendez-moi mon mari.
Jaime: J’ai peur de les avoir également égarés.
Theon: Tue-le, Robb ! Envoie sa tête à son père ! Il a abattu dix de nos hommes. Tu l’as vu ?
Robb: Il nous sera plus utile vivant que mort.
Catelyn: emmenez-le et mettez-le aux fers.
Jaime: Nous pourrions mettre fin à cette guerre maintenant, mon garçon. Épargner des milliers de vies. Vous combattrez pour les Stark, je combattrai pour les Lannister. L’épée, la lance, les dents, les ongles... Choisissez vos armes et finissons-en, ici et maintenant.
Robb: Si nous faisions comme vous voulez, Régicide, vous gagneriez... Nous ne ferons pas comme vous voulez.
Lard-Jon: (à Jaime) Par ici, mon joli garçon.
Robb: Aujourd’hui, j’ai envoyé 2000 hommes à une mort certaine.
Theon: Les bardes chanteront des chansons glorifiant leur sacrifice.
Robb: Mais les morts ne les entendront pas... (à son armée) Une victoire ne fait pas de nous des conquérants. Avons-nous délivré mon père ? Avons-nous sauvé mes sœurs des mains de la Reine ? Avons-nous délivré le Nord de ceux qui veulent nous mettre à genoux ?... Cette guerre est loin d’être finie.
PORT-REAL.
Dans les ruelles de Culpucier.
Arya : Je peux en avoir une ? Une au citron... ou n’importe laquelle.
Le boulanger : Trois étoiles de cuivre.
Arya : Et si je paie avec un gros pigeon ?
Le boulanger : Non. Fous-moi le camp, et vite !
Arya : Vous en avez des desséchées qui datent d’hier ? Ou des brûlées ?
Le boulanger : Fous-moi le camp !
Arya : Eh ! Où est-ce que vous allez, tous ? Qu’est-ce qui se passe ?
Un gamin : On l’emmène au septuaire de Baelor.
Arya : Qui ça ?
Le gamin : La Main du Roi !
Devant le septuaire de Baelor.
Clameur de la foule...
Ned : (à Yoren) Le septuaire de Baelor...Baelor!... (au peuple de Port-Réal) Je suis Eddard Stark, seigneur de Winterfell et Main du Roi... Je viens devant vous faire l’aveu de ma trahison, à la face des dieux et des hommes. J’ai trahi mes engagements envers mon Roi, et la confiance de mon ami Robert. J’avais juré de protéger et de défendre ses enfants, mais avant même que son sang ne soit devenu froid, j’ai comploté d’assassiner son fils et de m’emparer du trône pour moi-même... Que le Grand Septon et Baelor le Bienheureux me soient témoins de ce que je vais dire : Joffrey Baratheon est le seul véritable héritier du Trône de Fer, par la grâce de tous les dieux, le seigneur des Sept Couronnes et le Protecteur du Royaume.
Pycelle : (au peuple) Plus... plus nous pêchons et plus nous souffrons. Cet homme a confessé ses crimes, devant les dieux et les hommes. Les dieux sont justes, mais Baelor le bien-aimé, nous a appris qu’ils peuvent aussi être miséricordieux... (à Joffrey) Qu’est-ce que nous devons faire de ce traître, Majesté ?
Clameur de la foule...
Joffrey : Ma mère souhaite que je laisse lord Stark rejoindre la Garde de Nuit. Privé de tout titre et de tout pouvoir, il servirait le Royaume dans un exil définitif. Et ma chère lady Sansa a imploré pitié pour son père... Mais elles ont de faibles cœurs de femmes ! Tant que je serai votre Roi, la trahison ne restera jamais impunie... Ser Ilyn, apportez-moi sa tête !
Sansa : Non ! Je t’en prie, arrête !!... Empêchez-le, vous autres !
Clameur de la foule...
Cersei : Je t’en prie, reviens sur ta décision !
Joffrey : Non.
Le peuple de Port-Réal : Tranchez-lui la tête !
Sansa : Je vous en prie ! Non !!
Yoren : Ne regarde pas !
Arya : Lâchez-moi, vous ! Lâchez-moi !
Yoren : Ferme-la ! Regarde-moi ! Regarde-moi !!
Sansa : Je vous en prie !! Arrêtez !! Non ! Noooon !!! Arrêtez !!
Arya : Lâchez-moi !!
Sansa : Ne le tuez pas ! Arrêtez !...