PORT-REAL.
Dans la chambre de Ned.
Ned : Veuillez m’excuser, Sire. Je me serais levé, mais...
Cersei : Savez-vous ce qu’a fait votre femme ?
Ned : Elle n’aura rien fait qu’exécuter mes ordres.
Robert : Une telle impudence ne lui ressemble guère.
Cersei : De quel droit avez-vous osé vous en prendre à mon sang ?
Ned : Je suis la Main du Roi...
Cersei : Vous étiez sa Main...
Ned : … Chargé de veiller à la paix et auquel il a donné le pouvoir de...
Cersei : … Aujourd’hui, vous devez répondre de vos actes...
Robert : Silence ! Je ne veux plus vous entendre ! Pas un mot de plus !... Catelyn relâchera Tyrion et tu feras la paix avec Jaime.
Ned : Il a massacré mes hommes...
Cersei : Lord Stark rentrait ivre d’un bordel quand ses hommes ont attaqué Jaime.
Robert : Silence, je te dis, femme !
Ned : Jaime s’est enfui la ville. Permets-moi de l’y ramener pour le livrer à la justice.
Cersei : Je t’avais pris pour un roi.
Robert : Tiens ta langue !
Cersei : Il a enlevé l’un de mes frères et attaqué l’autre. Je devrais porter l’armure et toi les jupes... je serai fière d’exhiber la marque de tes coups.
Robert : Exhibe-la en silence ou je te flanque de quoi être encore plus fière... (à Ned) Tu vois comment elle me traite ? Mon épouse aimante. Je n’aurais pas dû la gifler. Ce n’est pas... ce n’est pas royal.
Ned : Si nous n’agissons pas, il y aura la guerre.
Robert : Alors ordonne à ta femme de renvoyer cet exécrable nabot à Port-Réal sur le champ. L’affaire l’aura divertie, maintenant baste !... Tu m’entends ? Envoie un corbeau et met un terme à cette folie.
Ned : Que fait-on de Jaime Lannister ?... Que fais-tu de Jaime ?
Robert : Je dois la valeur de la moitié d’un royaume à son père, maudit soit-il ! J’ignore ce qui s’est produit entre toi et ces mécréants aux cheveux jaunes et je ne veux pas le savoir. Voici ce qui m’importe : Il m’est impossible de gouverner les royaumes si les Starks et les Lannisters sont à couteaux tirés, donc en voilà assez !
Ned : J’agirai selon vos ordres, Sire. Si vous y consentez, je retournerai à Winterfell et rétablirai l’ordre des choses
Robert : Pas question ! Envoie-lui un corbeau, je t’ordonne de rester ici ! Je suis le Roi, ce que je veux je l’obtiens !... Je n’ai jamais aimé mes frères. C’est grand dommage de devoir l’admettre, pourtant c’est vrai. C’est toi que j’avais choisi pour frère... Nous reparlerons quand je rentrerai de la chasse.
Ned : Une chasse ?
Robert : Tuer a toujours éclairé ma cervelle. Tu t’assiéras sur le trône pendant mon absence Tu y seras aussi mal que je le suis.
Ned : La jeune Targaryen, elle...
Robert : Par les sept enfers, ne me reparle pas d’elle ! La fille mourra, je ne veux plus un mot là-dessus. Remet cet insigne ! Et si tu t’avisais de le retirer encore, je te jure par la Mère que j’épingle cette ferraille maudite au manteau de Jaime Lannister !
VAES DOTHRAK.
Sous la tente de Daenerys.
Irri : Khaleesi ?... Khaleesi !!
Daenerys : Tu es blessée.
WINTERFELL.
Dans la chambre de Bran.
Bran rêve encore de la corneille à trois yeux, quand Hodor le réveille en sursaut, en lui apportant sa nouvelle selle...
Dans le Bois-aux-loups.
Bran : (à son cheval) Wou hou !... Wou hou ! Allez !!
Robb : Pas trop vite.
Bran : Allez, Danseuse !
Theon : Quand vas-tu lui dire ?
Robb : Pas encore.
Theon : Le sang appelle le sang.
Brandon : (à son cheval) C’est bien.
