WINTERFELL.
En route vers le château.
Tyrion : Vous devriez vous estimer heureux. Vous n'allez pas vous geler les couilles.
Varys : Vous qui détestez les blagues sur les nains, en faire sur les eunuques vous enchantent. Pourquoi ?
Tyrion : Parce que contrairement à vous… j'ai des couilles.
...
Jon (à Dany) : Je vous l'avais dit : les Nordiens ne font pas confiance aux étrangers.
Dans la cour du château.
Jon : Regarde-toi ! T'es un homme !
Bran : Oui, presque.
Jon : Où est Arya ?
Sansa : Elle doit rôder quelque part.
Jon : La reine Daenerys, de la maison Targaryen. (à Dany) Ma sœur, Sansa Stark, la dame de Winterfell.
Daenerys : Merci de nous recevoir sous votre toit, lady Stark. Le Nord est aussi beau que me l'a vanté votre frère… tout comme vous.
Sansa : Winterfell vous est ouvert, Altesse.
Bran : Allons ! Ne perdons pas notre temps. (à Dany) Le Roi de la Nuit vous a pris votre dragon. Il est devenu l'un des leurs. Le Mur est tombé. Les morts sont en marche vers le Sud.
Dans la grande salle du château.
Sansa : Dès que nous avons su ce qui s’était passé au Mur, j’ai enjoint nos bannerets de se replier sur Winterfell… Lord Omble ! Quand vos troupes doivent-elles arriver ?
Ned Omble : Il nous faut plus de chevaux et plus de chariots, ne vous en déplaise, Madame… (à Jon) et Monseigneur… (à Dany) et Ma Reine. Navré.
Sansa : Vous en aurez autant qu'il sera possible. Hâtez-vous vers Âtre-les-Confins. Ramenez vos hommes au plus vite.
Jon : Il faut aussi envoyer des corbeaux à la Garde de Nuit. Tenir les places-fortes ne sert plus à rien. Le point de ralliement sera ici.
Mestre : Tout de suite, Majesté.
Lyanna Mormont : Majesté ? Vous avez perdu ce titre, que je sache. En quittant Winterfell, vous étiez roi. Vous n'êtes plus que… Je ne sais plus ce que vous êtes. Un seigneur ? Rien du tout ?
Jon : Aucune importance.
Lyanna : Aucune importance ? Nous vous avions fait Roi du Nord !
Jon : C'est vrai, Madame. C'est le plus grand honneur qui m'ait été fait. Je vous suis à jamais reconnaissant de votre confiance. Mais en quittant Winterfell, je vous ai dit que sans alliés nous allions mourir. J'ai amené ces alliés jusqu'ici, pour qu'ils se battent à nos côtés. Il me fallait faire un choix : garder ma couronne ou protéger le Nord. J'ai choisi le Nord.
Tyrion : Si la guerre à venir laisse des survivants, ils devront leur vie à Jon Snow. Il a risqué sa vie pour nous montrer que la menace était réelle. C'est grâce à son courage que nous avons amené l'armée la plus puissante que le monde ait connu. Nous avons amené deux dragons au faîte de leur puissance, et bientôt l'armée Lannister montera vers le Nord pour soutenir notre lutte… Je sais, je sais que nos peuples n’ont pas été amis par le passé, mais nous devons nous battre ensemble aujourd'hui… ou mourir.
Sansa : Puis-je savoir comment nous sommes censés nourrir l’armée la plus puissante que le monde ait jamais vu ? Nos réserves pourront durer jusqu’à la fin de l’hiver, mais c’était sans compter les Dothrakis, les Immaculés et deux dragons au faîte de leur puissance. De quoi se nourrit un dragon, d’ailleurs ?
Daenerys : De tout ce qu’il lui plaît.
Dans la cour du château.
Gendry : Eh ! Atttention, les gars ! C'est trop précieux pour qu'on en perde… Y'a plus que ça comme chariots ?
Tyrion (à lord Royce) : Monseigneur. (à Sansa) Madame.
Lord Royce : Madame ?
Tyrion (à Sansa) : Dame de Winterfell !? Cela sonne bien.
Sansa : Main de la Reine, aussi. Tout dépend de quelle reine il s'agit, bien sûr.
Tyrion : Notre dernière conversation date du mariage de Joffrey. Lamentable affaire.
