PORT-REAL.
Aux portes du palais royal.
Le page : Bienvenue à vous, Lord Stark ! Le grand mestre Pycelle a convoqué une session du conseil restreint. Vous êtes prié de l’honorer de votre présence.
Ned : Installez les filles dans leur chambre, je serai de retour pour le dîner... et Jory, accompagne-les.
Jory : Bien, Messire.
Le page : Si vous souhaitez revêtir une tenue plus appropriée...
Dans la salle du trône.
Jaime : Par les dieux, heureusement que vous êtes là, Stark. Il était grand temps que nous ayons pour chef un austère homme du Nord.
Ned : Content de voir que vous protégez le trône.
Jaime : Un fauteuil très solide. Combien de culs royaux l’ont poli ? Je me le demande. Et que dit le proverbe ?... Le roi chie et la Main essuie.
Ned : Quelle superbe armure !... Pas la moindre éraflure.
Jaime : Je sais. Les gens cherchent à m’atteindre depuis des années, mais aucun d’eux n’a jamais réussi.
Ned : Vous avez bien choisi vos adversaires, alors.
Jaime : J’ai un don pour ça. Ça doit vous faire un drôle d’effet, de vous retrouver dans ce lieu. Je me tiens à l’endroit même où ça s’est passé. Votre frère a été très courageux et votre père aussi. Ils ne méritaient pas de mourir de la sorte. Aucune personne ne mérite une telle mort.
Ned : Mais vous vous êtes contenté de regarder.
Jaime : Les 500 hommes qui étaient là se sont contentés de regarder. Tous les grands chevaliers des sept couronnes. Vous croyez que quelqu’un a dit un mot ou levé le petit doigt ? Non, Lord Stark. 500 hommes étaient là et cette salle était silencieuse comme une crypte, sauf qu’on entendait leurs cris, bien sûr, et les éclats de rire du Roi fou. Et plus tard, quand j’ai regardé mourir ce roi, je me suis souvenu de son rire pendant que votre père brûlait. J’ai eu l’impression de faire justice.
Ned : C’est ce que vous vous dîtes pendant la nuit ? Que vous êtes un serviteur de la justice ? Que vous vengiez mon père, quand vous avez plongé votre épée dans le dos d’Aerys Targaryen ?
Jaime : Dites-moi... Si j’avais frappé le Roi fou dans le ventre et non dans le dos, seriez-vous plus admiratif ?
Ned : Vous le serviez fort bien... quand on ne risquait rien à le servir.
Dans la salle du conseil.
Varys : Lord Stark.
Ned : Lord Varys.
Varys : J’ai été fort consterné d’apprendre les ennuis que vous avez eu sur la route royale. Nous faisons tous des prières pour que le prince Joffrey se rétablisse pleinement.
Ned : Quel dommage que vous n’ayez pas prié pour le fils du boucher... Renly ! Vous avez l’air en forme.
Renly : Et vous, vous avez l’air fatigué du voyage. Je leur ai dit de remettre cette réunion à un autre jour, mais...
Baelish : … mais nous avons un royaume à gouverner. Voilà quelque temps que j’espérais vous rencontrer, Lord Stark. Lady Catelyn vous a sans nul doute parlé de moi ?
Ned : En effet, Lord Baelish. Je crois savoir que vous avez aussi connu mon frère Brandon.
Baelish : Oui, et que trop bien. Je porte encore un gage de son estime, du nombril jusqu’à la clavicule.
Ned : Peut-être aviez-vous choisi le mauvais homme pour un duel ?
Baelish : Eh bien, ce n’était pas un homme que j’avais choisi, Messire. J’avais choisi Catelyn Tully, une femme qui vaut la peine qu’on se batte pour elle, vous en conviendrez.
Pycelle : Je vous prie humblement de m’excuser, mon cher Lord Stark.
Ned : Grand mestre...
Pycelle : Combien d’années se sont écoulées ? Vous étiez un jeune homme...
Ned : Et vous serviez un autre roi.
Pycelle : Oh ! Dire que j’ai failli oublier... Attendez. Ceci vous appartient, à présent. Si nous commencions ?
Ned : Sans le roi ?
Renly : Il se peut que l’hiver vienne, mais je crains que l’on ne puisse pas dire la même chose de mon frère.
Varys : Hum, hum. Sa majesté a de nombreuses responsabilités. Il nous confie le soin de certaines affaires secondaires pour que nous puissions alléger son fardeau.
Baelish : Nous sommes les seigneurs des affaires mineures.
Renly : Mon frère nous enjoint d’organiser un tournoi en l’honneur de la nomination de Lord Stark comme Main du roi.
Baelish : Hmm, combien ?
Ned : 40 000 dragons d’or pour le champion, 20 000 pour le second et 20 000 pour le meilleur archer.
Pycelle : Est-ce que le trésor peut supporter une aussi grande dépense ?
Baelish : Je vais devoir emprunter, les Lannister nous prêteront de l’argent. Nous devons déjà à Lord Tywin trois millions de dragons d’or, qu’importent 80 000 de plus ?
Ned : Est-ce que vous me dites que la couronne a trois millions de dettes ?
Baelish : Je vous dis que la couronne a six millions de dettes...
Ned : Comment avez-vous pu laisser cela se produire ?
Baelish : Le Grand Argentier trouve des fonds, le roi et sa Main les dépensent.
Ned : Je refuse de croire que Jon Arryn ait laissé Robert mettre en faillite le royaume.
Pycelle : Lord Arryn a donné des conseils fort prudents et avisés, mais je crains que sa majesté n’écoute pas toujours.