Theon : Les Lannisters doivent payer pour Jory et les autres.
Robb : Tu parles de guerre.
Theon : Je parle de justice.
Robb : Seul le seigneur de Winterfell peut en appeler aux bannerets et lever une armée.
Theon : Lannister a planté sa lance dans la jambe de ton père. Le Régicide fait route vers Castral Roc où nul ne peut l’atteindre...
Robb : Tu veux que je marche sur Castral Roc ?
Theon : Tu n’es plus un enfant...
Bran : (à son cheval) Plus vite, Danseuse !
Theon : ... Ils ont attaqué ton père, ce sont eux qui ont déclaré la guerre. C’est ton devoir de représenter ta maison quand ton père en est empêché.
Robb : Et ce n’est pas ton devoir, parce que ce n’est pas ta maison !... Où est Bran ?
Theon : Je ne sais pas... Ce n’est pas ma maison.
Bran : Robb ??
Osha : Tout seul, mon pauvret, dans la pénombre de la forêt ?
Bran : Je ne suis pas seul. Mon frère est avec moi.
Sauvageon 1 : Je ne le vois nulle part. L’aurais-tu caché sous ta cape ?
Osha : Hou, quelle belle épingle tu as ! De l’argent.
Sauvageon 1 : On prend l’épingle... et le cheval. (à Bran) Descends ! Obéis-moi et en vitesse !
Bran : Je ne peux pas. La selle... les sangles.
Sauvageon 2 : Qu’est-ce que tu as ?
Sauvageon 1 : N’es-tu pas estropié ?
Bran : Je suis Brandon Stark de Winterfell et si vous ne me lâchez pas, je vous ferai tous tuer !
Sauvageon 2 : Coupe z’y donc sa p’tite queue et fourre z’y dans la bouche.
Osha : Mort, il ne vaut pas un traître sou. Le propre sang de Benjen Stark. Imagine ce que Mance nous donnerait...
Sauvageon 1 : Je lui pisse dessus, à Mance Rayder ! Et pareil pour le Nord ! On va vers le Sud... même plus au sud que le Sud. Y’a pas de marcheurs blancs à Dorne.
Robb : Lâche ton couteau ! Laissez-le partir et je vous laisse la vie.
Bran : Robb ! Robb !
Sauvageon 1 : Boucle-la, morveux ! (à Robb) Laisse tomber la dague !
Bran : Non, ne fais pas ça.
Sauvageon 1 : Fais ce que je te dis !
Robb : Ça va ?
Bran : Oui. Je ne sens rien.
Theon : Il est dur, le petit ! Aux Îles de Fer, on ne devient un homme qu’après avoir tué son premier ennemi... Bel exploit !
Robb : Est-ce que tu as perdu la tête ? Et si tu l’avais manqué ?
Theon : Il t’aurait tué et il lui aurait tranché la gorge.
Robb : Tu n’as pas le droit...
Theon : Pas le droit de quoi, de sauver la vie de ton frère ? C’était la seule chose à faire et je l’ai faite.
Robb : Que fait-on d’elle ?
Osha : Laissez-moi la vie, Messire ! Elle vous appartiendra.
Robb : Laissons-la en vie pour l’instant.
LES EYRIES.
Dans les cellules célestes.
Tyrion : Mord ! Ouvre la porte ! Mord !... Mord !
Mord : Homme nain faire du bruit !
Tyrion : Voudrais-tu être riche ?
Mord : Homme nain encore faire du bruit !
Tyrion : Ma famille est riche, nous avons de l’or... nous avons des monceaux d’or. Je veux bien te donner beaucoup d’or si tu...
Mord : Toi, pas d’or !
Tyrion : Je n’en ai pas sur moi aujourd’hui, certes, mais...
Mord : Toi, pas d’or !... Va te faire foutre !
PORT-REAL.
Dans la salle d’escrime.
Arya : Je n’ai pas envie de m’entraîner aujourd’hui.
Syrio : Ah non ?
Arya : Ils ont tué Jory. Mon père est blessé. Vos stupides épées de bois ne me servent à rien.
Syrio : Tu es tourmentée.