Sansa : Fascinante, par moment. Je suis confuse d'être partie de cette façon.
Tyrion : Oui, j'ai eu du mal à expliquer pourquoi ma femme est partie juste après le meurtre du roi.
Sansa : Nous avons survécu tous les deux.
Tyrion : Beaucoup vous ont mésestimée. Ils sont morts, pour la plupart… J'imagine que vous n'avez pas eu plaisir à apprendre que l'armée Lannister marchait vers le Nord ? Il est parfaitement normal que vous redoutiez ma sœur. Nul ne la redoute plus que moi, mais je vous promets que vous…
Sansa : Cersei vous a dit que son armée marchait vers le Nord et se battrait pour vous ?
Tyrion : C'est vrai.
Sansa : Et vous l'avez crue ?
Tyrion : Son existence a pris un sens, maintenant. Elle a retrouvé une raison de vivre.
Sansa : Et dire que je vous croyais le plus intelligent des hommes.
Dans le Bois Sacré.
Arya : Autrefois, tu étais plus grand.
Jon : Comment as-tu fait pour ne pas que je t'entende ?
Arya : Comment as-tu survécu à un couteau dans le cœur ?
Jon : J'ai pas survécu… Tu l'as encore ?
Arya : Aiguille ?
Jon : Tu t'en es servie ?
Arya : Une ou deux fois… De l'acier valyrien.
Jon : Tu es jalouse ?
Arya : Elle est trop lourde pour moi.
Jon : Où étais-tu passée ? J'aurais eu besoin de ton aide avec Sansa.
Arya : On dirait qu'elle n'aime pas trop ta reine, n'est-ce pas ?
Jon : Sansa se croit supérieur au reste du monde.
Arya : C'est la personne la plus intelligente que je connaisse.
Jon : Tu la défends ? Toi ?
Arya : Je défends notre famille… et elle aussi.
Jon : On est tous les trois de la même famille.
Arya : Ne l'oublie pas, alors.
PORT-RÉAL.
Sur les remparts.
Qyburn : Votre Majesté. J'apporte malheureusement de terribles nouvelles. Les morts ont ouvert une brèche dans le Mur.
Cersei : Tant mieux.
EN MER.
A bord du Silence.
Yara : Pourquoi ne pas me tuer, pour en finir plus vite ?
Euron : Ah, on est de la même famille. Les derniers Greyjoy qui restent au monde. Les derniers qui ont une paire de couilles, en tout cas, Ha, ha, ha ! Et puis, si je te tue, à qui je vais causer ? Tous les gars de mon équipage sont muets. On se sent seul, en mer.
Yara : On est arrivés à Port-Réal ?… Vous avez choisi le mauvais camp.
Euron : J’emmènerai la Flotte de Fer autre part s'ils perdent… mais je vais d'abord aller baiser la reine.
PORT-RÉAL.
Dans la salle du trône.
Cersei : Vingt-mille hommes, c'est cela ?
Harry Strickland : Oui, Majesté. Quoiqu'on en ait perdu quelques-uns pendant le voyage.
Euron : Ils avaient triché aux dés !… Ou peut-être que c'est moi qui ait triché ? En tout cas, y'a eu triche… De toute façon, c'était des mauvais, on n'en avait pas besoin !
Cersei : Les chevaux ?
Strickland : Deux-mille.
Cersei : Et les éléphants ?
Strickland : Euh, il n'y a pas d'éléphants, Majesté.
Cersei : C'est bien décevant. Je croyais que la Compagnie Dorée possédait des éléphants.
Strickland : D'excellents animaux, Majesté. Mais ils supportent mal les longs voyages en mer.
Cersei : Quoi qu’il en soit, vous êtes bienvenus à Port-Réal, capitaine Strickland.
Strickland : Nous sommes impatients de combattre en votre nom, Majesté.
Euron : Suis-je aussi le bienvenu à Port-Réal ?
Cersei : Vous êtes un fidèle ami de la couronne. Et un invité de marque.
Euron : Excellent. En tant qu'ami fidèle de la couronne et invité de marque… J'avais l'espoir que nous puissions avoir une conversation privée.
Cersei : Quand la guerre aura pris fin, selon notre arrangement.
Euron : Parfois les guerres se prolongent pendant des années.