Renly : Il appelle ça « compter de la menue monnaie ».
Ned : Je lui parlerai demain. Ce tournoi est une extravagance que nous ne pouvons pas nous permettre.
Baelish : Comme vous voulez, mais vaut mieux quand même établir nos plans...
Ned : Il n’y aura pas de plan à ce sujet ! Tant que je n’aurai pas parlé à Robert !... Pardonnez-moi, fils de mon maître, j’ai fait une longue chevauchée.
Varys : Vous êtes la Main du roi, Lord Stark. Nous agissons selon votre bon plaisir.
Dans les appartements royaux.
Joffrey : Aie !
Cersei : Je t’en prie. C’est presque cicatrisé.
Joffrey : C’est très vilain.
Cersei : Un roi doit avoir des cicatrices. Tu as réussi à repousser un loup. Tu es un guerrier, comme ton père.
Joffrey : Je ne suis pas comme lui. Je n’ai rien repoussé du tout. Il m’a mordu et tout ce que j’ai fait, c’est crier... et les filles Stark l’ont vu toutes les deux.
Cersei : Ce n’est pas vrai. Tu as tué cette bête et tu n’as épargné la fille qu’à cause de l’affection que ton père porte à son père.
Joffrey : Pas du tout ! Je...
Cersei : Quand Aerys Targaryen siégeait sur le trône de fer, ton père était un rebelle et un traître. Un jour, tu siégeras sur le trône et la vérité sera ce que tu en feras.
Joffrey : Je suis obligé de l’épouser ?
Cersei : Oui. Elle est très belle et elle est jeune. Et si tu ne l’aimes pas, tu ne devras la voir que dans les occasions officielles et le moment venu, tu devras lui faire des petits princes et des petites princesses... Et si tu préfères baiser des putains fardées, tu baiseras des putains fardées... Et si tu préfères coucher avec des vierges nobles, c’est parfait. Tu es mon garçon adoré et le monde sera exactement comme tu veux qu’il soit... Fais un geste gentil pour la fille Stark.
Joffrey : J’en ai pas envie.
Cersei : Tu le feras quand même. Cette gentillesse occasionnelle t’épargnera toute sorte d’ennuis à l’avenir.
Joffrey : Nous accordons aux nordiens trop de pouvoir. Ils se considèrent comme nos égaux.
Cersei : Comment les traiterais-tu ?
Joffrey : Je doublerais leurs taxes... et je leur ordonnerais de fournir 10 000 hommes à l’armée royale.
Cersei : A l’armée royale ?
Joffrey : Pourquoi chaque seigneur devrait-il commander ses propres hommes ? C’est primitif, pas mieux que les tribus des collines. Il nous faut une armée permanente d’hommes dévoués à la couronne, entraînés par des soldats expérimentés, au lieu d’une bande de paysans qui n’ont jamais tenu une pique de toute leur vie.
Cersei : Et si les nordiens se rebellent ?
Joffrey : Je les écraserai. Je prendrai Winterfell et je choisirai un homme loyal à la couronne comme gouverneur du Nord... L’oncle Kevan, peut-être.
Cersei : Et ces 10 000 soldats du Nord, ils vont se battre pour toi ou pour leur seigneur ?
Joffrey : Pour moi. Je suis leur roi.
Cersei : Mais tu viens d’envahir leur patrie, tu leur as demandé de tuer leurs frères.
Joffrey : Je ne demande jamais.
Cersei : Le Nord ne peut être contrôlé. Pas par un étranger, il est trop vaste et trop sauvage. Et quand l’hiver viendra, les sept dieux réunis ne te sauveront pas, ni toi, ni ton armée royale. Un bon roi sait quand il faut économiser ses forces... et quand il faut anéantir ses ennemis.
Joffrey : Donc, vous êtes d’accord... Les Stark sont nos ennemis.
Cersei : Tous ceux qui ne sont pas nous, sont nos ennemis.
Dans les appartements de la Main.
Septa Mordane : Ca suffit, ma petite dame ! Mange ton repas !
Arya : Je m’entraîne.
Sansa : Tu t’entraînes pour quoi ?
Arya : Le prince !
Septa Mordane : Arya Stark !
Arya : C’est un menteur et un lâche ! Il a tué mon ami.
Sansa : C’est le Limier qui a tué ton ami.
Arya : Le Limier fait ce que le prince lui dit de faire !
Sansa : Tu es une idiote.
Arya : Tu es une menteuse ! Et si tu lui avais dit la vérité, Micah serait encore en vie.
Septa Mordane : Assez !
Ned : Qu’est-ce qui se passe ?
Septa Mordane : Arya préfère se conduire comme une mal-élevée que comme une dame.
Ned : (à Arya) Va dans ta chambre, nous parlerons plus tard. (à Sansa) C’est pour toi, ma chérie. C’est le même fabricant de poupées qui fait tous les jouets de la princesse Myrcella. Tu ne l’aimes pas ?
Sansa : Je n’ai plus joué à la poupée depuis l’âge de huit ans. Puis-je sortir de table ?
Septa Mordane : Tu n’as pratiquement rien mangé.
Ned : (à Sansa) Ca n’est pas grave. Vas-y ! (à Septa) Plus facile de guerroyer que d’élever ses filles.
Dans la chambre d’Arya.
Arya : Allez-vous-en !
Ned : Arya. Ouvre la porte !... Je peux entrer ?... A qui est cette épée ?
Arya : A moi.
