CAMP DES LANNISTER.
Sous la tente de Tywin.
Jaime : « … Sommé de venir à la cour afin de répondre des crimes de votre banneret Gregor Clegane, dit La Montagne... d’arriver sous quinze jours sous peine d’être déclaré ennemi à la couronne. »... Pauvre Ned Stark. Un homme courageux, mais aucun discernement.
Tywin : Tu as été stupide de l’attaquer... Les Lannister ne se conduisent pas en imbéciles... Tu vas dire une parole intelligente ? Vas-y. Dis une parole intelligente.
Jaime : Catelyn Stark a capturé mon frère.
Tywin : Pourquoi est-il encore en vie ?
Jaime : Tyrion ?
Tywin : Ned Stark.
Jaime : Un de nos hommes est intervenu. Il lui a planté sa lance dans la jambe avant que je n’ai pu le tuer.
Tywin : Pourquoi est-il encore en vie ?
Jaime : Ça n’aurait pas été loyal.
Tywin : Loyal ! Tu passes trop de temps à t’inquiéter de ce que les autres pensent de toi.
Jaime : Je n’accorde aucune attention à ce qu’on peut penser de moi.
Tywin : Non. Ça, c’est ce que tu veux que les gens pensent de toi.
Jaime : C’est la vérité.
Tywin : Quand tu les entends murmurer « Régicide » derrière ton dos, ça ne te contrarie pas ?
Jaime : Si. Bien sûr que ça me contrarie.
Tywin : Un lion ne se soucie nullement de ce que pensent les moutons. Je suppose que je dois m’estimer heureux que ton orgueil ait contrecarré ta témérité... Je te donne la moitié de nos forces. 30 000 hommes. Et nous les amènerons là où Catelyn Stark a passé son enfance pour lui rappeler que les Lannister paient toujours leurs dettes.
Jaime : J’ignorais que tu attachais tant d’importance à la vie de mon frère.
Tywin : C’est un Lannister. Peut-être le plus insignifiant des Lannister, mais c’est l’un des nôtres. Et plus longtemps il restera prisonnier, moins notre nom inspirera le respect.
Jaime : Ainsi le lion se soucie quand même de l’opinion des moutons...
Tywin : Non, ce n’est pas une opinion, c’est un fait ! Si une autre maison peut s’emparer de l’un des nôtres, et le maintenir captif en toute impunité, nous ne sommes plus une maison qu’il faut craindre... Ta mère est morte. Dans peu de temps, je serai mort. Et toi aussi. Et ton frère, et ta sœur, ainsi que tous ses enfants. Nous serons tous morts, tous en train de pourrir six pieds sous terre. C’est le nom de la famille qui demeure. C’est tout ce qui demeure. Pas ta petite gloire personnelle, ni ton honneur, mais la famille. Tu comprends ?... Tu as la chance d’avoir des capacités que peu d’hommes possèdent. Tu as la chance d’appartenir à la famille la plus puissante des Sept Couronnes. Et tu as la chance d’être encore jeune. Et qu’as-tu fait de toutes ces chances, dis-moi ? Tu as servi comme un vulgaire garde du corps pour deux rois. Le premier était un fou, le second est un ivrogne. L’avenir de toute notre famille va se déterminer dans les quelques mois qui viennent. Nous pouvons fonder une dynastie qui durera un millier d’années, ou nous pouvons sombrer dans le néant, comme la famille Targaryen... J’ai besoin que tu deviennes l’homme que tu as toujours été destiné à être. Pas l’année prochaine. Pas demain non plus. Maintenant !
PORT-REAL.
Dans les jardins du palais.
Cersei : Vous souffrez.
Ned : J’ai connu pire, Majesté.
Cersei : Peut-être est-il temps de retourner chez vous. Le Sud ne semble pas vous réussir.
Ned : Je sais la vérité pour laquelle Jon Arryn est mort.
Cersei : Vraiment, lord Stark ? C’est pour cela que vous m’avez fait venir, pour me poser des devinettes ?
Ned : Vous avait-il déjà frappée auparavant ?
Cersei : Jaime l’aurait tué. Mon frère en vaut mille comme votre ami.
Ned : Votre frère... ou votre amant ?
Cersei : Les Targaryens se marient entre frères et sœurs depuis 300 ans pour préserver la pureté de leur lignée. Jaime et moi sommes plus que frère et sœur. Nous avons partagé le même ventre. Nous sommes venus au monde ensemble, nous formons un seul être.
Ned : Mon fils vous a vu avec lui.
Cersei : Vous aimez vos enfants ?
Ned : De tout mon cœur.
Cersei : Pas plus que je n’aime les miens.
Ned : Et ils sont tous de Jaime.
Cersei : Les dieux en soient remerciés. Dans les rares occasions où Robert délaisse ses putains assez longtemps pour tituber jusqu’à mon lit, je le fais jouir par d’autres moyens. Au matin, il ne se souvient de rien.
Ned : Vous avez toujours détesté Robert.