Arya : Oui.
Syrio : Bien ! Le tourment est salutaire à l’entraînement. Ce n’est pas lorsque tu danses dans les prés avec poupées et chatons qu’il te faut songer à ce que sera le combat
Arya : Je déteste les poupées et les chatons ne me...
Syrio : Tu n’es pas ici. Tu es perdue dans tes tourments. Si tu t’abandonnes à tes tourments quand arrive l’heure de te battre... Il y aura abondance de tourments. Ainsi... comment peux-tu être rapide comme le daim... mais silencieuse comme une ombre... si tu es ailleurs ? Tu t’inquiètes pour ton père. Avec raison. Est-ce que tu pries les dieux ?
Arya : Les anciens et les nouveaux.
Syrio : Sache qu’il n’y a qu’un dieu. Ce dieu, c’est la Mort. À la Mort, on ne dit qu’une chose : « Pas aujourd’hui. »
VAES DOTHRAK.
Dans la demeure du Dosh khaleen.
Viserys : Doit-elle manger le cœur en entier ? Ce n’est pas mon cheval, au moins ?
Jorah : Elle se conduit comme une reine.
Viserys : Elle va certainement le vomir...
La devineresse du Dosh Khaleen : {dothraki}
Viserys : Que signifie ce qu’elle dit ?
Jorah : « Le prince chevauche. J’ai entendu le tonnerre de ses sabots. Rapide comme le vent il chevauche. Ses ennemis trembleront devant lui. Des larmes de sang couleront des yeux de leurs femmes. »... C’est un garçon qu’elle aura.
Viserys : Ce ne sera pas un vrai Targaryen... ni un véritable Dragon.
La devineresse : {dothraki}
Jorah : « L’Étalon qui montera l’univers. »... L’Étalon est le Khal des Khals. Il réunira les peuples en un seul khalasar. Tous les peuples du monde seront son troupeau.
Daenerys : {dothraki : Un Prince chevauche en moi ! Et son nom sera Rhaego !}
Les dothrakis : Rhaego ! Rhaego ! Rhaego ! Rhaego !...
Viserys : Ils l’aiment.
Jorah : C’est aujourd’hui qu’elle est devenue reine.
Sous la tente de Daenerys.
Jorah : Personne ne doit vous voir armé d’une épée à Vaes Dothrak, vous connaissez la loi ?
Viserys : Elle n’est pas la mienne.
Jorah : Ils ne vous appartiennent pas.
Viserys : Tout ce qui est à ma sœur m’appartient.
Jorah : Autrefois, peut-être.
Viserys : J’aurai que quoi acheter un navire si je vends un œuf. Si j’en vends deux ... un navire et une armée.
Jorah : Et vous prenez les trois.
Viserys : Il me faut une grande armée !... Je suis le dernier espoir d’une dynastie, Mormont. L’avenir de la plus grande dynastie que le monde ait connue repose sur mes épaules depuis que j’ai l’age de cinq ans... et nul ne m’a jamais donné ce qu’on lui a donné à elle sous cette tente. Je n’ai rien eu. Pas même une miette. Sans rien, comment pourrais-je porter cette charge ? Pour régner, ne faut-il pas soit fortune, soit terreur, soit amour ?... Vous êtes la figure même de la noblesse et de l’honneur. Croyez-vous que je ne vous vois pas dévorer ma sœur des yeux ? Croyez-vous que je ne sais pas ce que vous cherchez ? Peu m’importe. Je vous la laisse. Libre à elle d’être reine des sauvages et de faire des repas fins de viande sanguinolente. Quant à vous, dégustez donc tous les morceaux tel qu’il vous plaira... mais laissez-moi partir.
Jorah : Partez, si vous le voulez... mais vous ne pouvez emporter les œufs.
Viserys : Vous m’avez juré allégeance. Le mot « loyauté » vous est-il étranger ?
Jorah : Il m’a guidé tout au long de ma vie !
Viserys : Et pourtant, vous me résistez.
Jorah : Et pourtant, je vous résiste.
LES EYRIES.
Dans les cellules célestes.
Tyrion : Mord ! Moooord !? Mord !... Moooooord !! Mord.