Ned : Donne-la-moi ! Je reconnais la marque de l’armurier, c’est l’œuvre de Mikken. Où te l’es-tu procurée ? Ce n’est pas un jouet... Les jeunes dames ne doivent pas jouer avec des épées.
Arya : Je n’étais pas en train de jouer... et je ne veux pas devenir une dame !
Ned : Viens t’asseoir ! Qu’est-ce que tu veux faire avec ça ?
Arya : Elle s’appelle Aiguille.
Ned :Oh, oh. Une épée qui a un nom !? Et qui tu espères transpercer avec ton Aiguille, ta sœur ? Sais-tu qu’elle est la première règle du maniement de l’épée ?
Arya : On plante le bout pointu dans l’adversaire.
Ned : Ha, ha, ha, ha, ha ! Oui, c’est le point essentiel.
Arya : J’ai essayé d’apprendre. J’ai demandé à Micah de s’entraîner avec moi. C’est moi qui lui ai demandé. Tout ceci est ma faute.
Ned : Non, ma douce enfant. Non, non. Tu n’as pas tué le fils du boucher.
Arya : Je les déteste ! Je les déteste, toute la bande ! Le Limier, la reine et le roi... et Joffrey... et Sansa !
Ned : Sansa a comparu devant le roi et la reine, et on lui a demandé de traiter le prince de menteur.
Arya : Et à moi aussi !? Et c’est un menteur !
Ned : Ma chérie, écoute-moi. Sansa sera un jour mariée à Joffrey, elle ne peut pas le trahir. Elle doit prendre son parti, même quand il a tort.
Arya : Mais comment peux-tu la laisser épouser quelqu’un comme ça ?
Ned : Hum... Regarde-moi. Tu es une Stark de Winterfell, tu connais notre devise.
Arya : Oui, c’est « l’hiver vient ! ».
Ned : Tu es née durant le long été, tu n’as jamais rien connu d’autre. Mais maintenant, l’hiver arrive réellement et en hiver, il faut nous protéger les uns les autres, prendre soin les uns des autres. Sansa est ta sœur.
Arya : Je ne la déteste pas... pas vraiment.
Ned : Je ne veux pas te faire peur, mais je ne vais pas te mentir non plus. Nous sommes venus dans un endroit plein de dangers. Nous ne pouvons pas nous faire la guerre entre nous... Non. Reprends-la, elle est à toi.
Arya : Je peux la garder ?
Ned : Tâche de ne pas embrocher ta sœur... Si tu veux posséder une épée, tu ferais mieux de savoir t’en servir.
WINTERFELL.
Dans la chambre de Bran.
La vieille Nan : Ne l’écoute pas. Les corbeaux sont tous des menteurs. Je connais une histoire de corbeaux...
Bran : Je déteste vos histoires.
La vieille Nan : Je connais une histoire sur un garçon qui détestait les histoires. Je pourrais te raconter celle du chevalier Duncan le grand, ses histoires ont toujours été tes préférées.
Bran : Ce n’était pas mes préférées. Mes préférées, c’était celles qui faisaient peur.
La vieille Nan : Oh mon doux enfant de l’été, que sais-tu donc de la peur ? La peur, c’est pour l’hiver, quand la neige recouvre tout d’une épaisse couche de trois mètres. La peur, c’est pour la longue nuit, quand le soleil reste caché pendant des années et que des enfants naissent, vivent et meurent sans rien voir d’autre que les ténèbres. Le voilà le temps pour la peur, mon jeune seigneur, quand les marcheurs blancs rôdent dans les forêts... Il y a des milliers d’années, on a connu une nuit qui a duré toute une génération. Les rois mourraient de froid dans leur château comme les pauvres bergers dans leur masure et les femmes étouffaient leurs bébés plutôt que de les voir périr de faim et elles pleuraient et elles sentaient les larmes geler sur leurs joues. Alors c’est ça le genre d’histoires qui te plaît ?... C’est dans ces ténèbres que les marcheurs blancs sont arrivés pour la première fois. Ils ont dévasté les villes et les royaumes, galopant sur leurs chevaux morts, chassant avec leurs bandes de pâles araignées plus grandes que des limiers...
Robb : Que lui racontez-vous encore ?
La vieille Nan : Seulement ce que le jeune seigneur a envie d’entendre.
Robb : Allez dîner. Je veux rester seul avec lui. (à Bran) Elle m’a dit une fois que le ciel est bleu parce que nous vivons à l’intérieur de l’œil d’un géant aux yeux bleus nommé Macomber.
Bran : C’est peut-être vrai.
Robb : Comment te sens-tu ? Tu ne te souviens toujours de rien ? Bran, je t’ai vu grimper au moins mille fois, dans le vent, dans la pluie... un millier de fois. Tu n’es jamais tombé.
Bran : Mais je suis tombé. C’est vrai, n’est-ce pas ? Ce que mestre Luwyn dit pour mes jambes... J’aimerais mieux être mort.
Robb : Ne dis jamais ça.
Bran : J’aimerais mieux être mort.
PORT-REAL.
Aux portes de la ville.
Rodrick : Moins de regards curieux par ici, Madame, mais il y en a encore bien trop.
Cat : Voilà neuf ans que je n’ai plus mis les pieds dans la capitale et personne n’a su qui j’étais cette fois-là non plus.
Rodrick : Madame...
Le 1er soldat du Guet : Bienvenue à Port-Réal, Lady Stark. Cela vous ennuierait-il de nous suivre ?
Cat : Oui, cela m’ennuierait. Nous n’avons rien fait de mal
Le 2e soldat du Guet : Nous avons des instructions pour vous escorter jusque dans la ville.