Cersei : Je l’ai détesté ? J’ai adoré Robert ! Toutes les filles des Sept Couronnes rêvaient de lui, mais il était à moi par un serment sur l’honneur. Et quand enfin, le jour de notre mariage, je l’ai vu dans le septuaire de Baelor, svelte et austère avec sa barbe noire, ça a été l’instant le plus heureux de toute ma vie. Et cette nuit-là, quand il s’est traîné à quatre pattes sur moi en sentant le vin, il a fait ce qu’il a fait, le peu qu’il est arrivé à faire... et il a murmuré à mon oreille « Lyanna ! ». Votre sœur était un cadavre, moi j’étais vivante et il l’aimait plus que moi.
Ned : Quand le Roi reviendra de la chasse, je lui dirai la vérité. Vous devrez alors être loin d’ici. Vous et vos enfants. Je refuse d’avoir leur sang sur mes mains. Partez aussi loin que vous le pouvez, avec autant d’hommes que vous le pouvez. Parce que, où que vous alliez... la colère de Robert vous poursuivra partout.
Cersei : Et que faites-vous de ma colère, lord Stark ? Vous auriez dû vous emparer vous-même du royaume. Jaime m’a raconté ce qui s’est passé le jour de la prise de Port-Réal. Il était assis sur le trône de fer et vous l’avez contraint à y renoncer. Il vous suffisait alors de grimper sur le trône vous-même. Quelle erreur navrante.
Ned : J’ai commis de nombreuses erreurs au cours de mon existence... mais ça, ce n’en était pas une.
Cersei : Oh que si, c’en était une ! Quand on joue au jeu des trônes, soit on gagne... soit on meurt. Il n’y a pas de moyen terme.
Au bordel de Baelish.
Baelish : Non, non, non... non ! C’est ce qu’on vous apprend, là-bas, dans le Nord ? Et vous ? J’ignore d’où vous venez, mais est-ce que vous vous rendez compte à quel point vos soupirs sont ridicules ? Est-ce que l’une de vous deux comprend un mot de ce que je dis ?
Ros : Oui, Messire.
Baelish : Recommençons depuis le début, vous voulez bien ? Vous ferez l’homme, et vous ferez la femme... Eh bien, allez-y ! Lentement... Ils ne sont pas dupes. Ils viennent de vous payer leur dû, ils savent ce que vous êtes. Ils savent que tout ça n’est qu’une comédie. Votre travail consiste à leur faire oublier ce qu’ils savent. Et cela prend du temps. Vous devez les y amener avec délicatesse, en douceur... Allez-y !... Délicatesse, douceur... Il vous subjugue peu à peu malgré vous. Vous commencez à aimer ça... Il a envie de vous croire. Il tire du plaisir de sa bite depuis qu’il est assez grand pour jouer avec, alors pourquoi pas vous ? Il sait que, par rapport aux autres hommes, il est le meilleur. Il l’a toujours su au plus profond de lui-même, mais maintenant, il en a la preuve. Il est tellement bon qu’il atteint quelque chose tout au fond de vous. Quelque chose dont personne ne soupçonnait même la présence et qui dépasse votre propre nature.
Ros : Si vous veniez vous joindre à nous, Messire ?
Baelish : Je me réserve pour quelqu’un d’autre.
Ros : Ce qu’elle ne sait pas ne la blessera pas.
Baelish : Un dicton stupide ! Ce qu’on ne sait pas, c’est en général à cause de ça qu’on se fait tuer.
Ros : Elle doit être très belle, j’imagine.
Baelish : Non, pas vraiment... mais elle descend d’une lignée irréprochable.
Ros : Je crois bien que vous êtes amoureux, Messire.
Baelish : Depuis de nombreuses années. Presque toute ma vie, à vrai dire... Jouez avec son cul... Et elle aussi, elle m’a aimé. J’étais son petit confident. J’étais son jouet. Elle pouvait tout me dire, tout ce qu’elle voulait. Elle avait coutume de me parler de... des chevaux qu’elle aimait bien, des châteaux où elle avait envie de vivre, de l’homme avec qui elle voulait se marier. Un homme du Nord, avec une mâchoire comme une enclume. Alors je l’ai défié en duel, je veux dire... pourquoi pas ? J’avais lu toutes les histoires. Le petit héros triomphe toujours de l’affreux méchant dans toutes les histoires. A la fin, elle ne l’a même pas laisser me tuer. « Ce n’est qu’un petit garçon. » a-t-elle dit. « Je vous en prie, ne lui faites pas de mal. ». Alors il m’a flanqué une belle petite balafre en guise de souvenir et ils ont pris le large tous les deux.
Ros : Elle est toujours mariée avec lui ?
Baelish : Oh non, il s’est fait tuer avant le mariage. Et elle a fini par se marier avec son frère, qui est encore plus impressionnant comme spécimen. Elle l’aime vraiment d’amour, je crains. Et pourquoi ne l’aimerait-elle pas ? Je veux dire... qui peut se comparer à lui ? Il est tellement... Excellent !... Vous savez ce que j’ai appris en perdant ce duel ? J’ai appris que je ne gagnerais jamais. Pas de cette façon-là. Ils ont leurs jeux. Leurs règles. Je ne vais pas les combattre : je vais les enculer. Voilà ce que je sais. Voilà ce que je suis. Et ce n’est qu’en admettant ce qu’on est qu’on peut obtenir ce qu’on veut.
Ros : Et qu’est-ce que vous voulez ?
Baelish : Ah, je veux TOUT, ma chère. Absolument tout... Maintenant, allez vous laver. Vous travaillez toutes les deux ce soir.