Cersei : Si vous voulez une pute, payez-la ! Si vous voulez une reine… gagnez-la !
Euron : Comment ? J'ai vengé la fille de cette reine. Je lui ai donné une armée, et la Flotte de Fer. Pourtant, elle ne me montre aucune affection. Mon cœur en est brisé.
Cersei : Vous êtes insolent. J'en ai fait exécuter pour moins que ça.
Euron : C'est qu'ils étaient moins passionnants.
Dans un bordel.
Prostituée #1 : On a dit que le dragon avait brûlé mille soldats Lannister.
Prostituée #2 : Y'en avait là-dedans qui étaient mes favoris.
Prostituée #1 : Y'avait Archie, non ?
Prostituée #2 : Et William.
Prostituée #3 : Le William qui était grand et beau ?
Prostituée #2 : Oui ! Celui-là, malheureusement. Il en restait tellement peu qu'il tenait dans un verre de vin, le pauvre.
Bronn : Vous avez devant vous le seul homme qui ait tiré sur un dragon.
Prostituée : Ah oui ?
Bronn : Je l'ai presque tué.
Prostituée : Drôlement courageux.
Prostituée : Le petit Eddy !
Prostituée : Le rouquin ?
Prostituée : C'est ça. Il a le visage tellement brûlé qu'il lui en reste plus. Il a plus de paupière, tu te rends compte ?
Prostituée : Comment il fait pour dormir, alors ?
Bronn : Bon, on pourrait oublier ces putains de dragons une seconde ?
Qyburn : Bronn de la Nera ?
Bronn : Non mais c'est une blague ?
Qyburn : Pardonnez-moi de vous interrompre, mais la reine m'a demandé de faire vite.
Bronn : Navré, jeunes filles. Nous nous reverrons bientôt, j'espère.
Prostituée (à Qyburn) :Si tu te sens seul un jour, j'ai un petit faible pour les vieux messieurs.
Qyburn (à Bronn) : Pauvre fille ! La vérole l'emportera dans l'année.
Bronn : Laquelle ?
Qyburn : Les frères de la reine vous ont fait des promesses qu'ils n'ont pas tenues. Sa Majesté voudrait réparer ce manquement.
Bronn : Un jour, elle m'a donné un château et une épouse… eh ben, ça l'a pas empêché de me foutre dehors.
Qyburn : C'était du fait de ser Jaime, non du sien. Quand la reine Cersei veut quelque chose, elle paie d'avance, en or. Plusieurs coffres d'or, en fait. Ces coffres sont dans un chariot, qui vous attend dehors.
Bronn : Je sens qu'elle veut se débarrasser de quelqu’un, mais qu’elle veut pas en charger ses soldats. Si c'est la reine des dragons qu'elle veut occire…
Qyburn : Elle a d'autres projets pour la fille Targaryen
Bronn : Ah oui ? Eh bien je lui souhaite bonne chance.
Qyburn : Il est peu vraisemblable que les frères de la reine survivent à leurs aventures septentrionales, mais dans l’éventualité qu'ils y arrivent… elle aime conférer une dimension symbolique à la justice.
Bronn : Quelle putain de famille !
Qyburn : Quand j'ai été expulsé de la Citadelle, je me voyais mourir pauvre et solitaire. Mais en reconnaissance de mes services, elle m'a fait la grâce de me nommer Main de la Reine. Alors que ne ferait-elle pas pour celui qui la débarrasserait de ses traîtres de frères ?
Dans les appartements de la Reine.
Cersei : Ah, je les voulais, ces éléphants !
Euron : Alors ? Ma performance comparée à celle du gros roi ?
Cersei : Vous insultez la mémoire de mon mari !?
Euron : Je t'ai offensée ?
Cersei : Robert prenait une putain différente chaque nuit, mais le corps féminin est toujours resté un mystère pour lui.
Euron : Et le Régicide ?
Cersei : Vous avez l'air d'aimer risquer votre tête ?
Euron : La vie est tellement ennuyeuse.
Cersei : Vous ne l'êtes pas. Ca, je vous l'accorde.
Euron : Ai-je comblé la Reine ?
Cersei : Vous êtes l'homme le plus arrogant qui ai jamais croisé mon chemin. Et j'adore ça… Je veux être seule, laissez-moi.