Cat : Des instructions ? Je ne sais pas de qui vous avez reçu ces instructions, mais sachez...
Le 1er soldat du Guet : Suivez-moi, Lady Stark !
Au bordel de Littlefinger.
Baelish : Cat ! (aux putains) Allez-vous-en !... à l’étage.
Cat : Espèce de petit ver de terre ! Est-ce que vous me prenez pour une putain de bas étage que vous pouvez traîner dans ce...
Baelish : Je ne voulais pas vous manquer de respect, surtout pas à quelqu’un comme vous.
Cat : Comment avez-vous osé m’amener ici ? Avez-vous perdu la tête ??
Baelish : Personne ne viendra vous chercher ici, n’est-ce pas ce que vous souhaitiez ? Je suis sincèrement navré en ce qui concerne le cadre.
Cat : Comment saviez-vous que j’allais venir à Port-Réal ?
Baelish : Un ami très cher m’a informé...
Varys : Lady Stark.
Cat : Lord Varys ?
Varys : Vous revoir après tellement d’années est une bénédiction. Vos pauvres mains...
Cat : Comment avez-vous su que j’allais venir ?
Varys : Tout savoir est mon métier, Madame... Est-ce que par hasard, vous avez apporté le poignard avec vous ? Mes petits oiseaux sont partout. Ils sont là-bas, dans le Nord. Ils me chuchotent à l’oreille des histoires bien étranges... De l’acier valyrien ?
Cat : Savez-vous à qui appartient ce poignard ?
Varys : Je dois avouer que je l’ignore.
Baelish : Eh bien, on peut dire que c’est aujourd’hui un jour historique... Quelque chose que vous ne savez pas et que je sais. Il n’existe qu’un seul poignard comme celui-ci dans l’ensemble des sept couronnes... Il est à moi.
Cat : A vous ,
Baelish : Du moins, il était à moi jusqu’au tournoi donné pour l’anniversaire du prince Joffrey. J’ai parié que Ser Jaime remporterait la joute, comme l’aurait fait tout homme sain d’esprit. Quand le Chevalier des fleurs l’a désarçonné, j’ai perdu ce poignard.
Cat : Et qui l’a gagné ?
Baelish : Tyrion Lannister. Le Gnome.
LE MUR.
A Châteaunoir.
Thorne : Allez ! Montre-lui de quoi est capable un garçon de ferme. Si c’était une vrai épée, tu serais mort... Lord Snow, que voici, a grandi dans un château en crachant sur les paysans comme toi. Pyp ? Est-ce que tu crois que le bâtard de Ned Stark peut saigner tout comme nous autres ?... Suivant !... Suivant !!... Eh bien, Lord Snow, il semble que tu sois ici la personne la moins incapable... Allez tous vous laver ! J’en ai assez vu pour la journée.
Tyrion : Quel homme charmant !
Jeor Mormont : Je n’ai nul besoin qu’il soit charmant. J’ai besoin qu’il transforme cette bande de voleurs et de fugitifs en hommes de la Garde de nuit.
Tyrion : Et comment cela se passe-t-il, Commandant Mormont ?
Mormont : Lentement... Un corbeau est arrivé. Pour le fils de Ned Stark.
Tyrion : Bonne nouvelle ou mauvaise nouvelle ?
Mormont : Les deux.
PORT-REAL.
Dans la salle du trône.
Pycelle : Lord Stark ! J’ai oublié de vous donner ceci tout à l’heure. Je deviens très étourdi ces temps-ci... Un corbeau de Winterfell, ce matin.
Baelish : De bonnes nouvelles ? Peut-être aimeriez-vous les partager avec votre femme.
Ned : Ma femme est à Winterfell.
Baelish : Vous croyez ?
Au bordel de Littlefinger.
Baelish : Je me suis dit qu’elle serait plus en sécurité ici. L’un des quelques établissements de ce genre que je possède...
Ned : Vous êtes un type bizarre. Un type très, très bizarre.
Cat : Ned !
Baelish : Les Stark !... sang vif, esprit lent.
LE MUR.
A l’armurerie de Châteaunoir.
Grenn : Tu m’as cassé le nez, bâtard !
Jon : Je te trouve mieux comme ça.
Grenn : Et si on te balance du haut du Mur, combien de temps mettras-tu à tomber ?
Pyp : Je me demande s’ils te trouveront avant que les loups ne te dévorent.
Le Rat : Qu’est-ce que tu regardes, demi-portion ?
Tyrion : C’est toi que je regarde... Oui. Tu as un visage intéressant. Des visages très caractéristiques, tous autant que vous êtes.
Le Rat : Et pourquoi nos visages t’intéressent-ils ?
Tyrion : C’est simplement qu’ils feraient des décorations merveilleuses sur les piques qui sont à l’entrée de Port-Réal. Je vais peut-être écrire à ma sœur, la reine, pour lui en parler.
Grenn : Nous causerons plus tard, Lord Snow.
Jon : Tout le monde savait ce qu’était cet endroit et personne ne me l’a dit. Personne, à part vous. Mon père savait et il m’a quand même laissé pourrir ici, au Mur.
Tyrion : Le père de Grenn l’a aussi laissé pourrir. Il l’a abandonné près d’une ferme à l’age de trois ans. Pyp s’est fait prendre alors qu’il volait une roue de fromage. Sa petite sœur n’avait rien mangé depuis trois jours. On l’a laissé choisir, sa main droite ou le Mur. J’ai interrogé le commandant à leur sujet. Des histoires fascinantes...