WINTERFELL.
Dans la grande salle.
Theon : Vous avez beaucoup de chance, vous le savez ? Là d’où je viens, nous n’avons aucune pitié envers les criminels. Là d’où je viens, si vous aviez attaqué notre jeune seigneur... à marée basse, on vous aurait allongée à plat dos sur une plage, les mains et les pieds enchaînés à quatre pieux. La mer se serait rapprochée peu à peu. Vous auriez vu la mort ramper vers vous avec lenteur, inéluctablement.
Osha : C’est où, là d’où vous venez ?
Theon : Les Îles de Fer.
Osha : Elles sont loin ?
Theon : Vous n’avez jamais entendu parler des Îles de Fer ?
Osha : Croyez-moi... vous n’avez jamais entendu parler non plus de là d’où je viens.
Theon : « Croyez-moi, Messire. ». Vous n’êtes plus dans les régions sauvages désormais. Dans les pays civilisés, on s’adresse aux personnes en employant le titre approprié.
Osha : Et c’est quoi ?
Theon : Seigneur.
Osha : Pourquoi ?
Theon : « Pourquoi » ? Que voulez-vous dire « Pourquoi » ? Mon père est Balon Greyjoy, seigneur des Îles de Fer.
Osha : Qu’est-ce que ça à voir avec vous ? Si votre père est seigneur, comment vous pouvez être seigneur aussi ?
Theon : Je deviendrai seigneur une fois que mon père...
Osha : Alors vous n’êtes PAS seigneur maintenant !
Theon : Bien sûr que non... Est-ce que vous vous fichez de moi ? C’est ça ?
Osha : C’est juste que je ne comprends pas vos façons de faire, à vous les hommes du Sud.
Theon : Je ne suis pas un homme du Sud.
Osha : Vous venez du sud du Mur... donc vous êtes un homme du Sud pour moi.
Theon : Vous êtes une impudente petite demoiselle, n’est-ce pas ?
Osha : Je n’en sais rien, Messire. Je sais pas ce qu’impudent veut dire.
Theon : « Impudent » veux dire « malpoli, irrévérencieux ». Vous voulez vous délivrer de cette chaîne ?
Mestre Luwin : Theon Greyjoy ! La dame est notre invitée.
Theon : Je la croyais notre prisonnière.
Mestre Luwin : Ces deux aspects s’excluent-ils mutuellement dans votre expérience ?... (à Osha) Je ne serai sans doute pas là la prochaine fois que cela se produira.
Osha : Je suis habituée à pire que lui. Je suis habituée à des hommes qui ne feraient qu’une bouchée de ce gamin et qui se curerait les dents avec ses os.
Mestre Luwin : Hmm !... Pourquoi êtes-vous venue par ici ?
Osha : Je ne voulais pas venir par ici. Je voulais aller beaucoup plus au sud. Le plus loin possible vers le Sud... avant que la longue nuit n’arrive.
Mestre Luwin : Pourquoi ? De quoi avez-vous peur ?
Osha : Il y a des choses... qui dorment pendant le jour et qui chassent à la nuit tombée.
Mestre Luwin : Les chouettes et les lynx de fumée...
Osha : Moi, je ne parle pas des chouettes ! Ni des lynx de fumée.
Mestre Luwin : Ces choses dont vous parlez avec crainte, elles ont disparu depuis des milliers d’années.
Osha : Elles n’ont pas disparu, vieillard. Elles étaient endormies... et maintenant, elles ne dorment plus.
LE MUR.
En haut du Mur.
Sam : Ce qui me manque, c’est les filles. Pas le fait de leur parler, non, je ne leur parle jamais. Juste les regarder un peu et entendre leurs petits rires stupides. Ça te manque pas à toi, les filles ?... Des cavaliers ! Le cor. Nous devons sonner du cor.
Jon : Pourquoi est-il seul ?
Sam : Un coup pour un patrouilleur qui revient. Deux pour des sauvageons. Trois pour des...
Jon : Il n’y a pas de cavalier !... C’est le cheval de mon oncle Benjen ! Où est mon oncle ?
PORT-REAL.
Dans une coursive de la salle du trône.
Renly : Ned ! C’est Robert... On était à la chasse et une bête... Un sanglier...
Dans la chambre du Roi.
Robert : (à Joffrey) J’aurais dû passer plus de temps avec toi. Pour te montrer comment on devient un homme. Je n’étais pas fait pour être un père... Va-t’en ! Il ne faut pas que tu voies ça. (à Ned) Ma faute. Trop bu de vin. Raté mon coup... Ça pue. Une puanteur de mort. Ne crois pas que je ne peux pas la sentir... Mais ce salopard me l’a payé, Ned. Je lui ai enfoncé mon coutelas à travers la cervelle, demande-lui si c’est pas vrai. Demande-lui ! Je veux que le banquet funèbre soit le plus grand que le royaume ait jamais pu voir... et je veux que tout le monde goûte à ce putain de sanglier qui m’a tué. (à Cersei) Va-t’en ! (à Renly, Barristan et Pycelle) Laissez-nous, vous tous. Je dois parler à Ned.
Cersei : Robert, mon chéri...
Robert : Dehors, tous tant que vous êtes !
Ned : Maudit imbécile que tu es.