Mord : Encore faire du bruit !
Tyrion : A propos de l’or...
Mord : Toi, pas d’or ! Toi, pas d’or.
Tyrion : Mais écoute-moi ! Écoute-moi. A certains moments, la propriété se transforme en notion abstraite... Lorsqu’ils m’ont capturé, ils ont volé ma bourse, mais l’or qu’elle contient est à moi.
Mord : Où ça ?
Tyrion : Eh où il est, mais je n’en sais rien ! Mais quand je serai libre...
Mord : Tu veux libre ? Par là, libre !
Tyrion : As-tu déjà entendu le dicton : « Riche comme un Lannister. » ? Mais bien sûr que tu le connais, ce dicton, car tu es un homme malin. Tu sais qui sont les Lannisters. Je suis un Lannister. Tyrion, fils de Tywin ! Et qui plus est, tu connais aussi l’autre dicton : « Un Lannister paie toujours ses dettes. » Si tu délivres un message de ma part... pour Lady Arryn, je te serai redevable d’une dette. Je devrai te donner mon or... si tu délivres mon message et si je reste en vie, ce qui est ma ferme intention.
Mord : C’est quoi message ?
Tyrion : Dis-lui que je souhaite avouer mes crimes.
Dans la grande salle.
Lysa : Vous souhaitez donc avouer vos crimes ?
Tyrion : Oui, Madame. Je le souhaite, Madame.
Lysa : (à Cat) Nos geôles célestes les brisent tous. (à Tyrion) Je vous écoute, gnome. Rejoignez vos dieux en honnête homme.
Tyrion : Par où débuter, mes seigneurs et gentes dames ? Je suis une vile créature, je le confesse. J’ai commis des crimes et des pêchés innombrables. J’ai menti, j’ai triché... J’ai forniqué avec des filles de joie. Je ne suis guère versé dans la violence, mais je sais convaincre les autres d’être violents pour moi. Vous voulez des précisions, je suppose... J’avais sept ans quand je vis une jeune servante qui se baignait dans la rivière. Je lui volais sa robe, la forçant ainsi à rentrer au château nue et en larmes. Lorsque je ferme les yeux, je vois encore ses tétons rebondir dans sa fuite. Lorsque j’eus dix ans, je farcis les bottes de mon oncle de merde de chèvre. Lorsque mon crime me fût reproché, j’accusai un écuyer. Le pauvre diable fût fouetté, j’échappais à la justice. A douze ans, je fis cracher mon jus à son petit oiseau dans un pot de ragoût de tortue. Je me frottai le onzième doigt, j’astiquai mon lingot d’amour... Je fis pleurer le bout de joie dans le ragoût de tortue, lequel je crois bien que ma sœur a avalé, du moins j’ose l’espérer. J’introduisis un jour un baudet et un rayon de miel dans un bordel...
Lysa : Silence !
Robin : Que s’est-il passé ensuite ?
Lysa : Quelles sottises nous dites-vous là ?
Tyrion : Mais enfin, j’avoue mes crimes.
Cat : Lord Tyrion, vous êtes accusé d’avoir tenté de faire assassiner mon fils Bran par un spadassin et, bien sûr, d’avoir tramé le meurtre de l’époux de ma sœur, lord Jon Arryn, la Main du Roi.
Tyrion : Oh, pardonnez-moi... mais j’ignore tout de ces événements-là.
Lysa : Votre petite farce a assez duré. Je gage qu’elle vous a diverti... Mord ! Ramène-le au donjon. Cette fois, trouve-lui une plus petite geôle, avec un sol plus pentu.
Tyrion : Alors est-ce ainsi que la justice est rendue dans le Val ? Vous m’accusez de crimes, je les nie, vous me jetez alors dans une geôle où je meurs de froid et de faim. Où est-elle, la justice du Roi ? Je suis accusé, je demande un procès.
Lysa : Si l’on juge que vous êtes coupable, de par la loi même du Roi, vous le paierez de votre sang.
Tyrion : J’ai connaissance de la loi.