Jon : Ils me haïssent parce que je suis meilleur que tous !
Tyrion : Une chance qu’aucun d’eux n’ait été formé par un maître d’armes comme ton Ser Rodrick. Je ne puis imaginer qu’un seul d’entre eux ait tenu une vraie épée avant son arrivée ici... Oh ! Ton frère Bran... est revenu à lui.
PORT-REAL.
Au bordel de Littlefinger.
Baelish : Le simple de fait de suggérer que le frère de la reine a tenté de tuer votre fils serait considéré comme une trahison.
Cat : Nous avons la preuve. Nous avons le poignard !
Baelish : Ce à quoi Lord Tyrion répondra qu’on le lui a volé. Le seul homme qui pourrait le démentir a été égorgé, grâce au loup de votre fils.
Cat : Petyr a promis de nous aider à découvrir la vérité. Il est comme un petit frère pour moi, Ned. Pour rien au monde il ne trahirait ma confiance.
Baelish : Je vais m’efforcer de vous maintenir en vie, par égard pour elle. Un travail dément, j’en conviens, mais je n’ai jamais rien pu refuser à votre femme.
Cat : Je n’oublierai pas ce geste. Vous êtes un véritable ami.
Baelish : Ne le dites à personne. J’ai une réputation à tenir.
Dans les appartements royaux.
Cersei : Comment tu as pu être aussi stupide ?
Jaime : Calme-toi !
Cersei : C’est un enfant, âgé de dix ans. A quoi tu pensais ?
Jaime : Je pensais à nous. Il est peut-être un peu tard pour commencer à te plaindre... Qu’est-ce qu’il leur a dit ?
Cersei : Rien. Il n’a rien dit. Il ne se souvient de rien.
Jaime : Alors pourquoi tu te mets dans des états pareils ?
Cersei : Et si ça lui revient ? S’il dit à son père ce qu’il a vu ?
Jaime : On dira qu’il a menti, on dira qu’il a rêvé, on dira tout ce qui nous plaira. On peut être plus malin qu’un gamin de dix ans.
Cersei : Plus malin que mon mari ?
Jaime : J’entrerai en guerre contre lui si c’est nécessaire. On pourra écrire une balade sur notre histoire : « La guerre pour le con de Cersei ».
Cersei : Lâche-moi, je t’en prie !
Jaime : Jamais.
Cersei : Lâche-moi, je t’en prie.
Jaime : Le gamin ne parlera pas. Et s’il parle, je le tuerai. Lui et puis Ned Stark, le roi et toute leur bande de tarés jusqu’à ce que toi et moi soyons les seules personnes qui restent en ce monde.
Aux portes de la ville.
Cat : J’aimerais bien voir nos filles.
Ned : C’est trop dangereux.
Cat : Seulement quelques instants...
Ned : Jusqu’à ce que nous sachions qui sont nos ennemis...
Cat : Je sais que ce sont eux, Ned. Les Lannister, je le sens, je le sais.
Ned : Si Littlefinger a raison, je ne peux rien faire sans une preuve.
Cat : Et si tu trouves la preuve ?
Ned : Je la porterai à Robert, en espérant qu’il est resté l’homme que j’ai connu jadis. Prends-garde à toi sur la route, promets-moi. Tes accès de colère sont une chose dangereuse.
Cat : Mes accès de colère ? Que les dieux nous gardent ! Hier, tu as bien failli tuer ce pauvre Littlefinger.
Ned : Cet homme t’aime encore.
Cat : Crois-tu ?
Ned : Allez, va-t’en.
Dans les appartements royaux.
Robert :Oui, cela fait bien longtemps, mais je me souviens encore de chaque combat. Vous souvenez vous de votre premier combat ?
Barristan : Bien entendu, Majesté.
Robert : C’était contre qui ?
Barristan : Un citoyen de Tirosh. Je n’ai jamais su son nom.
Robert : Hmm. Comment avez-vous fait ?
Barristan : Un coup de lance en plein cœur.
Robert : Un combat rapide. Une chance pour vous. Le mien, ça a été contre un garçon de la maison Tarly, à la bataille de Lestival. Mon cheval avait reçu une flèche, alors j’étais à pied, je pataugeais dans la boue. Il s’est précipité vers moi, ce jeune gaillard bien charpenté à l’air crétin, en croyant qu’il pouvait mettre un terme à la rébellion d’un seul coup d’épée. Je l’ai étalé à terre avec mon marteau. Par les dieux, ce que j’avais de la force en ce temps-là. Je lui ai défoncé le plastron de sa cuirasse. J’ai sans doute réduit en miettes chacune de ses côtes. Je me suis dressé au-dessus de lui en brandissant mon marteau. Juste au moment où j’allais le frapper, il a crié « Attendez ! Attendez ! ». Ha ! Ils ne vous disent jamais combien ils chient tous dans leur froc. Ils oublient de parler de ça dans leurs chansons... Quel gamin stupide ! Maintenant, la maison Tarly s’est mise à genoux comme toutes les autres. Il aurait pu rester traîner à l’écart de la bataille avec tous les petits malins et aujourd’hui, sa femme lui mènerait la vie dure, ses fils seraient des ingrats et il se réveillerait trois fois par nuit pour pisser dans un bassin... Du vin !!... Lancel ! Par les dieux, quel prénom réellement stupide. Lancel Lannister. Qui t’a appelé ainsi ? Je-ne-sais-quel débile mental atteint de bégaiement... Qu’est-ce que tu fabriques ?