Robert : Du papier et de l’encre sur la table. Écris ce que je vais dire... « Je, soussigné Robert, de la maison Baratheon, le premier du nom... » et puis oh ! tu connais toute la suite. Ajoute tous les maudits titres... « … ordonne par la présente, qu’Eddard de la maison Stark... » des titres, des titres « ... assume les fonctions de régent et de Protecteur du Royaume après ma mort, et qu’il gouverne à ma place jusqu’à ce que mon fils Joffrey atteigne sa majorité. »... Donne-la-moi... Remets-la au Conseil, après ma mort. Au moins, ils pourront dire que j’ai fait les choses selon les règles... pour une fois. Tu vas gouverner maintenant. Encore plus que moi, tu vas détester ça... mais tu le feras bien... La fille... Daenerys... Tu avais raison. Varys, Littlefinger, mon frère, tous des incapables. Personne pour oser s’opposer à moi, à part toi. Seulement toi... Laisse-lui la vie. Empêche qu’on la tue, s’il n’est pas trop tard.
Ned : J’y veillerai.
Robert : Et mon fils... tâche de l’aider, Ned. Rends-le meilleur que moi.
Ned : Je... Je ferai tout ce que je pourrai pour honorer ta mémoire.
Robert : Ma mémoire ? Le roi Robert Baratheon, assassiné par un porc... Donne-moi quelque chose pour la douleur, et laisse-moi mourir.
Devant la chambre du Roi.
Ned : (à Pycelle) Donnez-lui du lait de pavot.
Barristan : Il titubait sous l’effet du vin. Il nous a ordonné de... de nous écarter, mais... j’ai failli à mon devoir.
Ned : Aucun homme n’aurait pu le protéger de lui-même.
Varys : Une question, Ser Barristan... Qui a donné ce vin au Roi ?
Barristan : Son écuyer. Avec l’outre personnelle du Roi.
Ned : Son écuyer ? Le jeune Lannister ?
Varys : Quel garçon dévoué, pour s’assurer ainsi que Sa Majesté ne manquait pas de rafraîchissement. En tout cas, j’espère que le pauvre enfant ne va pas se reprocher ce qu’il a fait.
Ned : Sa Majesté a changé d’avis en ce qui concerne Daenerys Targaryen. Quelles que soient les dispositions que vous ayez prises, il faut les annuler. Immédiatement.
Varys : Je crains fort que ces oiseaux n’aient pris leur envol. La fille est sans doute déjà morte à l’heure qu’il est.
VAES DOTHRAK.
Sous la tente de Khal Drogo.
Drogo : {dothraki : L’Etalon qui montera le monde n’a nul besoin de chaises de fer.}
Daenerys : {dothraki : D’après la prophétie, l’Etalon montera jusqu’aux limites du monde}
Drogo : {dothraki : Le monde s’arrête à la grande mer noire. Aucun cheval ne peut traverser l’eau empoisonnée.}
Daenerys : {dothraki : Le monde ne s’arrête pas à la mer, il y a encore beaucoup de poussière au-delà. La poussière où je suis née.}
Drogo : {dothraki : Pas de la poussière... Des terres.}
Daenerys : {dothraki : Oui, des terres... Il y a des milliers de bateaux dans les Cités Libres. Des chevaux de bois qui traversent la mer...}
Drogo : {dothraki : Ne parlons plus de chevaux de bois et de chaises de fer.}
Daenerys : {dothraki : Ce n’est pas une chaise. C’est un...} Trône.
Drogo : Trône.
Daenerys : {dothraki : Une chaise sur laquelle s’assoit un Khal ou... une Khaleesi.}
Drogo : {dothraki : Un Khal n’a nul besoin d’une chaise où s’asseoir. Il n’a besoin que d’un cheval.}
Au marché.
Daenerys : Ne pouvez-vous pas m’aider à le lui faire comprendre ?
Jorah : Les Dothrakis agissent selon leur propre rythme et leurs propres raisons. Prenez patience, Khaleesi. Nous rentrerons chez nous, je vous le promets.
Daenerys : Mon frère était un idiot, je sais, mais il était l’héritier légitime des Sept Couronnes... Ai-je dit quelque chose de drôle, ser Jorah ?
Jorah : Pardonnez-moi, Khaleesi, mais votre ancêtre Aegon le Conquérant, ne s’est pas emparé de six des royaumes parce qu’ils lui revenaient de droit. Il n’y avait aucun droit, il s’en est emparés parce qu’il le pouvait.
Daenerys : … Et parce qu’il avait des dragons.
Jorah : Ha, posséder quelques dragons rend les choses plus faciles.
Daenerys : Vous ne le croyez-pas ?
Jorah : Avez-vous déjà vu un dragon, Khaleesi ? Je crois ce que m’indiquent mes yeux et mes oreilles. Et pour le reste, cela remonte à plus de 300 ans, qui sait ce qui s’est réellement passé. Maintenant, toutes mes excuses, mais je dois voir le commissaire du marché pour lui demander s’il a des lettres pour moi.
Daenerys : Eh bien, je viens avec vous.
Jorah : Non, ne vous donnez pas cette peine. Profitez bien du marché. Je vous rejoins très bientôt.