Lysa : Nous n’avons jamais eu de bourreau aux Eyriés. Ici, la vie est plus raffinée... (aux domestiques) Ouvrez la Porte de la Lune ! (à Tyrion) Vous exigez un procès, messire Lannister. Vous l’aurez. Mon fils écoutera ce que vous tenez à nous dire, et vous vous soumettrez à son verdict. Alors vous nous quitterez... par une porte ou par l’autre.
Tyrion : Nul n’est besoin de troubler lord Robin. Je réclame la sentence d’un combat singulier.
Lysa : C’est votre droit.
Chevalier #1 : Daignez me faire l’honneur, Madame, d’être votre champion.
Chevalier #2 : L’honneur devrait m’échoir ! Au regard de l’affection que j’avais pour votre époux, laissez-moi venger sa mort.
Chevalier #3 : Je combattrai pour vous, Madame !
Chevalier #4 : Je serai votre champion, Madame !
Chevalier #5 : Ce serait un honneur pour moi...
Chevalier #6 : Permettez-moi de vous défendre...
Robin : Je veux que le méchant homme vole !
Lysa : Ser Vardis... Vous vous taisez. Ne voulez-vous point venger mon mari ?
Vardis : Si. Et de tout mon cœur, Madame. Mais le gnome a la moitié de ma taille. Il serait infamant de tuer un tel homme et de qualifier cela de justice.
Tyrion : Assurément.
Lysa : Vous avez demandé à être jugé en combat singulier...
Tyrion : Et je demande un champion. J’en ai autant le droit que vous.
Vardis : Madame. Je combattrai pour vous le champion du gnome. Avec joie.
Tyrion : Je ne me réjouirais pas trop vite, si j’étais vous. Je demande mon frère, Jaime Lannister.
Lysa : Le Régicide se trouve à des centaines de lieues d’ici.
Tyrion : Faites-lui envoyer un corbeau. J’accepte de l’attendre.
Lysa : C’est aujourd’hui que le jugement sera rendu.
Tyrion : Un volontaire se proposerait-il ?... Un volontaire ? Y a-t-il quelqu’un ?
Lysa : D’ores et déjà, nous pouvons dire que personne ne se propose...
Bronn : Je défendrai le gnome.
LES TERRES DE LA COURONNE.
Quelque part dans le Bois-du-Roi.
Lancel : Encore du vin, Majesté ?
Robert : Qu’est-ce que je disais ?
Renly : Que l’époque était plus simple.
Robert : Elle l’était ! Elle l’était, oui. Tu es trop jeune pour t’en rappeler. N’était-elle pas plus simple, Selmy ?
Barristan : Assurément, Sire.
Robert : L’ennemi avançait à visage découvert. Mauvais comme la teigne, certes, mais c’était à peine s’il vous envoyait pas une invitation. Rien à voir avec aujourd’hui.
Renly : Cela semble grisant.
Robert : Grisant, ça l’était, il faut le dire. Certainement pas autant que ces bals et ces mascarades que tu te plais à donner. Ha, ha, ha, ha, ha !!... Tu as déjà baisé une fille du Conflans ?
Renly : Une fois, je crois.
Robert : Tu crois ? Moi, je crois que tu t’en souviendrais. Dans notre jeunesse, on était un homme que lorsqu’on avait baisé une fille de chacun des Sept Royaumes et une du Conflans. On disait qu’on avait fait « le tour de huit. »
Renly : Ces filles avaient bien de la chance.
Robert : Vous l’avez fait, le tour des huit, Barristan ?
Barristan : Je n’en garde aucun souvenir, Sire.
Robert : Ha, ha, ha ! Quelle belle époque.
Renly : De laquelle parles-tu ? De celle où la moitié de Westeros bataillait avec l’autre moitié faisant des millions de morts, ou de celle d’avant, quand le Roi Fou tuait femmes et enfants parce que ses voix intérieures lui disaient qu’ils le méritaient ? Ou alors avant cela, quand les dragons réduisaient en cendres des villes entières ?...
Robert : Tranquille, mon garçon. Tu es mon frère peut-être, mais là, tu parles au Roi.
Renly : L’époque était héroïque je suppose, si l’on était assez saoul et qu’une pauvre putain de Conflans se laissait baiser pour que l’on boucle « le tour des huit » !