Lancel : La cruche est vide, Majesté.
Robert : Que veux-tu dire, « elle est vide » ?
Lancel : Il n’y a plus de vin.
Robert : C’est ça que veut dire le mot « vide » ? Alors va en chercher d’autres... Dit à ton cousin d’entrer. (à Jaime) Régicide ! Allez, entrez !... Entouré par des Lannister. Chaque fois que je ferme les yeux, je vois leurs cheveux blonds et leur visage suffisant et satisfait. Cela doit rabaisser votre orgueil, hein, de devoir vous tenir là dehors comme une vulgaire sentinelle ? Jaime Lannister, fils du tyran tout puissant, forcé de monter la garde pendant que votre roi mange, qu’il boit, qu’il chie et qu’il baise. Allez, à votre tour ! Racontons-nous des histoires de guerre. Qui a été votre première victime, sans prendre en compte les vieillards ?
Jaime : L’un des hors-la-loi de la Fraternité.
Barristan : J’étais là, ce jour-là. Vous n’étiez qu’un écuyer. Vous aviez tout juste seize ans.
Jaime : Vous avez tué Simon Toyne d’une contre-riposte. Le meilleur coup que j’ai jamais vu.
Barristan : Un bon combattant, ce Toyne, mais il manquait d’endurance.
Robert : Votre hors-la-loi, des dernières paroles ?
Jaime : Je lui ai tranché la tête, alors non.
Robert : Et en ce qui concerne Aerys Targaryen ? Qu’est-ce qu’il a dit, le Roi fou, quand vous lui avez planté votre épée dans le dos ? Je ne vous l’ai jamais demandé. Vous a-t-il traité de parjure ? A-t-il imploré à grands cris votre grâce ?
Jaime : Il a dit la même phrase qu’il disait depuis des heures... « Brûlez-les tous ! ». Si c’est tout, Majesté... ?
MER DOTHRAKI.
Daenerys : Est-ce que les dothrakis achètent leurs esclaves ?
Jorah : Les dothrakis ne croient pas en l’argent. La plupart de leurs esclaves leur ont été offerts en cadeau.
Daenerys : De la part de qui ?
Jorah : Si vous gouvernez une cité et que vous voyez approcher une horde, vous avez deux solutions : payer un tribut ou combattre. Pour la plupart, le choix est facile. Bien sûr, parfois, ce n’est pas suffisant. Il arrive qu’un khal se sente insulté par le peu d’esclaves qu’on lui donne. Il peut juger que les hommes sont trop faibles ou les femmes trop laides. Quelquefois, un khal décide que ses cavaliers n’ont pas eu de vrai combat depuis des mois et qu’ils ont besoin de s’entraîner.
Daenerys : Dites leur à tous de s’arrêter !
Jorah : Vous voulez que toute la horde s’arrête ? Combien de temps ?
Daenerys : Jusqu’à ce que je donne un ordre différent.
Jorah : Vous apprenez à parler comme une reine.
Daenerys : Pas une reine. Une khaleesi.
~~~~
Viserys : Comment oses-tu ? Tu oses me donner des ordres, à moi ? Tu ne donnes pas d’ordre au Dragon, je suis le maître des sept couronnes. Je ne reçois pas d’ordre d’une bande de sauvages, ni de leur putain. Tu m’as entendu ?
Rakharo : {dothraki}
Irri : Rakharo demande si vous voulez qu’il meure, Khaleesi.
Daenerys : Non !
Rakharo : {dothraki}
Irri : Il dit qu’il faut couper l’oreille pour lui apprendre le respect.
Daenerys : Je vous en prie, je vous en prie. Surtout, ne lui faites aucun mal. Dis-lui que je ne veux pas qu’on fasse de mal à mon frère.
Irri : {dothraki}
Rakharo : {dothraki}
Viserys : Mormont ! Tuez ces chiens de dothrakis !... Je suis votre roi !
Jorah : Si nous retournions au khalasar, Khaleesi ?
Rakharo : Toi... marche !
LE MUR.
Au sommet du Mur.
Benjen : Je tenais à être là quand tu verrais ça pour la première fois. Je m’en vais ce matin.
Jon : Tu t’en vas ?
Benjen : Je suis le premier patrouilleur. Mon travail est sur le terrain. On nous a signalé des choses inquiétantes.
Jon : Des choses de quel genre ?
Benjen : Du genre que je n’ai pas envie de croire.
Jon : Je suis prêt à y aller. Je ne te laisserai pas tomber.
Benjen : Tu n’y vas pas. Tu n’es pas un patrouilleur, Jon.
Jon : Mais je suis meilleur que tous les autres !
Benjen : Tu n’es meilleur que personne. Ici, un homme obtient ce qu’il gagne, quand il le gagne. On parlera à mon retour.
A la cantine de Châteaunoir.
Yoren : Des couilles d’ours !
Tyrion : Vous plaisantez ?
Yoren : … Et sa cervelle. Et ses tripes, ses poumons et son cœur. Tous frits dans sa propre graisse. C’est vrai ! Quand vous êtes à cent-cinquante kilomètres au nord du Mur et que votre dernier repas date d’une semaine, vous ne laissez rien pour les loups.
Tyrion : Et vos couilles d’ours, avaient-elles bon goût ?
Yoren : Un peu dures à mâcher. Et vous alors, Messire ? Quelle est la chose la plus étrange que vous ayez mangée ?
Tyrion : Des filles dorniennes, ça peut compter ?... Ainsi donc, vous parcourez les sept couronnes pour arrêter les détrousseurs et les voleurs de chevaux et vous les amenez ici en tant que recrues enthousiastes ?