Un jeune garçon : Pst ! Jorah l’Andal ? L’Araignée vous envoie ses salutations... et ses félicitations. Un pardon royal. Vous pouvez rentrer chez vous, maintenant.
Le marchand de vin : {dothraki : Des rouges délicats, j’ai des rouges délicats de Lys, de Volantis et de La Treille ! De l’alcool de poire de Tyrosh ! Des liqueurs andales ! Par ici, j’en ai !... Une goutte pour la Khaleesi ? J’ai un vin d’été dornien, Madame. Goûtez-en rien qu’une goutte et vous donnerez mon nom à votre enfant.}
Daenerys : Mon fils a déjà un prénom, mais je vais essayer votre vin d’été. Juste une goutte.
Le marchand de vin : Madame, vous êtes de Westeros ?
Doreah : Vous avez l’honneur de parler à Daenerys, de la maison Targaryen. Khaleesi des seigneurs du cheval et princesse des Sept Couronnes.
Le marchand de vin : Princesse.
Daenerys : Relevez-vous. J’aimerais quand même goûter ce vin.
Le marchand de vin : Ce vin ? Une piquette de Dorne. Pas du tout digne d’une princesse. J’ai un rouge bien sec, de La Treille. Le nectar des dieux. Laissez-moi vous en donner un tonnelet. C’est... c’est un cadeau.
Daenerys : C’est trop d’honneur que vous me faites, Ser.
Le marchand de vin : Tout l’honneur... tout l’honneur est pour moi. Il y a beaucoup de gens dans votre patrie qui prient pour votre retour, Princesse.
Daenerys : J’espère vous remercier un jour de votre amabilité.
Jorah : Rakharo ! {dothraki : Pose ce tonnelet.}
Daenerys : Quelque chose ne va pas ?
Jorah : (au marchand) J’ai une petite soif. Ouvre-le.
Le marchand de vin : Ce vin est pour la Khaleesi, pas pour les gens comme vous.
Jorah : Ouvre-le !... Verse !
Le marchand de vin : Ce serait un crime de boire un vin comme celui-ci sans lui laisser le temps de respirer.
Daenerys : Faites ce qu’il dit !
Le marchand de vin : Comme la princesse me l’ordonne... Quel bouquet, n’est-ce pas ? Sentez-vous le fruité, chevalier ? Goûtez-le, Messire. Dites-moi que ce n’est pas le meilleur vin qui ai jamais caressé votre langue.
Jorah : Vous d’abord.
Le marchand de vin : Moi ? Mais... je ne suis pas digne de boire un cru aussi exceptionnel. Par ailleurs, je serais un piètre marchand si je buvais ma propre marchandise.
Daenerys : Vous allez... le boire !
Jorah : (à Daenerys) Venez.
LE MUR.
Dans la cour de Châteaunoir.
Commandant Mormont : Vous êtes venus à nous comme hors-la-loi, comme braconniers, comme violeurs, comme assassins, comme voleurs. Vous êtes venus en solitaire, enchaînés. Sans amis et sans honneur. Vous êtes venus à nous riches, et vous êtes venus à nous pauvres. Certains d’entre vous portent les noms d’orgueilleuses maisons. D’autres portent seulement un nom de bâtards ou pas de nom du tout. Cela n’a aucune importance. Tout cela... c’est du passé. Ici, sur le Mur, nous formons tous une seule maison. Ce soir, au coucher du soleil...
Sam : (à Jon) Tu as le droit de paraître heureux. Tu vas devenir patrouilleur. Ce n’est pas ce que tu as toujours voulu ?
Jon : Je veux retrouver mon oncle. Je sais qu’il est vivant quelque part. J’en suis certain.
Sam : J’aimerais pouvoir t’aider, mais je ne suis pas un patrouilleur. Ce sera l’intendance, pour moi.
Jon : Il y a de l’honneur à être intendant.
Sam : Pas beaucoup, à vrai dire. Mais il y a de la bouffe...
Mormont : ... et les anciennes amours. Ici, vous repartez à neuf... Un homme de la Garde de Nuit consacre sa vie au royaume. Pas à un roi, ni à un seigneur, ni à l’honneur de telle maison ou de telle autre. Pas à l’or, ni à la gloire, ni à l’amour d’une femme, mais au royaume et à toutes les personnes qui y vivent. Vous avez tous appris les paroles de vos vœux. Réfléchissez bien, avant de les prononcer. Le châtiment de la désertion est... la mort. Vous pourrez prononcer vos vœux ici, ce soir, au crépuscule. Y en a-t-il parmi vous qui vénèrent encore les anciens dieux ?
Jon : Je les vénère, Messire.
Mormont : Tu veux prêter serment devant un arbre-coeur, comme ton oncle ?
Jon : Oui, Messire.
Mormont : Tu trouveras un barral à une demie-lieue au nord du Mur, et tes dieux également, peut-être.
Sam : Messire ? Puis-je aller avec lui ?
Mormont : La maison Tarly vénère les anciens dieux ?
Sam : Non, Messire.J’ai reçu mon nom dans la lumière des Sept, comme mon père a reçu le sien et son père aussi avant lui.
Thorne : Pourquoi voudrais-tu renoncer aux dieux de ton père et de ta maison ?
Sam : La Garde de Nuit est maintenant ma maison. Les Sept n’ont jamais exaucé mes prières. Peut-être que les anciens dieux les exauceront.