Lancel : Encore du vin, Majesté ?
PORT-REAL.
Dans la salle du trône.
Un fermier : Ils ont brûlé presque tout dans le Conflans : nos champs, nos réserves de grains, nos maisons. Ils ont violé nos femmes, puis les ont violées encore. Et quand ils ont eu fini, les ont achevées comme ils l’auraient fait à des animaux. Ils ont couvert nos enfants de poix et ils y ont mis le feu.
Pycelle : Des brigands, assurément.
Un fermier : Oh, ce n’était point des voleurs. Ils nous ont rien pris. Ils ont même laissé quelque chose quand ils sont partis, votre Majesté.
Pycelle : C’est à la Main du Roi que tu t’adresses, pas au Roi. Le Roi est à la chasse.
Baelish : Des poissons. La truite est le blason de la maison Tully. (à Ned) N’est-ce pas la maison de votre femme... Tully, messire Main ?
Ned : Ces hommes, portaient-ils un blason ? Une bannière ?
Un fermier : Non, rien, votre... Main. Celui qui les conduisait, il dépassait d’un bon pied tous les hommes que j’ai connus dans ma vie. Celui-là, je l’ai vu fendre en deux le maréchal-ferrant. Je l’ai vu couper la tête à un cheval d’un seul coup de son épée, aussi vrai que je suis ici !
Baelish : Cela ressemble à quelqu’un que nous connaissons... La Montagne.
Ned : Tu nous décris là ser Gregor Clegane.
Pycelle : Pourquoi ser Gregor serait-il devenu brigand ? Cet homme-là a été fait chevalier.
Baelish : Je l’ai entendu nommé Le chien fou de Tywin Lannister. Vous lui connaissez aussi ce surnom. (à Ned) A votre connaissance, y aurait-il quelque raison pour que les Lannisters puissent vouloir nuire à votre femme ?
Pycelle : Il est vrai que si les Lannisters s’avisaient de lancer des attaques sur des villages placés sous la protection du Roi, cela serait bien entendu...
Baelish : Cela serait presque aussi présomptueux que d’attaquer la Main du Roi dans les rues de la capitale.
Pycelle : Bof...
Ned : Je ne puis... ni vous rendre vos maisons, ni votre grain, ni ressusciter vos morts, mais je peux peut-être vous rendre justice au nom de notre Roi, Robert... Lord Beric Dondarrion ! Vous assumerez le commandement. Rassemblez une troupe de cent hommes et rendez-vous au château de ser Gregor.
Beric Dondarrion : Je suis à vos ordres.
Ned : Au nom de Robert de la maison Baratheon, premier du nom, Roi des Andals et des premiers hommes, seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume, je vous charge de faire peser la justice du Roi sur le prétendu chevalier Gregor Clegane et tous les complices de ses crimes. Je le désavoue et jette sur lui l’opprobre. Je le dépossède de tous ses rangs et titres, de toutes ses terres, de tous ses biens... et je le condamne à mort.
Pycelle : Messire. Voilà... voilà une décision bien rigoureuse. Il convient peut-être d’attendre le retour du roi Robert !?
Ned : Grand mestre Pycelle.
Pycelle : Messire ?
Ned : Envoyez un corbeau à Castral Roc. Informez Tywin Lannister qu’il est sommé de venir à la cour afin de répondre des crimes de ses bannerets. Qu’il y arrive sous quinze jours sous peine de se voir déclaré ennemi de la couronne et traître au royaume.
Baelish : Audacieuse mesure, Messire... tout autant qu’admirable. Mais est-il sage d’aller tirer la queue du lion ? Tywin Lannister est l’homme le plus riche des Sept Couronnes. C’est l’or qui gagne les guerres, non les soldats.
Ned : Pourquoi Robert est-il roi, alors ?... Et non Tywin Lannister ?
LES EYRIES.
Dans la grande salle.
Robyn : Qu’ils se battent !
Lysa : (à Bronn) Tu es un lâche... Bats-toi !
Tyrion : Oui !
Lysa : Assez, ser Vardis ! Achevez-le !