Yoren : Eh oui. À vrai dire, ils n’ont pas tous fait de vilaines choses. Certains sont justes des pauvres garçons qui veulent manger tous les jours. Certains sont des garçons de haute naissance à la recherche de la gloire.
Tyrion : Ils trouveront plus facilement de la mangeaille que la gloire.
Benjen : La Garde de nuit est pour vous une blague, n’est-ce pas ? C’est ce que nous sommes, Lannister ? Une armée de plaisantins en noir ?
Tyrion : Vous n’êtes pas assez pour former une armée, et à part notre ami Yoren, aucun de vous n’est particulièrement drôle.
Benjen : J’espère que nous vous avons fourni quelques bonnes histoires à raconter lors de votre retour à Port-Réal, mais voici de quoi réfléchir quand vous boirez votre vin là-bas, en traînant dans vos bordels. La moitié des garçons que vous avez vus s’entraîner mourront au nord du Mur. Ça pourra être un coup de hache d’un sauvageon, ça pourra être la maladie, ça pourra être simplement le froid. Ils crèvent dans la douleur et ils le font pour que des petits seigneurs rondouillards comme vous puissent profiter de leurs après-midis d’été dans la paix et le confort.
Tyrion : Vous me trouvez rondouillard ? Écoutez Benjen... Je peux vous appeler Benjen ?
Benjen : Appelez-moi comme vous voulez.
Tyrion : Je me demande ce que j’ai fait pour vous offenser. J’ai une grande admiration pour la Garde de nuit, j’ai une grande admiration pour vous comme chef des patrouilleurs...
Benjen : Écoutez. Mon frère m’a appris un jour que rien de ce qu’on dit avant le mot « mais » ne compte vraiment.
Tyrion : … mais je ne crois pas qu’il y ait des géants, des goules et des marcheurs blancs qui rôdent au-delà du Mur. Je crois que la seule différence entre nous et les sauvageons, c’est que quand le Mur a été érigé, nos ancêtres ont eu la bonne fortune de se trouver du bon côté.
Benjen : Vous avez raison. Les sauvageons ne sont pas différents de nous. Un peu plus brutaux peut-être, mais ils sont faits de chair et d’os. Je sais comment les pister et comment les tuer. Ce ne sont pas les sauvageons qui me donnent des insomnies la nuit. Vous n’êtes jamais allé au nord du Mur, alors ne me dites pas ce qu’il y a là-bas.
Yoren : Tu descends au niveau inférieur ? Prends soin de toi. Ne prends pas froid.
Benjen : Profite bien de la capitale, mon frère.
Yoren : J’en profite toujours.
Tyrion : Je crois qu’il commence à bien m’aimer... Au niveau inférieur ?
Yoren : Eh oui. On entre dans le tunnel et on sort de l’autre côté. Il restera au nord du Mur pendant un mois ou deux.
Tyrion : Alors, vous aussi vous descendez vers Port-Réal ?
Yoren : Eh oui. Je pars après-demain. Je trouve environ la moitié de mes recrues dans leurs cachots.
Tyrion : Faisons la route ensemble. Ça me plairait bien d’avoir une compagnie agréable.
Yoren : C’est-à-dire que j’ai coutume de loger dans des endroits un peu sordides, Messire.
Tyrion : Pas cette fois-ci. Les plus beaux châteaux et les meilleures auberges nous accueilleront. Personne ne ferme sa porte à un Lannister.
MER DOTHRAKI.
Irri : Oui, Khaleesi.
Daenerys : Oh ! Qu’est-ce que tu fais ?
Irri : Quand avez-vous saigné pour la dernière fois ? Vous avez changé, Khaleesi. {dothraki : C’est une bénédiction du Grand Etalon.}
~~~~
Jorah : Oui. Pour un homme qui est à cheval, une lame incurvée est une bonne chose. Plus facile à manier. Pour un dothraki, c’est une bonne arme. Mais si un homme porte un plastron, cet arakh ne traversera pas l’acier. Et c’est là que l’épée à double tranchant a l’avantage. Conçue pour percer des plastrons
Rakharo : {dothraki : les dothrakis ne portent pas de robes d’acier.}
Jorah : D’armures.
Rakharo : D’armures. L’armure, ça rend un combattant... vroz ?
Jorah : Lent.
Rakharo : Lent.
Jorah : C’est vrai. Ca lui permet aussi de rester en vie.
Rakharo : {Mon père m’appris à me battre. Il m’a appris que la vitesse l’emportait sur la taille.}
Jorah : { J’ai entendu dire que ton père était un grand guerrier.}
Rakharo : {C’était un cavalier de Khal Bharbo. Et votre père, Jorah l’Andal ? C’était un guerrier aussi ?}
Jorah : Il l’est toujours. Un homme de grand honneur... et je l’ai trahi.
Irri : {La Khaleesi veut manger quelque chose d’autre ce soir. Va tuer des lapins.}
Rakharo : {Il n’y a pas de lapins.}
Irri : {Trouve des canards. Elle aime le canard.}
Rakharo : {Est-ce que tu as vu des canards, femme ? Il n’y a ni lapin, ni canard. Tu as des yeux, non!?}
Irri : {Du chien, alors ! J’ai vu plein de chiens.}
Jorah : Je ne crois pas qu’elle ait envie de manger du chien.
Irri : La khaleesi a un bébé dans son ventre. C’est la vérité ! Cela fait deux lunes qu’elle a pas saigné. Son ventre commence à grossir.