Mormont : Comme tu voudras, mon garçon. Vous avez tous été affecté à une catégorie, en fonction de nos besoins et de vos aptitudes... Halder, les constructeurs. Pyp, les intendants. Toad, les constructeurs. Grenn, les patrouilleurs. Samwell, les intendants. Matthar, les patrouilleurs. Dareon, les intendants. Balian, les patrouilleurs. Rat, les patrouilleurs. Jon, les intendants. Rancer, les constructeurs. Echiel, les constructeurs. Gordo, les intendants. Niko, les patrouilleurs. Escan, les patrouilleurs. Vorcoy, les constructeurs. Joby, les garçons d’écurie. Mink, les cuisiniers. Allo, les constructeurs. Nelugo, les patrouilleurs... Puisent tous les dieux vous protéger.
Le Premier Patrouilleur : Les patrouilleurs, avec moi.
Le Premier Ingénieur : Les constructeurs.
Mestre Aemon : Samwell. Tu me seconderas dans la rookerie et dans la bibliothèque. Pyp. Tu iras te présenter à Bowen Marsh, dans les cuisines. Luke. Va te présenter à Joe le Borgne, dans les écuries. Dareon, nous t’envoyons à Fort-Levant. Va te présenter à Borcas quand tu arriveras. Ne fais aucune remarque à propos de son nez. Jon Snow. Le Lord Commandant Mormont a expressément demandé que tu sois son intendant personnel.
Jon : Je devrai lui servir ses repas et apporter de l’eau chaude pour son bain ?
Mestre Aemon : Assurément. Et entretenir le feu dans ses appartements, changer quotidiennement ses draps et ses couvertures, et accomplir toutes les autres tâches que le Lord Commandant exigera de toi.
Jon : Me prenez-vous pour un domestique ?
Mestre Aemon : Nous t’avons pris pour un homme de la Garde de Nuit... mais peut-être nous sommes nous trompés sur ce point.
Jon : Puis-je m’en aller ?
Mestre Aemon : Comme tu veux.
Sam : Jon ! Attends ! Tu ne vois pas ce qu’ils font ?
Jon : Je vois la vengeance de ser Alliser, c’est tout. Il la voulait et il l’a obtenu. Les intendants ne sont rien d’autre que des femmes de chambre. Je suis meilleur bretteur et meilleur cavalier qu’aucun d’entre vous. Ce n’est pas juste !
Pyp : Juste ? Je chantais pour un seigneur à La Glandée quand il a mis sa main sur ma jambe et qu’il a voulu voir ma bite. Je l’ai repoussé et il a dit qu’il me ferait trancher les mains pour avoir volé son argenterie. Alors je suis maintenant ici, au bout du monde, avec personne pour qui chanter à part des vieillards et des petites merdes comme vous. Je ne reverrai jamais ma famille. Je ne serai plus jamais à l’intérieur d’une femme. Alors ne me parle pas de justice.
Sam : Je croyais qu’on t’avait surpris à voler une roue de fromage pour ta sœur qui avait très faim ?
Pyp : Qui va dire à une bande d’inconnus qu’un seigneur a tenté d’empoigner ma bite ?
Sam : Chante-moi une chanson, Pyp. J’aimerais entendre une chanson... (à Jon) Maintenant, écoute-moi. Le vieillard que tu serviras est le Lord Commandant de la Garde de Nuit. Tu seras avec lui jour et nuit. Et oui, tu vas laver ses vêtements !.... Mais tu vas aussi prendre note de ses lettres, l’accompagner aux réunions, lui servir d’écuyer dans les combats. Tu seras au courant de tout, tu prendras part absolument à tout !... Et il t’a réclamé lui-même. Il veut te former au commandement.
Jon : C’est que... j’ai toujours voulu être patrouilleur.
Sam : Moi, j’ai toujours voulu être magicien... Mais quoi ? Non, je suis sérieux. Alors, tu vas rester et prononcer tes vœux avec moi ?
PORT-REAL.
Dans les couloirs du palais.
Renly : Lord Stark ! Un instant ! Seul à seul, si vous le voulez bien... Il vous a nommé Protecteur du Royaume.
Ned : En effet.
Renly : Elle s’en moquera. Donnez-moi une heure et je peux mettre cent épées sous vos ordres.
Ned : Et que ferais-je donc avec cent épées ?
Renly : Vous frapperez. Dès ce soir, pendant que le château dort. Nous devons séparer Joffrey de sa mère et le prendre sous notre garde. Qu’il soit Protecteur ou pas, celui qui tient le Roi tient le royaume. Plus vous tardez, plus vous donnez du temps à Cersei pour se préparer. Au moment où Robert mourra, il sera déjà trop tard pour nous deux.
Ned : Que faites-vous de Stannis ?
Renly : Sauvez les Sept Couronnes des mains de Cersei pour les remettre à Stannis ? Vous avez une conception étrange de la protection du royaume.
Ned : Stannis est votre frère aîné.
Renly : Il ne s’agit pas de la ligne de succession. Elle ne comptait pas lors de votre rébellion contre le Roi Fou, elle ne doit pas compter maintenant... Qu’est-ce qui vaut mieux pour les Sept Couronnes ? Qu’est-ce qui vaut mieux pour le peuple que nous gouvernons ? Nous savons tous ce qu’est Stannis. Il n’inspire aucune affection, aucun dévouement. Il n’est pas un roi... J’en suis un.