Robin : C’est déjà fini ?
Lysa : Vous ne combattez point avec honneur !
Bronn : Non... Lui, si.
Robin : Je peux faire voler le petit homme maintenant ?
Tyrion : Un autre petit homme. Ce petit homme-ci rentre chez lui... (à Rodrick) Vous détenez quelque chose qui m’appartient... (à Mord) Un Lannister paie toujours ses dettes.
PORT-REAL.
Dans les appartements de la Main.
Mordane : Tu arranges tes cheveux comme une vraie dame du Sud, maintenant.
Sansa : Pourquoi ne le ferais-je pas ? Nous sommes dans le Sud.
Mordane : Il te faut toujours te souvenir d’où tu viens. Je ne suis pas sûre que ta mère approuverait ce nouveau genre.
Sansa : Le pays de ma mère n’est pas le Nord.
Mordane : Je le sais, figure-toi.
Sansa : Que t’importe mes cheveux ? As-tu seulement des cheveux là-dessous ?
Mordane : Oui, j’ai des cheveux.
Sansa : Je ne les ai jamais vus.
Mordane : Veux-tu les voir ?
Sansa : Non... D’où viens-tu, toi ? Du Nord ou du Sud ?
Mordane : Dans mon enfance, j’ai vécu dans un tout petit village et...
Sansa : Oh, attend. C’est vrai qu’après tout... je m’en moque.
Mordane : Sansa !
Sansa : Septa.
Mordane : Tu deviens irrespectueuse... (à Joffrey) Mon Prince.
Sansa : Mon Prince.
Joffrey : Ma Dame. Je crains de m’être conduit affreusement mal, ces dernières semaines... Avec votre permission ?
Sansa : Il est magnifique, comme celui que porte votre mère.
Joffrey : Vous serez reine un jour. Il convient que vous soyez parée comme telle... Me pardonnerez-vous mon impolitesse ?
Sansa : Il n’y a rien à pardonner.
Joffrey : Vous êtes mon accordée. Un jour, on nous mariera dans la salle du trône. Tous les seigneurs et toutes les dames des Sept Couronnes seront là, depuis Atre-les-Confins au nord à Salrivage dans le sud. De tous vous serez la souveraine. Jamais plus je ne vous manquerai de respect. Jamais plus je ne me montrerai cruel. L’avez-vous compris ? Vous êtes mon élue, à présent. à dater de ce jour, jusqu’à ma dernière heure.
WINTERFELL.
Sur la route royale.
Theon : Arrêtez-vous ! Arrêtez-vous ! Où vas-tu ?
Ros : A Port-Réal.
Theon : Dans une charrette de navets ?
Ros : Je prendrai un bateau vers le Sud à Blancport.
Theon : Tu peux te payer une telle chose ?
Ros : Certains de mes amis sont plus généreux que d’autres.
Theon : Des filles comme toi, il y en a des milliers à Port-Réal.
Ros : Alors j’aurai de la compagnie.
Theon : Oui, tu auras beaucoup de succès... jusqu’à ce que tu reçoives la visite d’un seigneur bouffi, avec une grosse panse et une petite bite inerte qu’il te reprochera de ne pas réveiller en te cassant les dents.
Ros : Et que va-t-il m’arriver si je reste ? Je deviendrai Lady Greyjoy ? Maîtresse des Îles de Fer.
Theon : Ne dis pas de sottise.
Ros : On dit que Jaime Lannister a attaqué lord Stark dans les rues de Port-Réal. Tous les hommes à cent lieues à la ronde vont partir à la guerre et la plupart n’en reviendront jamais. Il n’y a plus rien pour moi ici... Allons, en route, Steffon.
Theon : Montre-la-moi encore une fois !
Ros : Vous montrer quoi ?
Theon : Tu vas me manquer.
Ros : Je sais.
PORT-REAL.
Dans les appartements de la Main.
Ned : Je vous renvoie toutes les deux à Winterfell.
Sansa : Comment cela ?
Ned : Écoute...
Sansa : Je quitterais Joffrey ?
Arya : C’est votre jambe qui va vous faire mourir ? C’est pour cela que vous nous renvoyez ?