Rakharo : {C’est une bénédiction du Grand Etalon.}
Irri : Elle veut pas manger du cheval.
Jorah : Je vais demander aux garçons de tuer une chèvre pour le dîner... Je dois partir pour Qohor.
Rhakaro : Nous... Nous allons vers Vaes Dothrak !?
Jorah : Soyez sans crainte, je vous rattraperai. La horde est facile à trouver.
LE MUR.
Dans la cour de Châteaunoir.
Jon : Ne reste pas immobile ! Il est plus difficile d’atteindre une cible mouvante... Toi, c’est le contraire. Tu bouges trop. Je pourrais tendre mon épée et te laisser faire le travail pour moi.
A l'intérieur du château.
Mestre Aemon : Combien d’hivers avez-vous vu, Lord Tyrion ?
Tyrion : Huit... non, neuf !
Mestre Aemon : Ils ont tous été brefs ?
Tyrion : Oh, il paraît que l’hiver de ma naissance a duré trois années, mestre Aemon.
Mestre Aemon : Cet été a duré neuf années, mais d’après les informations de la citadelle, les jours raccourcissent. Les Starks ont toujours raison en fin de compte. C’est vrai, l’hiver vient. Celui-ci sera long et des choses sinistres viendront avec lui.
Mormont : Nous avons capturé des sauvageons. Tous les mois un peu plus. Et ils fuient vers le sud. Et ceux qui fuient disent qu’ils ont vu les marcheurs blancs.
Tyrion : Oui et les pêcheurs de Port-Lannis disent qu’ils ont vu des sirènes.
Mormont : L’un de nos patrouilleurs a juré qu’il les a vus tuer ses compagnons... Et il l’a juré jusqu’à l’instant où Ned Stark lui a tranché la tête.
Mestre Aemon : La Garde de nuit est la seule chose qui se dresse entre le royaume et ce qui se trouve par-delà. Elle est devenue une armée de jeunes garçons indisciplinés et de vieillards fatigués. Nous sommes aujourd’hui moins d’un millier. Nous ne pouvons pas défendre les autres châteaux du Mur. Nous ne pouvons pas surveiller correctement les régions sauvages. Nous avons à peine assez de ressources pour armer nous garçons et pour les nourrir.
Mormont : Votre sœur siège au côté du roi. Dites-lui que nous avons besoin d’aide.
Mestre Aemon : Quand l’hiver viendra effectivement, que les dieux nous viennent en aide si nous ne sommes pas prêts.
MER DOTHRAKI.
Daenerys : {C’est un garçon.}
Drogo : {Comment le sais-tu ?}
Daenerys : {Je le sais.}
LE MUR.
Au sommet du Mur.
Jon : Je suis désolé de vous voir partir, Lannister.
Tyrion : Entre le froid et moi, l’un de nous est de trop, et lui ne semble pas décider à s’en aller.
Jon : Vous vous arrêterez à Winterfell en descendant vers le sud ?
Tyrion : Je crois bien, oui. Les dieux savent qu’il n’y a pas beaucoup de lits de plumes entre ici et Port-Réal.
Jon : Si vous voyez mon frère Bran, dites-lui qu’il me manque. Dites-lui que je lui rendrais visite si je le pouvais.
Tyrion : Oui, bien sûr.
Jon : Plus jamais il ne marchera.
Tyrion : Si on doit être un invalide, mieux vaut être un invalide riche. Prends soin de toi, Snow.
Jon : Au revoir, Messire.
PORT-REAL.
Dans la salle d’escrime.
Syrio Forel : Tu es en retard, mon garçon. Demain, tu seras ici à midi.
Arya : Qui êtes-vous ?
Syrio Forel : Ton maître à danser. Syrio Forel... Demain, tu l’attraperas. Maintenant, ramasse-la. Ce n’est pas la bonne manière, mon garçon. Ce n’est pas une grande épée pour laquelle on a besoin des deux mains.
Arya : Elle est trop lourde.
Syrio Forel : Elle est lourde comme il faut qu’elle le soit, pour te rendre fort. On fait comme ceci. Une main, c’est tout ce qu’il te faut. Maintenant, tu te tiens tout de travers. Tourne-toi de profil. Oui, comme ceci. Tu es plutôt maigre, c’est une bonne chose. La cible est plus petite. Montre-moi comment tu tiens l’épée. Tu dois la tenir avec délicatesse.
Arya : Et si je la laisse tomber ?
Syrio Forel : L’acier doit faire partie de ton bras. Peux-tu laisser tomber une partie de ton bras ? Non ! Pendant neuf ans, Syrio Forel a été première épée du seigneur de la mer de Braavos. Il connaît ces choses-là. Tu dois m’écouter, mon garçon.
Arya : Je suis une fille.
Syrio Forel : Garçon, fille... Tu es une épée, voilà tout. Voilà comment on la tient. Tu ne tiens pas une hache d’armes, tu tiens...
Arya : … une aiguille !
Syrio Forel : Ah, ah ! Très juste. Maintenant, nous allons commencer la danse. Souviens-toi, mon enfant, ce n’est pas la danse de Westeros que nous allons apprendre... la danse de chevalier où on taillade, où on martèle. Ceci est la danse de Braavos... la danse de l’eau. Elle est rapide, soudaine. Tous les hommes sont composés d’eau, est-ce que tu le sais ? Si on les perce, toute l’eau s’échappe et ils meurent. Maintenant, à toi d’essayer de me toucher... Debout !... Morte !... Morte !... Très morte !... Encore. Vite !