Ned : Stannis est un chef militaire. Il a conduit des hommes à la guerre par deux fois. Il a détruit la flotte des Greyjoys...
Renly : Oui, c’est un bon soldat, tout le monde le sait, il en était de même pour Robert. Dites-moi une chose : Êtes-vous toujours persuadé que les bons soldats font de bons rois ?
Ned : Je ne déshonorerai pas les dernières heures de Robert en répandant le sang dans son château, ni en tirant des enfants terrifiés de leur lit.
Dans le bureau de la Main.
Ned : Tu feras voile vers Peyredragon ce soir. Tu remettras ceci en main propre à Stannis Baratheon. Pas à son intendant. Pas à son capitaine de la garde. Et pas à sa femme. A Stannis lui-même.
L’homme des Starks : Bien, Messire.
Ned : Laisse-moi, maintenant.
Baelish : Messire Protecteur.
Ned : Le Roi n’a aucun enfant légitime. Joffrey et Tommen sont des bâtards de Jaime Lannister.
Baelish : De sorte que, quand le Roi mourra...
Ned : … Le trône passera à son frère. Lord Stannis.
Baelish : Oui, à ce qu’il semble. À moins que...
Ned : Il n’y a pas de « A moins que ». C’est lui l’héritier légitime. Rien ne peut changer cela.
Baelish : Et il ne peut s’emparer du trône sans votre aide. Vous seriez bien avisé de la lui refuser et de faire en sorte que Joffrey réussisse.
Ned : Est-ce que vous avez un soupçon d’honneur ?
Baelish : Vous êtes Main du Roi et Protecteur du Royaume. Tout le pouvoir est à vous. Il vous suffit... de tendre la main et de le prendre. Faites la paix avec les Lannister. Relâchez le gnome. Mariez votre fille à Joffrey. Nous avons tout le temps pour nous débarrasser de Stannis et si Joffrey semble devoir causer des problèmes quand il montera sur son trône, nous irons simplement dévoiler son petit secret et installer lord Renly à sa place.
Ned : Nous ?
Baelish : Je vous assure qu’il vous faudra quelqu’un pour vous soulager de ces fardeaux... Mon prix resterait fort modique.
Ned : Ce que vous suggérez, c’est une trahison.
Baelish : Seulement si nous perdons.
Ned : Faire la paix avec les Lannister, dites-vous... Avec les personnes qui ont tenté d’assassiner mon fils.
Baelish : Nous ne faisons la paix qu’avec nos ennemis, Messire. C’est pour ça que ça s’appelle « Faire la paix ».
Ned : Non... Je ne ferai pas la paix.
Baelish : Alors ce sera Stannis, et la guerre.
Ned : Il n’y a aucun autre choix. C’est lui l’héritier.
Baelish : Alors pourquoi m’avez-vous fait venir ? À l’évidence, pas pour entendre mes conseils avisés.
Ned : Vous avez promis à Catelyn que vous m’aideriez. La Reine dispose d’une douzaine de chevaliers et d’une centaine d’hommes d’armes. Cela suffirait à écraser ce qui reste de ma propre garde. J’ai besoin des Manteaux d’Or. Le Guet est fort de 2000 hommes qui ont jurés de défendre la paix du Roi.
Baelish : Regardez-vous. Vous savez ce que vous voulez que je fasse. Vous savez que cela doit être fait. Mais ce n’est pas une besogne honorable, alors... les mots vous restent dans la gorge. Quand la Reine proclame un Roi, et que la Main en proclame un autre, c’est la paix du quel des deux que les Manteaux d’Or protègent ? Qui est-ce qu’ils suivent ?... L’homme qui les paie, n’est-ce pas ?
LE MUR.
Au-delà du Mur.
Sam & Jon : « Entendez mes paroles et soyez témoin de mes vœux. Les ténèbres s’amassent et voici que ma garde commence. Elle ne prendra fin que le jour de ma mort. Je ne prendrai pas d’épouse, ne posséderai pas de terres et n’engendrerai pas d’enfant. Je ne porterai pas de couronne et ne gagnerai aucune gloire. Je vivrai et je mourrai à mon poste. Je suis l’épée au cœur des ténèbres. Je suis le guetteur sur les remparts. Je suis le bouclier qui protège le royaume des humains. Je voue ma vie entière et mon honneur à la Garde de Nuit, pour cette nuit et toutes les nuits à venir. »
Le frère de la Garde : Vous vous êtes agenouillés enfants, relevez vous en hommes de la Garde de Nuit.
Sam : Qu’est-ce qu’il a trouvé ?
Jon : A moi, Fantôme ! Apporte-le ici !
Sam : Que les dieux nous assistent !
VAES DOTHRAK.
Sous la tente de Khal Drogo.
Daenerys : Que vont-ils lui faire ?
Jorah : Quand le khalasar se mettra en route, il sera attaché à une selle et contraint de courir derrière les chevaux aussi longtemps qu’il le pourra.
Daenerys : Et quand il tombera ?
Jorah : J’ai vu un homme réussir à tenir plus de quatre lieues.
Daenerys : Le roi Robert continue de vouloir ma mort.