Euron : Je vais te mettre un prince dans le ventre.
EN MER.
A bord du navire de Theon.
Yara : Euron ne peut pas défendre les Iles de Fer pendant qu'il est à Port-Réal avec tous ses hommes et tous ses navires. On peut lui reprendre notre fief.
Theon : Daenerys est partie dans le Nord.
Yara : Daenerys cherchera une position de repli s'ils ne tiennent pas le Nord. Un endroit où les morts ne peuvent aller.
Theon : Tu es ma reine. J'irai où tu me l'ordonnes.
Yara : Tu veux aller à Winterfell, te battre pour les Stark ? Rejoins-les. Ce qui est mort ne peut mourir.
Theon : Ce qui est mort ne peut mourir.
Yara : … Mais tues ces monstres quand même.
WINTERFELL.
Dans la cour du château.
Lord Royce (à Alys Karstark) : C'est un plaisir de vous revoir, Madame. Si vous voulez bien me suivre.
Varys : Les Karstark.
Tyrion : L'un des plus beaux blasons. (à Davos) Mieux qu'un oignon en tout cas.
Davos (à Varys) : C'est indéniable. (à Tyrion) Il n'y a pas si longtemps, les Stark et les Karstark s’entre-tuaient sur les champs de bataille. Jon Snow a ramené la paix entre leurs maisons.
Tyrion : Et notre reine lui en sait gré.
Davos : Ce qui est tout à fait charmant, mais là n'est pas mon propos. Les Nordiens sont loyaux envers Jon Snow, pas envers elle. Ils ne savent pas qui elle est. Le peuple libre ne la connaît pas. Il y a un moment que je suis ici et je vois clairement qu'ils sont têtus comme des mules. Pour vous assurer leur loyauté, il vous faut la gagner.
Tyrion : Je sens que vous allez me faire une proposition.
Davos : C'est une proposition que je veux vous proposer. Dans le cas peu probable où l'on survive au Roi de la Nuit. Imaginons que les Sept Couronnes, pour une fois dans leur malheureuse histoire, soient gouvernées par une femme juste et un homme honorable.
Tyrion : En tout cas, ils sont bien assortis.
Varys : Vous surestimez notre influence. Jon et Daenerys n'ont aucune envie d'écouter des vieillards esseulés.
Tyrion : Je ne suis pas si vieux que ça. En tout cas, pas aussi vieux que lui… Notre Reine respecte la sagesse qui vient avec l'âge.
Varys : Mais bien entendu. Le respect est la façon qu'ont les jeunes de nous tenir à distance, pour ne pas que nous leur rappelions une vérité déplaisante.
Tyrion : Quelle vérité ?
Varys : Que rien ne dure.
A l'extérieur du château.
Daenerys : Ta sœur ne m'aime pas.
Jon : Elle ne te connaît pas encore. Si cela peut te réconforter, elle ne m'aimait pas non plus quand on était jeune.
Daenerys : Que nous devenions amies n'est pas utile… mais je demeure sa Reine. Si elle ne me respecte pas… (à un dothraki) {Combien, aujourd'hui?}
Dothraki : {18 chèvres et 11 moutons.}
Jon : Que se passe-t-il ?
Daenerys : Les dragons ne mangent presque rien.
Dans la lande.
Jon : Qu'est-ce qu'ils ont ?
Daenerys : Ils n'aiment pas le Nord.. Alors ? Je t'attends.
Jon : Je ne sais pas monter un dragon.
Daenerys : On ne peut pas savoir jusqu'à ce qu'on en monte un.
Jon : Et s'il n'a pas envie que je le monte ?
Daenerys : Je serai ravie de t'avoir connu, Jon Snow.
Jon : A quoi est-ce que je me tiens ?
Daenerys : A tout ce que tu trouves.
…
Jon : Je ne prendrai plus jamais plaisir à monter à cheval.
Daenerys : On pourrait passer mille ans ici. Personne ne nous trouverait.
Jon : Dans mille ans, on sera très vieux… Il fait très froid ici pour une fille du Sud.
Daenerys : Ta Reine aurait besoin que tu la réchauffes. N'aie pas peur.
Dans les forges du château.
Un forgeron : Gendry ? Il est là.
Gendry : Pas facile de fabriquer une lame si grande en verredragon.