Ned : Quoi ? Mais non !
Sansa : Je vous en prie, Père, pitié. Ne faites pas cela !
Arya : S’il vous plaît ! Je dois prendre mes leçons avec Syrio. Je commence à peine à progresser.
Ned : Ceci n’est pas une punition. Je veux que vous rentriez à Winterfell pour votre sécurité.
Arya : On pourra emmener Syrio avec nous ?
Sansa : Qui se soucie de ton maître à danser ridicule ? Il m’est impossible de partir. Je dois épouser le prince Joffrey. C’est celui que j’aime et il veut que je sois sa reine et que je porte ses bébés.
Arya : Par les sept enfers.
Ned : Lorsque tu seras assez grande, je te trouverai un prétendant qui sera digne de toi. Un homme courageux, tendre et fort...
Sansa : Je ne veux pas d’un homme qui soit toutes ces choses, c’est lui que je veux. Il sera le plus grand roi qui fut jamais, un lion d’or, et je lui donnerai des fils avec des cheveux blonds éclatants.
Arya : Le lion n’est pas son emblème, idiote. C’est un cerf, comme son père.
Sansa : Il ne ressemble en rien à ce vieil ivrogne de roi.
Ned : Allons les filles ! Allez chercher Septa et faites vos bagages.
Sansa : C’est injuste !
Arya : Arrête, viens.
Sansa : Mais écoutez-moi !...
Ned : « Lignées & Histoires des grandes Maisons des Sept Couronnes »... « Lord Orys Baratheon, brun de cheveux. Axel Baratheon, brun de cheveux. Lionel Baratheon, brun de cheveux. Steffon Baratheon, brun de cheveux... Robert Baratheon, brun de cheveux. Joffrey Baratheon... blond de cheveux. »
VAES DOTHRAK.
Sous la tente de Khal Drogo.
Viserys : Daenerys ! Où est ma sœur ?
Daenerys : (à Jorah) Qu’il n’approche pas.
Viserys : Où est-elle ?... Où est-elle ?? Je viens au festin ! Au festin des putains.
Jorah : Venez.
Viserys : Je vous interdis de me toucher ! Personne ne touche le Dragon !... Khal Drogo ! Je suis venu au festin.
Drogo : {dothraki}
Jorah : Khal Drogo dit qu’il y a une place pour vous. Là-bas, derrière.
Viserys : Ce n’est pas la place d’un roi.
Drogo : Tu n’es pas un roi..
Viserys : (à Jorah) N’approchez pas de moi !
Daenerys : Viserys ! Je t’en prie.
Viserys : Te voilà, toi.
Jorah : Posez votre arme. Ils nous tueront tous.
Viserys : Ils ne peuvent pas nous tuer. Ils ne peuvent pas verser de sang dans leur ville sacrée. (à Daenerys) Moi, si... Je veux ce pour quoi je suis venu. Je veux la couronne qu’il m’a promise. Il t’a achetée, mais il ne t’a jamais payée. Dis-lui que je veux ce qu’il me doit, sinon je te reprends. Le bébé, il peut le garder. Je l’arracherai de ton ventre et le lui laisserai.
Drogo : {dothraki}
Viserys : Que dit-il ?
Daenerys : Il dit « Oui. Tu auras une couronne d’or... Les hommes trembleront de peur quand ils la verront. »
Viserys : Voilà, c’est tout ce que je voulais... Ce qu’il avait promis... Aaaah !! Non, non !! Personne ne me touche ! Je suis le Dragon ! Je suis le Dragon ! Je veux ma couronne !!
Drogo : {dothraki}
Jorah : Détournez les yeux, Khaleesi.
Daenerys : Non.
Viserys : Non, non, Dany... Dany, dis leur. Oblige-les ! Je t’en supplie, Dany !... (à Drogo) Non. Vous n’avez pas le droit ! (à Daenerys) Dis-leur. je t’en prie ! Je t’en supplie, Dany !!
Drogo : (à Viserys) Une couronne pour le Roi.
Jorah : Khaleesi.
Daenerys : Il n’était pas un Dragon... Le feu ne peut tuer le Dragon.