Jorah : Cet empoisonneur était le premier. Il ne sera pas le dernier.
Daenerys : Je croyais qu’il me laisserait tranquille, maintenant que mon frère n’est plus là.
Jorah : Il ne vous laissera jamais tranquille. Si vous galopez jusqu’aux extrémités des Contrées de l’Ombre, Ses assassins vous y suivront. Si vous faites voile jusqu’aux îles du Basilic, ses espions l’en informeront. Jamais il n’abandonnera la chasse. Vous êtes une Targaryen. La dernière des Targaryens. Votre fils aura du sang des Targaryens avec 40 000 cavaliers sous ses ordres.
Daenerys : Il n’aura pas mon fils.
Jorah : Il ne vous aura pas non plus, Khaleesi.
Drogo : {dothraki : Lune de ma vie. Es-tu blessée ?... Jorah l’Andal, on m’a dit ce que tu avais fait. Choisis le cheval que tu veux, il est à toi. C’est un cadeau que je te fais... Et pour mon fils, l’Étalon qui montera le monde, je promets aussi un cadeau. Je lui donnerai la chaise de fer sur laquelle s’est assis le père de sa mère... Je lui donnerai les Sept Couronnes... Moi, Drogo, je ferai cela ! Je dirigerai mon khalasar vers l’ouest, là où se finit le monde et je mènerai des chevaux de bois à travers l'eau noire comme aucun Khal ne l’a fait auparavant... Je tuerai les hommes en costumes de fer et démolirai leurs maisons en pierre ! Je violerai leurs femmes, réduirai leurs enfants en esclavage et ramènerai leurs dieux brisés à Vaes Dothrak !... Ceci, je le jure, moi, Drogo, fils de Bharbo ! Je le jure sur la Mère de Montagnes, que les étoiles m’en soient témoin ! Que les étoiles m’en soient témoin !!}
PORT-REAL.
Dans les couloirs du palais.
L’intendant du palais : Lord Stark !
Ned : (à ses hommes) Arrêtez, tout va bien ! Tout va bien, laissez-le passer.
L’intendant du palais : Lord Stark. Le roi Joffrey et la reine régente requièrent votre présence dans la salle du trône.
Ned : Le roi Joffrey ?
L’intendant du palais : Le roi Robert est mort. Que les dieux lui accordent le repos.
Dans la cour du palais.
Baelish : Tout est accompli. Le Guet de Port-Réal est à vous.
Ned : Excellent. Et lord Renly se joint à nous ?
Varys : Je crains que Lord Renly n’ait quitté la ville. Il est sorti par la Vieille Porte une heure avant l’aube, accompagné de ser Loras Tyrell et de quelque cinquante serviteurs. La dernière fois qu’il a été aperçu, il galopait vers le Sud à vive allure.
Devant la salle du trône
Slynt : Nous vous soutenons, lord Stark.
Dans la salle du trône.
L’intendant du palais : Saluons tous sa majesté Joffrey des maisons Baratheon & Lannister. Premier de son nom. Roi des Andals et des premiers hommes. Suzerain des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume.
Joffrey : J’ordonne au Conseil de prendre toutes les dispositions nécessaires pour mon couronnement. Je veux être couronné sous quinzaine. Aujourd’hui, je vais accepter les serments de fidélité de mes loyaux conseillers.
Ned : Ser Barristan. Je pense qu’aucun homme ici présent n’a jamais pu mettre en doute votre honneur.
Barristan : (à Cersei) Le sceau du roi Robert... intact. « Par la présente, lord Eddard Stark est nommé Protecteur du Royaume, afin de gouverner en tant que Régent, jusqu’à ce que l’héritier atteigne sa majorité. »
Cersei : Puis-je vois cette lettre, ser Barristan ?... (à Ned) « Protecteur du Royaume ». Est-ce votre bouclier, lord Stark ? Un morceau de papier.
Barristan : C’était les volontés du Roi.
Cersei : Nous avons un nouveau roi... Lord Eddard. Lors de notre dernier entretien, vous m’avez donné un petit conseil. Permettez-moi de vous rendre la politesse. Ployez le genou, Messire. Ployez le genou et jurez fidélité à mon fils. Et nous vous autoriserons à finir vos jours dans les grises terres désolées que vous appelez « votre patrie».
Ned : Votre fils n’a aucun droit au trône.
Joffrey : Menteur !
Cersei : Vous vous condamnez par votre propre bouche, lord Stark... Ser Barristan, saisissez-vous de ce traître !
Ned : (à ses hommes) Ser Barristan est un homme bon et loyal. Ne lui faites aucun mal.
Cersei : Croyez-vous qu’il soit tout seul ?
Joffrey : Tuez cet homme ! Tuez-les tous ! Je vous l’ordonne.
Ned : (à Slynt) Commandant ! Arrêtez la Reine et ses enfants, et emmenez-les. Escortez-les jusqu’à leurs appartements royaux et qu’ils y restent. Sous bonne garde.
Slynt : Hommes du Guet !
Ned : Je ne veux pas d’effusion de sang. Dites à vos gens de déposer leurs épées. Nul n’a besoin de mourir.
Slynt : Maintenant !
Baelish : (à Ned) Je vous avais pourtant prévenu de ne pas vous fier à moi !