Clegane : Tu te jettes des fleurs, c'est ça ?
Gendry : Je dis simplement que c'est difficile à travailler.
Clegane : Tu sais qui fabriques les armes chez les Sauvageons ? Les infirmes et les suceurs de queues. Tu fais partie desquels ?
Arya : Laisse-le tranquille.
Clegane : On m'a dit que t'étais là. Tu m'as laissé crever.
Arya : Et je t'ai détroussé avant.
Clegane : T'es dure comme de la pierre, toi. C'est sans doute grâce à ça que tu es encore en vie.
Arya (à Gendry) : La hache que tu lui as faite est magnifique. Tu t'es amélioré.
Gendry : C'est gentil. Toi également. Enfin, je veux dire que tu as l'air d'aller bien.
Arya : Merci. Toi aussi.
Gendry : C'est pas mal de vivre ici. Ca serait mieux s'il faisait moins froid.
Arya : Reste au chaud dans la forge, alors.
Gendry : Vous me le commandez, Lady Stark ?
Arya : Ne m'appelle pas comme ça.
Gendry : Comme vous le souhaitez, Madame.
Arya : Voici ce que je souhaite. Tu saurais le fabriquer ?
Gendry : Pourquoi aurais-tu besoin de ça ?
Arya : Tu saurais le fabriquer, oui ou non ?
Gendry : Une épée, tu en as déjà une. C'est quoi d'ailleurs ? De l'acier valyrien ! J'ai toujours su que t'étais qu'une fille de riche.
Arya : Tu ne connais aucune autre fille de riche.
Dans la chambre de Sansa.
Sansa : C'est ouvert… Lord Glover nous souhaite bonne fortune. Il a l'intention de rester chez lui, à Motte-la-Forêt, avec toute son armée.
Jon : "La maison Glover soutiendra la maison Stark, ainsi qu'elle le fait depuis un millier d'années". Il n'avait pas dit cela ?
Sansa : Non. Il avait dit "Je soutiendrai Jon Snow… Le Roi du Nord".
Jon : Je t'ai dit qu'il nous fallait des alliés.
Sansa : Tu ne m'as pas dit que tu allais abandonner ta couronne !
Jon : Je n'en voulais pas de cette couronne ! Si je l'ai acceptée, c'était pour défendre le Nord. J'ai amené deux armées jusqu'ici et j'ai amené deux dragons…
Sansa : Et avec eux, une reine Targaryen !
Jon : Crois-tu qu'on pourrait vaincre l'armée des morts sans elle ? Je me suis battu contre eux, Sansa. Deux fois. Tu préfères te préoccuper de qui porte quel titre ? Je te répète que ça n'a aucune importance ! Sans ses troupes, nous n'avons plus aucune chance… N'as*tu plus envie de me faire confiance ?
Sansa : J'aurai toujours confiance.
Jon : Tu verras qu'elle fera une bonne reine. Pour nous tous. Elle est l'inverse de son père.
Sansa : C'est vrai qu'elle est bien plus jolie. Tu as ployé le genou pour sauver le Nord ou parce que tu es amoureux d'elle ?
Dans la bibliothèque.
Daenerys : Hmm, Hmm.
Sam : Oh !
Daenerys : Le voilà donc, cet homme !
Sam : Qu'a-t-il fait, cet homme, Majesté ?
Daenerys : Celui qui a sauvé ser Jorah, quand nul autre y arrivait.
Jorah : Ils auraient pu. Aucun n'a voulu.
Daenerys : Il me faudra faire des changements dans la Citadelle quand je monterai sur le trône. Un grand service mérite une grande récompense.
Sam : Vous servir est un honneur, Majesté.
Daenerys : Il y a bien quelque chose que je pourrais vous offrir ?
Sam : Si ce n'est pas trop vous demander, une grâce me serait bien utile.
Daenerys : Pour quel crime ?
Sam : J'ai emprunté quelques manuscrits à la Citadelle… Et aussi une épée.
Daenerys : Qui venait de la Citadelle ?
Sam : Non, de ma famille. Elle appartient à la maison Tarly depuis des générations, donc elle me serait revenue un jour, de toute façon. Mais mon père voyait les choses autrement.
Daenerys : Lord Randyll Tarly ?
Sam : Vous le connaissez ?
Daenerys : Je l'avais autorisé à rester maître chez lui et à garder ses titres s'il ployait le genou… Il a refusé de le faire.
Sam : … Je vais pouvoir rentrer chez moi, alors. C'est mon frère le seigneur, maintenant.
Daenerys : Votre frère s'est rangé au côté de votre père.
Sam : … Je vous remercie, Majesté, de me l'avoir dit. Et maintenant, puis-je… ?
Daenerys : Bien entendu.
Dans la cour du château.
Sam : Que faites-vous dehors ?
Bran : J'attends un vieil ami… Il est temps de dire la vérité à Jon.
Sam : Non. Vous êtes son frère. N'est-ce pas à vous de la lui dire ?
Bran : Je ne suis pas son frère. Vous êtes le seul en qui il ait vraiment confiance. Il est l'heure qu'il apprenne.
Dans les cryptes.
Jon : Sam ?
Sam : Je suis désolé. Je sais qu'il m'est défendu d'être là.
Jon : Tu essayais de m'éviter ?
Sam : Bien sûr que non.
Jon : Que viens-tu faire à Winterfell ? Tu as vraiment déjà lu tous les livres de la Citadelle ?… Qu'est-ce qui ne va pas ? Vère ? Il est arrivé quelque chose ?
Sam : Elle va bien.
Jon : Petit Sam ?
Sam : Tu étais au courant ?
Jon : De quoi ?
Sam : Daenerys. Elle a fait exécuter mon frère et mon père. Ils étaient ses prisonniers… Elle te l'avait pas dit ?
Jon : Je suis vraiment désolé. Il est temps de mettre fin à cette guerre.
Sam : T'aurais fait ça, toi ?
Jon : J'ai fait exécuter des hommes qui m'avaient désobéi…
Sam : Tu en as gracié aussi ! Des centaines de sauvageons qui refusaient de s'agenouiller.
Jon : Je n'étais pas roi.
Sam : Mais si tu l'étais ? Tu es roi et tu l'as toujours été.
Jon : J'ai renoncé à ma couronne, Sam... J'ai ployé le genou. Je ne suis plus le Roi du Nord.
Sam : Il ne s'agit plus d'être Roi du Nord ! Je te parle d'être roi de ces maudites Sept Couronnes !… Bran et moi l'avons compris. J'avais le journal d'un grand septon, Bran avait… ce que Bran a toujours eu.
Jon : Je ne comprends pas, de quoi tu parles ?
Sam : Ta mère était… Lyanna Stark. Et ton père… ton vrai père... était Rhaegar Targaryen... Tu n'as jamais été un bâtard. Tu t'appelles Aegon Targaryen, héritier légitime du Trône de Fer… Pardonnes-moi. Je sais que ça fait beaucoup à…
Jon : Mon père était l'être le plus noble et le plus respectable que j'ai jamais connu. Tu veux dire qu'il m'a trompé toute ma vie ?
Sam : Non. Ton père… enfin... Ned Stark a promis à ta mère qu'il te protégerait toujours. C'est ce qu'il a fait. Robert t'aurait fait assassiner s'il l'avait su. C'est toi le vrai roi ! Aegon Targaryen, sixième du nom, Protecteur du Royaume et tout ce qui va avec !
Jon : … Daenerys est notre reine…
Sam : Elle ne devrait pas l'être.
Jon : C'est une trahison !
Sam : Jon, c'est la vérité ! Tu as renoncé à ta couronne pour sauver ton peuple… Est-ce qu'elle ferait de même ?
ATRE-LES-CONFINS.
Dans le château.
Edd (à ses hommes) : N'approchez pas ! Il a les yeux bleus !!
Tormund : J'ai les yeux bleus depuis toujours !!
Beric (à Edd) : Tu as retrouvé quelqu'un ?
Dans la grande salle.
Beric : Le petit Omble…
Edd : C'est un message.
Beric : Il vient du Roi de la Nuit.
Tormund : Son armée est postée entre nous et Winterfell. On n'a plus de chevaux…
Edd : On n'est pas venu de Châteaunoir à pied. On se mettra à deux sur un cheval.
Tormund : Si les chevaux tiennent. Les morts arriveront derrière nous. Y'a plus qu'à espérer que le Roi de la Nuit… (hurlement du petit Omble, transformé en spectre)